Une vente aux enchères unique de voitures classiques d’exception a eu lieu il y a quelques jours à New York. Organisé par RM Auctions et Sotheby’s, ce dernier rassemblement a vu parmi 41 véhicules mis aux enchères, une rare Ferrari 250 LM. Estimée entre 12 et 15 millions de dollars, l’œuvre du carrossier Scaglietti est partie pour 14,3 millions de dollars soit environ 10,5 millions d’euros.

Le prix de cette 250 LM de course a plus que doublé par rapport à celui du dernier modèle mis aux enchères (à l’époque 6,9 millions de dollars). Au total, seulement 32 250 LM connurent les chemins de la production dont la victorieuse des 24 Heures du Mans 1965. Il s’agit là d’un des plus beaux exemplaires existants de celle qui fût la première Ferrari de route à moteur central.

La Ferrari 250 LM est un objet de pur désir et fait partie de la mythique histoire de la marque au cheval cabré. Voiture assez basse, la 250 LM séduit au premier regard avec ses ailes voluptueuses et ses formes généreuses. Le modèle vendu date de 1964 (châssis 6107) et se veut être précisément le 24ème modèle produit. L’intérieur profite d’une sellerie en velours bleu. Après sa fabrication, le modèle a directement été envoyé par avion à son propriétaire Mr Earle en Californie au mois de novembre. A sa réception, et voulant éviter les contrôles de police abusifs, Mr Earle a repeint sa belle en bleu foncé. C’est dans cette même livrée que la 250 LM châssis 6107 s’est retrouvée à vendre dans le magazine Road & Track de 1967. A l’époque, l’italienne avait trouvé preneur pour 14 750 dollars…

UNE 250 LM AVEC UN LOURD PASSÉ SPORTIF

Si son premier propriétaire ne profitait pas de son v12 de 320 chevaux sur les circuits, elle se pavanait à l’époque uniquement sur les routes ensoleillées de Californie. Il fallut attendre 1968 et son rachat par deux pilotes équatoriens Guillermo Ortega et Fausto Merello pour que cette 250 LM 6107 exploite réellement tout son potentiel. Repeinte et portant le numéro 34, cette 250 LM a alors décroché une quatrième place au classement général des 24 Heures de Daytona. S’en suivent par la suite les 12 Heures de Sebring en tenue jaune et sous le numéro 39 mais malheureusement un problème d’embrayage intervenu au 33ème tour stoppa tout espoir pour l’italienne. En février 1969, cette monture revint aux 24 Heures de Daytona sans succès à la suite d’un problème moteur intervenu au 68ème tour.

Après une participation aux 12 Heures de l’Équateur en septembre 1971, elle fût revendue à un acheteur londonien en 1975. Celui-là même l’a cédée au collectionneur Stephen Pilkington qui a mené une jolie restauration notamment en redonnant tout son éclat à la teinte rouge de sa carrosserie. Enfin, avant de la voir à la vente RM Auctions, c’est un collectionneur japonais qui l’a gardée précieusement dans sa collection depuis 1983.

Ce modèle unique n’a décidément pas à rougir de son passé en course. Absente des ventes de prestige depuis plus de dix ans, la 250 LM 6107 a trouvé preneur laissant néanmoins bien loin l’achat de la dernière 250 GTO même si cette première demeure plus rare. Pour la petite histoire, ladite 250 GTO a été adjugée en octobre dernier 52 millions de dollars…

 

Source et image : RM Auctions

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