Les fabricants d’automobiles sont aujourd’hui plus que jamais incités, pour ne pas dire contraints et forcés, de se préoccuper de l’impact de leurs produits sur l’environnement. Chez tous les grands constructeurs, l’heure est à la diminution des cylindrées, sans pour autant faire une croix sur les performances. En plus de nouveaux raffinements technologiques, la suralimentation vient donc compenser la suppression de quelques cylindres ou leur perte de volume. Un schéma en expansion.

La plus petite architecture de moteur thermique déjà utilisée et largement diffusée est celle du 3-cylindres en ligne. Réservé aux plus étroites des carrosseries : Matiz, C1/107/Aygo, Smart, Fox, Yaris, Ibiza, Polo et bien d’autres. Pour le moment. Car à l’avenir, il faut s’attendre à retrouver des 3-cyl sur des véhicules du segment supérieur. Notamment chez VW, sur la Golf. (Puis une probable extension à d’autres modèles du Groupe VW.) Il pourrait s’agir du petit bloc déjà présent sur la Polo (en version atmosphérique) et cubant 1198 cm³. Avec la possibilité de le voir s’accoupler à une propulsion électrique, il y aurait alors une offre supplémentaire aux Golf Twin Drive, véritables hybrides à venir, pour le marché des véhicules à vocation urbaine.

Autre marque, autre philosophie mais 3-cyl toujours de série, BMW. La firme munichoise prévoit en effet de commercialiser un demi 6-en-ligne en entrée de gamme sur sa future Série 1, dont la sortie est prévue pour 2011. Il reste donc deux ans aux motoristes bavarois pour mettre au point le mini-bloc BMW qui transmettra son couple aux roues arrière. Sa cylindrée sera tout de même de 1,35 litre, un volume unitaire équivalent aux blocs qu’il devrait remplacer. Car une fois turbocompressé, sa puissance s’étendra de 120 à 180 ch, se substituant ainsi aux 1.6 et 1.8 des 116i (122 ch), 118i (143 ch) et 120i (170 ch). Toujours en quête de bons points, BMW penserait aussi à la sortie d’un nouveau 4-cylindres 1.8 de 240 ch, ce qui chasserait un 6-en-ligne du catalogue.

La diminution de la taille des moteurs est donc bien en marche. Et le pas se fait de plus en plus pressant. L’expression  »amateur de grosses cylindrées » désignera peut-être bientôt le propriétaire d’un gros 1500 cm³… Et avant de voir débarquer en force les moteurs à taux de compression variable ou à distribution entièrement flexible, tous ces nouveaux blocs feront la part belle à l’injection directe et à la suralimentation. Mercedes et Audi (futures Classe A et A1) se penchent aussi sur la question du 3-cylindres. Celle que l’on peut se poser également, de question : vont-ils faire autant d’efforts pour réduire le poids de ces autos ?

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