Il y a dix ans, BMW prenait de la hauteur. Loin d’être un véritable tout-terrain, le X5 avait au moins l’intérêt du dynamisme cher au constructeur munichois. Il a ensuite vu arriver une concurrence interne, un petit frère qui faisait tout comme lui, rien qu’à le copier ; le X3. Pour sa deuxième génération apparue en 2007 il a donc pris 18 cm en longueur pour s’en différencier, et renforcé son offre moteur pour affirmer son caractère routier. Excellent caractère. Tant qu’il n’est pas question de franchissement. Eh bien, pour le nouveau cru, rien n’a changé. On-road again.
Extérieurement tout d’abord, que l’on aime ou pas, les avis en resteront au même point. Seuls quelques détails pourront différencier ce nouveau modèle. En particulier ses boucliers avant et arrière, désormais inspirés de ceux du X6. Il s’agit moins d’un lifting que d’une réorganisation de l’offre mécanique.
Hors X5 M, toutes les motorisations ont effectivement été revues. On voit l’apparition du nouveau 6-cylindres en ligne essence de 306 ch et 400 Nm. Équipé d’un simple turbo issu de la technologie TwinPower, de l’injection directe et du système de distribution variable VALVETRONIC, il permet de bien meilleures performances tout en ne consommant pas plus que le modèle sortant (3.0si, 272 ch et 315 Nm). Est annoncé un 0 à 100 km/h en 6,8 sec.
Vient ensuite le X5 ronronnant au son du V8, le xDrive50i. Le bloc 4.8 a été remplacé purement et simplement par le plus récent 4.4 litres, ici équipé du simple turbo ‘TwinPower’ et de l’injection directe (ce 4.4 est biturbo sur le X5 M). Développant jusqu’à 407 ch et 600 Nm, il ira chatouiller les ML63 AMG et Cayenne Turbo après avoir manger du Range Sport. 5,5 sec pour passer de 0 à 100 km/h et 250 km/h en pointe… Bien des sportives auraient de quoi le jalouser.
Mais comme chez nous, près de 100 % des X5 sont vendus en diesel, on n’oubliera pas les nouveaux xDrive30d et 40d. Deux évolutions du 6-cyl 3.0 diesel existant. Le premier gagne 10 ch pour un total de 245, aux côtés de 540 Nm. Le second franchit la barre des 300 coursiers avec 306 ch et 600 Nm (contre 286 ch et 580 Nm). Tous deux passent d’ailleurs sous la barre des 200 g/km de CO2, ce qui s’avère assez remarquable pour un tel engin (plus de deux tonnes et de jolis chronos).
Ces quatre motorisations seront désormais accouplées à une boîte automatique à huit rapports, non plus six.
Avec ces nouvelles motorisations, le X5 ne change pas de cap. Il ne fait que renforcer encore ses prétentions routières. La hauteur du centre de gravité est élevée, le niveau de prestations aussi devrait le rester.
 
Le X5 aime se faire peur. Boue ! Le off-road est un peu son Fear Factor à lui.

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