Quand il s’agit d’injecter de l’âme et de la passion dans une voiture, les Italiens ont un style unique. Dans la lignée des Fiat Ritmo Abarth, les Uno Turbo ie et surtout des Cinquecento Sporting , des modèles de tous les jours, pratiques, mais capables de performances sulfureuses et prodigues en sensations, on trouve la Panda 100 HP Sport, présentée en 2006.

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Cette petite citadine se dote d’un moteur 1.4 de 100 ch, capable de 7 000 tr/min, et attelé à une boîte 6 pour exploiter sa moindre goutte d’énergie. Avec ses extensions d’ailes, son béquet, ses boucliers spécifiques, ses vitres arrière fumées et ses jantes alu de 15, la Panda s’offre un look sport bien sympathique et pas tapageur. Dans l’habitacle, la touche ‘City’, qui allège la direction, est remplacée par une touche ‘Sport’ qui au contraire la durcit, pour un meilleur feedback, et acère la réactivité de l’accélérateur. C’est très agréable sur route, moins en ville. On apprécie l’équipement complet, avec jantes alu, climatisation et radio-CD de série.
Sur parcours sinueux, on a le sourire aux lèvres. Le moteur s’avère suffisamment puissant pour qu’on s’amuse, même s’il n’a rien d’une bête de course (0 à 100 km/h en 9,5 sec). Du coup, pour ne perdre aucun kW, on conduit la Panda pied au plancher, en évitant comme la peste la pédale de frein. On conserve sa vitesse en entrée de virage, on laisse les pneus mordre l’asphalte, et on passe en force. L’avant glisse beaucoup moins que ce qu’on peut craindre, le comportement demeurant remarquablement  rigoureux et prévisible, grâce notamment à la suspension abaissée et durcie. La Panda repousse étonnamment loin ses limites et avertit très clairement quand on les approche. De toute façon l’ESP est de série (mais pas déconnectable). Evidemment, la Panda, bondissante, est moins à son aise sur autoroute, mais cette boule de nerf s’offre dès 4 000 €.

Check-list

Moteur/boîte

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Poussé, et souvent sollicité à son maximum, le moteur FIRE de 1 368 cm3 s’avère très robuste mais besoin d’un minimum d’attention. On prêtera attention au liquide de refroidissement, à renouveler selon les préconisations, sans quoi, il arrive que le joint de culasse cède. On jettera un œil à la courroie de distribution à 60 000 km, et si elle a besoin d’être retendue, autant la changer. Costaude elle aussi, la boîte a parfois tendance à suinter, ce qui est courant sur les Fiat, au niveau de la jonction avec le moteur. Ce n’est pas grave, mais à surveiller. En revanche, l’embrayage n’a pas une durée de vie très longue.

Suspension/direction/freins

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Comme sur les Stilo, le parallélisme est souvent mal réglé en usine, ce qui engendre une usure prématurée des pneus. On relève aussi des fuites sur les amortisseurs. Ils contiennent une soudure qui a tendance à rouiller puis à fuir, ce qui affecte le confort de roulement. Ils seront dans ce cas à remplacer.  Mal fixées d’origine, les butées de suspension arrière se détachent régulièrement. Rassurez-vous, elles se réinstallent très facilement, certains pensent même que ça ne sert à rien de les remettre. En revanche, la direction, à assistance électrique, engendre quelques problèmes. Sur la colonne se trouve le moteur d’assistance, mais aussi le capteur de position et le boîtier de gestion électronique. Les trois peuvent défaillir, et Fiat renâcle à prendre en charge la réparation.
Les freins émettent du bruit quand on effectue une marche arrière : un peu de graisse cuivrée sur les plaquettes et le tour est joué. On peut aussi monter des plaquettes modifiées de Punto.

Carrosserie/habitacle

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La peinture, assez fine, se montre sensible aux impacts de gravillons. Dans l’habitacle, le siège conducteur peut s’user assez vite au niveau des lombaires. Dans le dossier se trouve une barre métallique entourée de mousse. Si cette mousse se détache, la barre peut perforer le revêtement du dossier. On relève aussi quelques affichages inopinés de témoins lumineux, voire une extinction des codes quand on enclenche le clignotant. Facile à réparer mais à surveiller avant achat.

Prix des pièces et des révisions

Révision simple (20 000 km) : 180 €

Révision approfondie (40 000 km) : 300 €

Changement de la courroie de distribution : 280 €

Jeu de deux amortisseurs arrière : 130 €

Kit embrayage : 200 €

Plaquettes avant : 80 € le jeu

Plaquette arrière : 75 € le jeu

Disques avant : 130 € la paire

Disques arrière : 100 € la paire

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