Accessible dès 25 000 €, la Boxster de type 987 affiche une fiabilité de bon niveau

Les noms d’oiseau ont fusé quand est sortie la première génération de Boxster, en 1997. Voiture de garçon-coiffeur par ci, Porsche du pauvre par là, nombreux furent à stigmatiser son allure un peu fluette (signée Harm Lagaay, également auteur du Cayenne) et son moteur 2.5 de 204 ch seulement. Seulement, les spécialistes ont eux apprécié qu’il s’agisse d’un vrai flat-six, logé au centre de la voiture qui plus est. Aussi, cette découvrable dénommée 986 en interne a-t-elle d’emblée rallié les suffrages pour l’équilibre et l’efficacité sportive de son comportement routier.
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Fidèle à son habitude, Porsche a constamment amélioré son petit roadster. En 2000, la mécanique a crû (2,7 litres) et gagné en puissance (220 puis 228 ch en 2002), tandis qu’est apparue une version S de 3,2 litres de cylindrée (252 puis 260 ch en 2002 et 266 ch sur la 550 de 2004). Surtout, en 2005, le Boxster subit un restylage assez profond, puisque toute la face avant ainsi que le tableau de bord sont refondus et les moteurs évoluent encore, tandis que 80 % des pièces changent. Codée 987, elle voit la puissance de ses flat-six croître : 240 ch pour le 2.7 et 280 pour le 3.2. En 2007, les Boxster reçoivent des commandes d’arbre à cames dites VarioCam Plus. Le 3.2 est remplacé par un 3.4, qui atteint 295 ch, tandis que le 2.7 se cale à 245 ch. Enfin, en 2009, ce dernier devient un 2.9 et l’adoption de l’injection directe permet de booster les puissances à 255 et 310 ch, voire 320 ch sur la Spyder.

CHECK LIST

Moteur

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On peut s’offrir un beau Boxster 987 dès 10 000 €, en 2.7, alors qu’il faut tabler sur 20 000 € pour un 3.2 S. Si les 986 2.5 ont connu des casses de moteur à cause d’une défaillance du pallier d’arbre à cames intermédiaire, les mécaniques suivantes fonctionnent sans ennui. On recommandera tout de même de surveiller le carter d’embrayage : une fuite peut signaler la défaillance d’un joint d’étanchéité d’arbre à cames, mais tant qu’elle reste limitée (pas de trace au sol), on pourra attendre la réfection de l’embrayage pour le changer. Si lors de l’essai, la voiture connaît des hésitations, on suspectera une défaillance du débitmètre d’air, alors que les bobines se fendillent parfois, provoquant des ratés. Bon à savoir : le moteur est équipé d’un mouchard, qui révèlera lors d’un examen à la valise électronique s’il a encaissé des surrégimes (au rétrogradage).

Les séparateurs d’huile peuvent aussi défaillir, ce qui se solde par l’allumage d’un voyant et une fumée bleue à l’échappement, à ne pas confondre avec celle qui apparaît assez souvent au démarrage sur les moteurs à plat. Enfin, inspectez les radiateurs, situés à l’avant. Des feuilles mortes peuvent en boucher les prises d’air et en se décomposant, les faire rouiller.

Transmission

Bonne fiabilité également côté transmission, mis à part la seconde qui saute parfois sur les boîtes 6, entraînant une réfection de l’organe.

Suspensions, freins et roues

Légère, la Boxster ne fait pas trop souffrir ses freins, même si une inutilisation prolongée induit logiquement de la rouille sur les disques. En revanche, les silentblocs des bras arrière inférieurs de suspension commencent à fatiguer et à grincer vers 60 000 km, tout comme les articulations des bras tirés, côté châssis (claquements).

Carrosserie et intérieur

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La carrosserie ne connaît pas la rouille, mais on inspectera l’alignement des ouvrants pour s’assurer que la voiture n’a pas été accidentée et mal réparée ainsi que le bon déploiement de la capote. Si elle grince, il y a un joint à changer dans le mécanisme.

Pour sa part, l’habitacle vieillit bien (mieux que sur la 986), mais la Boxster étant multiplexée, on vérifiera le bon fonctionnement de tous les organes électriques.

Porsche recommande un petit entretien tous les 20 000 km ou 2 ans maximum et un grand entretien tous les 40 000 km ou 4 ans maximum, alors qu’une vidange annuelle sera appréciée. On appréciera aussi la présence d’une distribution par chaîne plutôt que par courroie : l’entretien courant d’une Boxster n’est pas ruineux.

Plus fiable et puissante que la 986, la 987 incarne la plénitude de la Boxster. Bien sûr, on examinera aussi bien le carnet d’entretien que le comportement du vendeur avant l’achat, mais cette sportive très efficace mérite toute votre confiance. On peut sereinement acheter un exemplaire de plus de 100 000 km (de préférence français, pour la traçabilité) s’il a été respectueusement utilisé et entretenu.

Prix des pièces et des révisions

Disques avant : 160 €
Plaquettes avant : 80 €
Disques arrière : 130 €
Plaquettes arrière : 60 €
Pneu AR 265/40 R18 Michelin PS2 : 250 €
Débitmètre : 415 €
Kit embrayage : 510 €
Petit entretien : à partir de 500 €
Grand entretien : à partir de 800 €

Caractéristiques (3.2)

Moteur : 6 cylindres à plat, 3 179 cm3
CO2 : 248 g/km
Puissance : 252 ch à 6 250 tr/min
Couple : 305 Nm à 4 500 tr/min
0 à 100 km/h : 6 sec
Vitesse maxi : 254 km/h
Consommation mixte : 10,4 l/100 km

Quel prix ?

On trouve des Porsche Boxster 986 en dessous de 10 000 € mais plus généralement entre 10 et 15 000 € avec motorisations 2.5 ou 2.7 L. A partir de 15 000 €, il y à la 986 en version S dotée du moteur de 3.2 L. Si vous souhaitez acquérir la Boxster 987 (2005 – 2012), il faudra débourser plus de 20 000 € pour obtenir une voiture en bon état général, et jusqu’à 35 000 € pour les modèles les plus récents. Le carnet d’entretien à jour chez Porsche est bien évidemment un gage de qualité. Mais si le véhicule a été révisé chez un garage indépendant, il ne faut pas pour autant bannir ce choix, en effet, le garage est peut-être tout autant, voire plus minutieux que n’importe quel concessionnaire. Libre à vous de vous renseigner sur le garage et le soin apporté au véhicule par son propriétaire, même si les propriétaires de Porsche sont pour la plupart des passionnés. Seulement, beaucoup de Boxster tombent entre des mains peu précautionneuses, aussi évitez soigneusement les modèles dépourvus de suivi.

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