Ferrari 355

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Entre l’arrivée des boys-bands et les imprimés à fleurs, force est de constater que les années 90 n’ont pas été faciles pour tout le monde. Mauvais alignement des planètes ? Karma défavorable ? Même les plus grands traversent des périodes de creux. A l’époque, le cheval cabré ne l’est plus tant que ça. Les énièmes dérivés de Testarossa font un peu figure de dinosaure, la 348 TB ne convainc pas, la Mondial se meurt et la 412 est enterrée. La production chute de 4 487 voitures en 1991 à 2 325 seulement deux ans plus tard ! La superbe 456 GT annonce le commencement du renouveau, mais son début de carrière est entaché par des ennuis de fiabilité. Celle qui sauva Ferrari, c’est bien l’incroyable F355. Son fabuleux V8 atmo à cinq soupapes par cylindre prend 8 500 tr/min, autorisant un rendement de 109 ch/l ! Première Ferrari à se doter d’une boîte 6 et d’une boîte robotisée en option, elle fait sans peine oublier sa devancière. Une très belle version spider est rapidement proposée. C’est un carton, notamment aux Etats-Unis, dépassant même les ventes de berlinettes certaines années. Dès 1995, la firme italienne franchit à nouveau le cap des 3 000 voitures produites… dont 2 000 F355 !

 

Audi 80

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Après avoir sorti les déprimantes 60 et 75, et la massive Audi 100 C1, Audi avait besoin d’un deuxième souffle. Ce sera la moderne 80 en 1972, tellement bien née qu’elle sera intégralement pompée l’année suivante par VW qui la renommera Passat. Il s’agit d’une traction avant plutôt moderne (l’essieu arrière reste rigide, et les freins arrière à tambour), dont le moteur est incliné à 20° sur la droite. La version GTE forte de 110 ch adopte le même moteur que les Golf GTI de l’époque, lui autorisant d’excellentes performances… et ce d’autant plus que le poids est extrêmement contenu : entre 800 et 900 kg, pour une berline de 4,24 M. Elle sera, elle aussi, sacrée voiture de l’année. Vendue à plus d’un million d’exemplaires en seulement six ans, elle sera restylée en 1978 par une version autrement pus banale…

 

Ford Mondeo

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Nous parlions de Ferrari… Mais la situation n’est guère plus rose pour certains grands constructeurs à la même époque. Parmi eux, Ford. Les Sierra et Scorpio (présentées en 1982 et 1985 !) ont largement fait leur temps, et l’Escort n’excelle pas par ses prestations routières. La marque perd beaucoup d’argent. Il faut absolument une routière taillée pour l’Europe, conçue avec soin et proposée à un tarif agressif. Les ingénieurs sont donc partis d’une feuille blanche pour la conception de ce nouveau modèle. Beaucoup d’éléments sont nouveaux (certains moteurs par exemple), d’autres sont largement revus et corrigés. Lors de sa présentation en 1993, les réactions sont très positives. La Mondeo était la première Ford de grande diffusion à tenir le parquet depuis bien longtemps ! « Probablement la meilleure de sa catégorie« , affirme alors Jeremy Clarkson . A tel point qu’elle est élue voiture de l’année 1994 ! Elle trace le chemin aux Fiesta et Escort restylées, qui constituent de nettes améliorations. Le clou sera enfoncée avec la Focus en 1998. Aujourd’hui, la Mondeo totalise près de 5 millions de ventes.

 

Volkswagen Golf 

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Après avoir réussi le prodige de vendre 20 millions d’exemplaires d’une auto aussi exécrable que la Coccinelle, Volkswagen mit beaucoup de temps à renouer avec le succès. Les 411 et 412 sont de véritables fours, preuve qu’il existe tout de même un début de justice sur terre. La brillante K70 n’est pas le hit commercial espéré. La Passat, sortie en 1973, marque une inversion de la tendance. Mais le vrai carton, celui qu’on ne présente plus, c’est bien la Golf. Cette petite (3,70 m) traction avant très bien conçue dispose d’un moteur transversal à arbres à cames en tête et de quatre roues indépendantes. Fait étonnant, le coupé, baptisé Scirocco est présenté deux mois avant. Fort bien dessinée par Giorgetto Giugiaro, elle est en outre très rapidement épaulée par la formidable GTI. Moins chère qu’un Beta coupé de 82 ch, la Golf GTI était à la fois plus pratique et nettement plus puissante… et à, accessoirement, définit les codes de la compact sportive qui prévalent encore quasiment 40 ans plus tard ! A elle seule, la première génération de Golf a été vendue à près de 7 millions d’exemplaires et représente, à ce jour, le plus gros succès de la série.

 

« K cars » du groupe Chrysler 

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Affirmer que l’industrie automobile américaine était dans la panade à l’orée des années 80 relève du doux euphémisme. Les produits étaient globalement dépassés et ne répondaient plus du tout aux attentes du public. Les crises du pétrole de 1973 et 1979, avaient quelque peu freiné certaines ardeurs. Le climat n’était plus à la course effrénée à la puissance à coup de V8 7,0 l. Il faut désormais des autos plus compactes, moins puissantes, et surtout nettement plus modernes. Développée par Chrysler, la toute nouvelle plateforme « K », répond à cette description. Exit les V8, place à des 4 et 6 cylindres en position transversale… ô sacrilège, la puissance est transmise aux roues avant ! Certains moteurs se parent même d’un turbo ! La chose était originale mais pas entièrement nouvelle, comme expliqué par le docteur Schlesinger dans cet article. Ladite plateforme profita a toutes les autos compactes du groupe, dont les Dodge Aries et 400, la Plymouth Reliant, et même les minivans. Le succès fut largement au rendez-vous avec une production annuelle, entre 1981 et 1988, comprise entre 280 000 et 360 000 exemplaires. Le PDG du groupe, Lee Iacocca, affirma même que cette plateforme permit de payer toutes les dettes accumulées !

 

5 Réponses

  1. Rowhider

    La F355, c’est là plus belle des Ferrari modernes. Une réussite visuelle avec un design parfaitement équilibré, bien loin de la fadasse 360, de la too much 430 et de la 458 ratée.
    En plus de cela, son V8 fait un son fabuleux…

    Par contre, la boîte F1 est à oublier pour les collectionneurs: brutale, lente, pas très fiable. Boîte en H avec grille inox, uniquement 🙂

  2. Yann Plusquellec

    Cher Rowhider, le jour où un de nos constructeurs nationaux nous présentera un modèle aussi « raté » que la 458 (!!!…) , aussi fadasse que la 360, et aussi « too much » que la 430, alors, peut-être, vous pourrez vous permettre de faire la fine bouche et de tordre le nez… En attendant…

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