Si les essais de Jerez se sont terminés le 31 janvier dans la joie et la bonne humeur pour certains, d’autres ont connu la frustration surtout du côté de Viry-Châtillon… Les essais sont faits pour s’entraîner, rien n’est donc encore joué et il faut s’attendre à de nouveaux rebondissements lors de la prochaine séance d’essais, car après Jerez, direction Bahreïn.

La F1 retournera à Bahreïn avant le début du championnat 2014 et après les tests de décembre, qui se sont déroulés au même endroit pour le compte de Pirelli. Grâce à cette nouvelle destination, l’équipementier officiel testera ses pneumatiques dans des conditions plus chaudes et plus sèches qu’en Espagne. Ce nouvel environnement mettra également à rude épreuve les systèmes de refroidissement des monoplaces déjà fortement sollicités à Jerez.
Deux séances auront lieu sur le circuit de Sakhir à savoir une du 19 au 22 février et une seconde du 27 au 2 mars. Les écuries profitent actuellement d’un temps précieux avant ces tests puisque le développement des moteurs s’arrêtera officiellement à la fin du mois de février. Après cette date, toute modification dépendra de l’accord de la grande FIA.

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Renault doit rebondir

Dans cette perspective, Renault a du pain sur la planche après les grandes désillusions espagnoles de Jerez. Le moteur Renault n’a en effet terminé en quatre jours que 151 tours soit 668 km. Les quelques tours bouclés n’ont également pas permis de s’étonner des performances du Power Unit de Renault. Outre des problèmes de cartographie, la RB10 de RedBull a été conçue avec un capot et des flancs de carrosserie trop étroits pour accueillir le nouveau bloc moteur hybride comprenant les batteries. Pour tenter de corriger ces problèmes et être prêt pour Bahreïn le plus rapidement possible, Adrian Newey n’a pas hésité à quitter précipitamment l’Espagne pour retourner dans ses ateliers de Milton Keynes et tenter de corriger le tir.

De son côté, Renault a du renforcer certains câbles liés directement aux batteries et qui avaient tendance à surchauffer. Si certains problèmes sont directement associés à la RB10 et au travail aérodynamique d’Adrian Newey et de son équipe, d’autres concernent le V6 turbo hybride de Renault. D’ailleurs, Toro Rosso et Caterham n’ont pas vécu non plus les derniers tests de la meilleure des manières. Le directeur adjoint de Renault F1 reste cependant confiant en déclarant « être certain d’avoir trouvé une solution d’ici Bahreïn ». Les essais de Bahreïn s’avèrent être déterminants à quelques semaines du premier Grand Prix de Melbourne le 16 mars.

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Pour rester du côté des moteurs griffés du losange, Bahreïn sera également l’occasion de voir enfin la Lotus E22 en conditions réelles de compétition face à ses concurrentes (après une probable présence en Espagne à la fin de la semaine sur le circuit de Jerez privatisé par l’écurie). Son nez particulier asymétrique prendra l’air avec à son volant Romain Grosjean et Pastor Maldonado. Après le départ d’Eric Boullier pour McLaren, il sera intéressant de voir comment Gérard Lopez prendra les reines. Le pilote franco-suisse ne sera donc plus épaulé par son manager Eric Boullier. L’entrée en piste de la seule écurie non-présente à Jerez deviendra assurément l’un des évènements à ne pas rater pour les caméras.

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La continuité pour Ferrari et Mercedes

Outre les frasques du motoriste français, les essais de Bahreïn permettront ou non de confirmer la bonne dynamique des moteurs Mercedes. Plus de 1 360 kilomètres pour 309 tours ont été enquillés par les Mercedes W05. Aucun souci majeur n’a fait frémir l’équipe allemande Mercedes-AMG ni même les McLaren MP4-29 de Button et Magnussen. Les Force India et les Wiliams ont également profité de la bonne fabrication du V6 étoilé. D’ailleurs, Massa a étonné côté chrono avec sa FW36. Malgré des conditions pluvieuses, l’ex-pilote Ferrari a affiché le meilleur temps du dernier jour. A Bahreïn et sur le sec, le pilote brésilien devrait être encore plus rapide…

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Si les moteurs Ferrari et notamment l’écurie Scuderia ont un peu moins brillé que ces derniers, ces quatre jours ont été très prometteurs pour les deux pilotes. L’un après l’autre, Alonso et Raikonnen ont enchainé les tours (251 tours en quatre jours) et malgré une participation tardive de Marussia, le V6 Ferrari semble être né sous une bonne étoile.

Entre l’obligation de se ressaisir du côté de RedBull (et plus généralement pour l’ensemble des écuries motorisées Renault), la continuité attendue chez Mercedes et Ferrari et même l’arrivée du petit dernier Lotus, les essais de Barhein nous laissent imaginer d’ici là de multiples scénarios…

Images © McLaren/Hoch Zwei, Ferrari/Ercole Colombo, Pirelli/LAT, Red Bull/Getty, Caterham/LAT

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