Pour des raisons assez inexplicables, vous n’avez pas été conquis par nos breaks bizarres, rapides et pas chers ! Les lignes cunéiformes de la Lotus Elite vous donnent la nausée, de même que la plastique du plastique d’une Reliant Scimitar. Quand à la troisième, on ne sait plus si c’est une Jensen, une Healey, ou une Lotus. Bref, un peu de sérieux. Rassurez-vous, on a du lourd.

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Gilbern Invader

Crédit photo : Charles01, via Wikimedia

Crédit photo : Charles01, via Wikimedia

Votre voisin croit avoir acheté « the ultimate shooting brake » en vous montrant des photos de son dernier panzer, à savoir une Volvo 1800ES. « Foin de banalité! » rétorquez-vous en montrant avec une légitime fierté des clichés de votre Gilbern Estate. « Gilles berne qui ?« . C’est, à n’en pas douter, une affaire de connoisseurs. Produite en très faible quantité, elle interprète à sa manière le concept du break deux portes artisanal gavé de caractère. Comme la Scimitar, on retrouve sous le capot le puissant V6 Essex de chez Ford, fort de 2994 cc. Dans l’habitacle, bois à profusion, petit volant à trous-trous et myriades de compteurs cerclés de chrome. Normalement, il ne vous en faut pas plus. Soyez patient, le bestiaux est très, très rare…

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Beta HPE

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Mais si, vous vous en souvenez forcément. Cherchez dans votre enfance, c’était l’auto de l’antiquaire raffiné, du restaurateur prestigieux, de la femme du dentiste Neuilléen, de Delon dans ses polars fleurant bon le début des années 80. Basé sur l’excellente Beta, le HPE était une vraie réussite, d’ailleurs sanctionnée par des chiffres de vente étonnants. Élégance, modularité, intelligence du concept, excellence du comportement et des moteurs double-arbre, cette Lancia a bien des qualités. L’engin fut produit pendant dix ans, recevant de nombreuses modifications : des toutes premières à l’habitacle criard aux ultimes versions très ‘plastique’, il y en a pour tous les goûts. Le fin du fin ? Les ultimes versions ‘Volumex’, doté d’un compresseur garantissant un couple de tractopelle en rut. Les bas-fonds regorgent d’exemplaires miteux à quelques centaines d’euros. N’hésitez pas à dépenser 5 000 € pour un bel exemplaire, il saura vous le rendre.

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BONUS : THE BEAST

Octane Beast

Les plus fidèles lecteurs l’auront repérée dans Octane numéro 22 : un V12 de 27 l produisant environ 800 ch et 100 à 250 l/100 km de moyenne. Voilà notre idée d’un petit break raisonnable et pas cher. Avec 420 km/h annoncés, 5,40 m de long et 2 250 kg sans direction assistée, la conduite risque cependant d’être un peu compliquée… D’autant que le siège n’est pas réglable. Mais rassurez-vous, elle a un grand coffre. Une auto idéale pour les après midi chez Ikea, on vous dit !

4 Réponses

  1. Yann Plusquellec

    D.O.L !!! (Dead Of Laughing…)
    La 1ère et la dernière, je ne les avais jamais vues de ma vie! Ni même jamais entendu parler… Et pourtant, c’est quelque chose!…The Beast is not the least !
    Par contre, j’avais presque oublié la Lancia HPE. Qu’est-ce que j’ai pu aimer cette voiture, à l’époque! Je m’aperçois qu’elle n’a rien perdu de sa classe folle! Elle était bien plus belle que la Beta coupé dont elle était issue. C’est presque marrant qu’elle soit tombée dans l’oubli, comme ça!

    • Speed

      C’est Lancia au complet qui va tomber dans l’oubli après sa prochaine disparition,au vue de l’intérêt qu’elle suscite au sein de la maison mère Fiat (pardon FCA)

      • Yann Plusquellec

        Oui, je crains aussi la chronique d’une mort annoncée. C’est quand même affligeant de constater cette accumulation de con…ies, ces choix d’orientation aberrants, cette absence totale de « vision » pour les dirigeants d’une telle société… le constat est terrible, avec une telle histoire et un tel potentiel…

  2. JayS

    Concernant the beast, il me semble qu’on en a vu un essai aussi dans l’un des tout premiers Evo (peut-être le 6, un truc comme ça…). Ils annonçaient aussi 120 km/h en marche arrière à l’époque, LOL

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