Malgré la trompeuse appellation SEL, il ne s’agit pas d’une Mercedes mais bien d’une Volkswagen, comme l’ont découvert les plus perspicaces. En l’occurrence, la nouvelle Passat présentée en première mondiale à Detroit. J’en vois qui s’insurgent : cette Passat , contrairement à ce que son nom indique, est spécifique au marché américain. Si elle reprend grosso modo la plate-forme de celle que nous connaissons en Europe, elle se pare d’une carrosserie plus longue (4,88 m), dessinée sous l’égide de messieurs Walter de Silva (chef du style du groupe VW) et Klaus Bischoff (chef du style de la marque VW). Avec ses lignes plus tendues et d’inspiration Audi, cette Passat en impose plus que la nôtre, tout en affichant une certaine finesse.


Ce style plutôt réussi incite à s’installer à bord, où là encore, le tableau diffère de celui que nous connaissons. L’espace habitable progresse légèrement, surtout aux places arrière. Ceux qui viennent de s’offrir la version européenne peuvent toutefois éviter d’aller étrangler leur concessionnaire car si leur Passat affiche une finition très convenable, le modèle US marque un recul, perceptible dès le ‘clong’ peu engageant émis par la portière que l’on ferme. On remarquera aussi des garnitures en simili-cuir (le vrai matériau demande une rallonge financière) , ainsi qu’une ouverture de coffre mal conçue, composée d’un couvercle aux articulations encombrantes et non intégrées, qui iront écraser les bagages pour peu qu’ils remplissent l’espace disponible. Il faut dire qu’elle a été conçue pour être moins chère à fabriquer et s’annoncer à un prix de vente très agressif, de l’ordre de 20 000 $. De technologie et de style allemand, elle est construite Chattanooga, Tennessee, où la main d’œuvre est moins onéreuse qu’en Allemagne. Cela dit, elle s’avère tout de même mieux finie qu’une Toyota Camry (qui dispute à la Honda Accord le titre de berline la plus vendue aux States). Les exigences en termes de qualité perçue ne sont pas les mêmes des deux côtés de l’Atlantique.
Côté moteur, la Passat US donne le choix entre un 5-cylindres 2.5 de 170 ch (qui sert de base à la mécanique des Audi TT RS et RS3), un V6 3.6 de 280 ch et un 2.0 TDI ultra dépollué pour être vendu en Californie, développant 140 ch. Si la boîte DSG existe en option, la transmission intégrale ne fait pas partie du programme.
De l’aveu même de VW, cette Passat paraît pus chère qu’elle ne l’est réellement : les Allemands savent comment séduire les Américains.

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