Lotus Engineering publie les résultats des premières phases de test concernant son concept de moteur baptisé Omnivore.
De multiples évolutions ont touché la motorisation thermique ces derniers temps. On voit la multiplication de petites cylindrées suralimentées, et la progression de l’injection directe pour les moteurs essence. Dans le domaine de l’innovation, on peut citer le système MultiAir qui touche à la distribution et vient d’entrer sur le marché, le très attendu taux de compression variable, ou le moteur à cycle divisé. Le moteur Omnivore développé par Lotus Engineering – conjointement avec Jaguar à ses débuts – regroupe de nombreuses technologies de ce genre dans le but d’utiliser au mieux chaque goute de carburant.
Tout d’abord, ce moteur fonctionne suivant un cycle deux temps. Les avantages de ce mode sont notamment un poids et un encombrement contenus, une conception simple et de moindres coûts de fabrication. Parmi ses inconvénients, ses émissions d’hydrocarbures ou un piètre remplissage. Après que Lotus se soit penché sur le problème, ce moteur deux temps perd un peu de sa simplicité pour améliorer grandement ses capacités. Il associe en effet un taux de compression variable à l’utilisation de l’injection directe. Injection d’un carburant qui pourra d’ailleurs contenir toutes sortes de proportion alcool/essence puisqu’il s’agit d’un moteur entièrement flex-fuel.
Le problème du remplissage et donc des pressions moyennes lors de la compression du mélange pourra être résolu grâce au taux de compression variable. Schématiquement, son mécanisme comprend un piston mobile situé au sommet du cylindre, au niveau de la culasse. Il peut ainsi faire varier le volume de la chambre de combustion pour optimiser ladite combustion. Lotus Engineering annonce un taux de compression pouvant atteindre 40:1.
Les premières phases de test ont été effectuées, reproduisant des conditions d’utilisation réalistes. Elles révèlent une consommation de carburant inférieure de 10 % comparées à celles d’un moteur à essence traditionnel. On note aussi une baisse des émissions de NOx, puis des émissions de monoxyde d’azote et d’hydrocarbures qui descendent au niveau de celles d’un classique bloc essence quatre temps.
Prochaine étape, multiplier le nombre de cylindres accouplés au vilebrequin. En effet, il ne s’agit pour le moment que d’un prototype monocylindre. Autre objectif, avoir un bloc et une culasse en une seule pièce incorporant le mécanisme de taux de compression variable.
Lotus Engineering poursuit le développement de son moteur Omnivore. Un bloc flex-fuel, à cycle deux temps, injection directe et taux de compression variable. Sa mise au point devrait prendre encore de nombreux mois mais il entre dans le cadre d’une petite ‘révolution’ des moteurs à essence, ou plus généralement des moteurs thermiques. Bielle et piston ont encore un bel avenir devant eux.
 

Laisser un commentaire