Comme chaque année, il y avait affluence sur le stand Ferrari de Genève. Pas facile d’y entrer rapidement, à moins de connaître du monde. Et, ma foi, pour nous cela a été rapide. La nouveauté, c’est la 488 GTB, remplaçant la 458 Italia dont elle dérive. Celle-ci a été produite à près de 15 000 exemplaires depuis son lancement fin 2009, soit un excellent score. Un succès qu’elle doit autant à ses qualités dynamiques que son moteur et sa ligne superbe.

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Sur ces deux derniers points, la 488 me séduit moins que sa devancière. Les normes ont pratiquement obligé Ferrari à recourir à la suralimentation (ici deux turbos), ce qui pourrait influer négativement sur la réactivité et la musicalité de la mécanique. Qui dit turbo dit chaleur (même si ici ils se placent de part et d’autre du bloc 3,9 l de 670 ch, alors que BMW et Mercedes les placent au centre du V) donc besoins accrus en air frais. D’où prises d’air supplémentaires, et je ne suis pas fan de celles de la 488. Son dessin a perdu de la grâce de 458 pour une orientation plus technique, un peu comme la 430 par rapport à la 360.

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En tout cas, les performances progressent à la mesure de la puissance (330 km/h, 0 à 100 km/h en 3,0 sec) mais l’habitacle n’a rien perdu ni de sa fonctionnalité (une qualité rarissime sur ce genre de voiture) ni son luxe, bien au contraire. Et avec une puissance maxi déboulant à 8 000 tr/min (régime incroyable pour un bloc suralimenté), on peut espérer quelque frisson mécanique, allez…

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3 Réponses

  1. Yann Plusquellec

    Je reconnais que ses prises d’air latérales sont… discutables. Mais elles comptent aussi pour une grande part dans la personnalité de ce modèle, et pour ma part, je les préfère quand même, et de loin, à celles de l’Audi R8 ou de la McLaren 675, qui sont, elles, pour une bonne part responsables de leur absence de personnalité…
    Comme à chaque fois que l’on se trouve confronté à quelque chose de résolument nouveau, il faut laisser un peu de temps au temps pour s’habituer.

  2. Speed

    Moi je préfère le look un peu plus « sage » de celle-ci à sa devancière. Ce fut la même chose entre la 360 Modena et la F430.
    Par contre j’ai quelque crainte niveau moteur, surtout dans la gestion du surplus de chaleur. C’est pas comme si Ferrari avait pas eu de problèmes avec ça sur l’Italia, avec un atmosphérique.
    Le caractère pourrai être moins rageur à pleine capacité, mais je ne pense pas que ce soit le cas ici. Reste à entendre le son, mais aussi on peut faire confiance aux mélomanes de Maranello pour que les « soufflettes » n’étouffent pas trop les cris du « bébé »!!!

  3. Rom

    Autant, je trouvais qu’en passant de la 360 à la 430, Ferrari avait chargé le dessin et que le résultat était vraiment décevant, là, je trouve que par rapport à une 458, elle gagne encore en caractère, tout étant moins torturée. Je la trouve plus classe, plus chic et cette grande prise d’air qui fait tant de bruit participe amplement à ce surcroit de caractère. Comme Yann, je la préfère nettement face à une R8. Après par rapport à une 650 je ne sais pas, elle est simple, relativement discrète mais franchement atypique. L’anglaise ne ressemble à aucune autre, elle est singulière et a son propre caractère.
    Pour ce qui est de la suralimentation, je fais confiance aux ingénieurs Ferrrai pour deux raisons: 1, ils savent faire et proposent des autos brutes et intenses. 2, ils savent qu’ils sont attendus sur ce terrain et ont dû mettre le paquet!
    Affaire à suivre

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