Explosé, le record de la seat Leon Cupra 280. Renault a relâché sa Mégane R.S., dans une version Trophy R en forme de baroud d’honneur pour la troisième génération de modèle. Nous sommes allés à la rencontre de cette traction chasseuse de GT sur le ‘Ring et nous en avons profité pour essayer la nouvelle Trophy 275, avec les mêmes pneus mais sans l’allégement intérieur.

Technique

Renault Megane RS Trophy R-Nurburgring-160614

C’est la dernière évolution technique dans la carrière de la Mégane R.S. de troisième génération. Le 4-cylindres 2,0l turbo passe de 265 à 275 ch, grâce à un travail sur la cartographie du moteur. Le couple grimpe lui aussi, jamais une Renault n’avait été aussi puissante dans l’histoire de la marque.

A noter que les chiffres de consommation et d’émissions de CO2 restent inchangés par rapport aux précédentes moutures. Autre nouveauté, l’amortissement reçoit des réglages inédits et de nouvelles pièces de chez Olhins en option. En option toujours, les Michelin Pilot Sort Cup 2 sont identiques à ceux de la terrible Trophy R. C’est d’ailleurs dans cette combinaison optionnelle que nous avons pu essayer la Trophy 275, dans sa configuration la plus efficace donc.

Au volant

Renault Megane RS Trophy R-Nurburgring-160614

Lundi 16 juin, 7 Heures 45 du matin. Nous voilà au volant d’une Megane RS 275 Trophy pour rejoindre l’entrée de la Nordschleife. Dévoilée il y a quelques semaines, cette nouvelle version partage quasiment tous ses éléments mécaniques avec la Trophy R, cette dernière se contentant essentiellement de faire le vide dans l’habitacle et de radicaliser sa suspension. Installé dans le joli siège baquet en Alcantara, l’environnement est connu mais les attentions au détail n’avaient jamais été aussi importantes. L’Alcantara se retrouve un peu partout, du volant jusqu’au frein à main en passant par la banquette arrière. Ajoutez à ça les surpiqûres rouges et les inserts en fibre de carbone, et vous obtenez une belle invitation à la conduite sportive. Quelques minutes plus tard, il n’y a plus qu’à appuyer sur la touche ‘RS’ à la gauche du volant pour activer le mode sport, qui rajoute les 10 chevaux supplémentaires (pour 349 Nm de couple sur une plage plus large) en jouant sur la cartographie moteur. Dans le même temps, l’échappement Akrapovic en titane libère un peu plus franchement le quatre cylindres 2,0 litres turbo. Nous voilà parti pour deux petites boucles de la Nordschleife, seul premier contact que nous aurons avec l’auto.

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Premier enseignement, la sonorité semble effectivement plus travaillée. Même sans raffinement particulier, le rendu à bord en pleine charge et les crépitements au lever de pied surprennent. Et plus que le niveau d’accélération pure, c’est toujours le comportement de cette auto qui impressionne sitôt les premières courbes venues. Les Michelin Pilot Sport Cup 2 et leur profil radical représentent clairement le plus gros facteur de progression : le grip sur le train avant semble ne jamais manquer, la direction devient d’une précision chirurgicale. Plus étonnant, le typage très ‘semi-slick’ des gommes n’empêche pas d’obtenir une belle progressivité à la limite, et de jouer avec un train arrière à la mobilité volontaire en toutes circonstances. Résultat au bout de quelques virages, vous n’hésitez plus à jeter franchement l’auto pour la placer avant chaque enchaînement, sans jamais vous vautrer dans le sous-virage. Difficile de trouver un véhicule plus indiqué pour se mesurer à un tracé aussi sélectif que celui de la Nordschleife, puisqu’il permet d’y atteindre un rythme redoutable en totale confiance. Renault n’a pas jugé utile de chronométrer officiellement cette nouvelle Trophy comme elle l’a fait avec la Trophy R, mais il y a fort à parier qu’avec ces pneus elle ne soit pas trop loin de la sacro-sainte barre des huit minutes.

Face à la concurrence

Renault Megane RS Trophy R-Nurburgring-160614 

A 37 000 € en tarif de base la Mégane R.S. devient plus chère que jamais, mais elle est sans doute imbattable en performances pures avec ces Michelin Pilot sport Cup 2. A moins peut-être d’opter pour la Sean Leon Cupra 280 en configuration « record » elle aussi équipée de ces pneus très spécifiques, mais il faudra alors se passer de la clim’. Et si l’inconfort ne vous effraie pas, vous pouvez aussi penser à la terrible Mégane R.S. Trophy R même si le tarif grimpe à 45 000 € dans cette version extrême. La Trophy 275 préfère garder un minimum de tenue dans la vie de tous les jours, et son équipement est pléthorique.

Pour le reste

Renault Megane RS Trophy R-Nurburgring-160614 

Nous n’avons essayé l’auto qu’avec sa monte pneumatique optionnelle. Gageons que sans cette dernière, le niveau d’efficacité de l’auto serait beaucoup plus proche que sur la simple version 265.

Essai Renault Mégane R.S. 275 Trophy, la revanche d'une bombe
Caractéristiques Moteur : 4 cylindres 2,0 l Turbo, CO2 : 174 g CO2/km Puissance : 275 ch à 5 500 tr/min, Couple : 349 Nm entre 3.000 à 5.000 tours, Prix de base : 45 000 euros, En vente : Maintenant
MOTEUR80%
COMPORTEMENT100%
QUALITÉ ET DESIGN70%
CONFORT ET PRATIQUE70%
EMOTION90%
Les +
  • Efficacité impressionnante
  • Meilleure sonorité
  • Confort préservé
Les -
  • Prix en hausse
  • Monte pneumatique Pilot Sport Cup 2 optionnelle
88%Note Finale
Note des lecteurs: (101 Votes)
62%

5 Réponses

  1. Bruno Lefrançois

    La SEAT était une véritable 4 places (vous pouvez réellement voyager à 4), ce qui fait qu’elle embarque une centaine de kg de plus que cette Renault qui a « explosé » non officiellement ce record, alors il faut comparer un record homolgué à ce qui est comparable pour rester honnête.

  2. Rowhider

    A priori, la Seat n’avait pas grand chose de série: même la version Record ne permet pas d’atteindre le modèle qui avait établi le record. Et puis étrangement, tous les tests chrono montrent encore la Megane RS265 plus rapide que la Seat… C’est à se demander si la version du record faisait bien la puissance « stock ».
    Enfin, la Nordschlieffe est un circuit qui fait parler en premier lieu la puissance et l’équilibre, bien plus que le poids: sinon les Lotus Elise et Alfa 4C seraient loin devant. C’est sans doute aussi pour cela, qu’une ancienne R26R fait encore la nique à toutes les maxi GTI sur les circuits sinueux qui mettent en avant la légèreté.

    • blue

      Heu…je ne sais pas d’où vous tirez vos infos..je vous invite juste à lire le dernier motorsport où vous pourrez comparer la cupra du ring à la megane du ring à 45000€. Peut être raviserez vous votre jugement acerbe concernant la leon..achetez le si vous préferez, vous pourrez vous rendre compte qu’avant même de conduire la cupra, ils étaient persuadés qu’elle ne pourrait battre le record de la megane..mal leur en a pris 😉

  3. Rom

    Je profite de cette publication pour faire une petite parenthèse sur le dossier des GTI du dernier numéro d’Evo: je tenais à signaler une chose qui me surprend. Vous répetez que le temperament mecanique, la relation homme-machine et la légèreté sont des critères qui ont tendance à disparaître de plus en plus à mesure que les nouvelles générations remplacent les précédentes, en prenant pour exemple la Clio III RS (et II). Vous insistez sur le gommage des sensation due à une plus grande polyvalence et homogénéité et accusez les équipements d’alourdir des autos qui brillaient par leur légereté. Cependant, vous faites gagner la Golf R pour sa polyvalence. Vous dites préférer la Megane pour son côté radical, son toucher de route… mais vous la pénalisez pour son usage au quotidien. C’est à cause de ce genre de raisonnement que les constructeurs proposent des autos toujours plus asseptisées et la Clio RS EDC en est la preuve. Vous encouragez la polyvalence et vous plaignez de la perte d’agrément ! Un comble ! J’ai eu la chance de la conduire, je l’ai adoré mais elle n’a pas le grain de folie que possédait son ainée. C’est une très bonne voiture mais qui meriterait plutôt un statut intermédiaire entre une Clio classique et la RS. Malheureusement, il y a de fortes chances que la prochaine génération de Megane subisse le même sort et que cela lui porte préjudice. Si tel est le cas, je vous en tiendrai responsable ( 🙂 )!! La Golf R est une auto formidable, les performances sont enthousiasmantes et le confort à souligner, je ne remets pas ses qualités en question, bien au contraire, mais agir de la sorte, c’est accepter et encourager cette triste évolution !!
    Bravo cependant pour ce super dossier !

  4. etrelibre

    Cette voiture me fait rêver, déjà que la première Version de la meganne 3 rs ( 250 chevaux était super selon ceux qui l’ont essayée alors celle là il ne peut pas y avoir mieux avec la leon cupra280 chez les GTI traction avant.
    A quand pour ces deux une évolution à 300chevaux ?

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