La nouvelle Bentley Continental GT s’équipe d’un V8 aussi puissant que le W12 déjà offert tout en permettant des consommations et émissions de CO2 réduites radicalement. Est-ce que ce nouveau bloc est digne de la marque de Crewe ?
Si les différences esthétiques entre ce coupé Continental GT et la version antérieure lancée en 2003 sauteront aux yeux uniquement pour les spécialistes, il en va de même pour ce qui se trouve sous le capot.

Technique

Ce Continental GT nouvelle génération, disponible également en cabriolet, adopte donc un tout nouveau bloc V8 biturbo qui fourni 507 chevaux et qui vient en complément du vénérable 12 cylindres de 575 chevaux. Ce V8 provient de la gamme de motorisations d’Audi, qui l’utilise pour ses S6, S7 et S8, bien que la Bentley dispose d’une version entièrement revue de ce moteur. La Continental GT V8 utilise la transmission intégrale de la version W12, mais il est équipé d’une boite automatique à huit rapports au lieu de six pour sa consœur.

Le poids de l’auto reste maintenu grâce à l’emploi d’aluminium pour la carrosserie et de plastique pour le hayon, et le V8 adopte l’ingénieux système de désactivation des cylindres, le transformant en V4 à vitesse constante. Ce système permet d’améliorer la consommation d’environ 40 % par rapport à la version W12.

Au volant

Le V8 semble plus prompt et plus réactif à la pédale d’accélérateur que le V12, pourtant déjà très efficace. Malgré sa cylindrée inférieure, ce bloc 4.0L délivre un couple de 660 Nm (contre 700 pour le W12) et il est bien accompagné par la boîte huit vitesses qui offre une multitude de rapports permettant d’avoir le régime approprié à chaque situation. La direction est assez légère, mais cela n’influe pas sur le placement de l’auto qui est assez facile à manier. Le poids gagné par rapport au W12 permet d’obtenir un ressenti plus agréable au niveau du châssis qui paraît bien plus vif.

Les différents modes de réglages des suspensions offerts permettent en mode sport de bien profiter de toute la puissance du V8 dans des conditions optimales. Sa tenue de route remarquable aide la Continental GT à se sortir brillamment des petites routes sinueuses tout en absorbant correctement les irrégularités de la chaussée.

Comme précédemment la Continental s’avère être une fantastique machine à rouler, permettant de cruiser au long cours, avec en plus la satisfaction de pouvoir rouler plus longtemps sans refaire le plein grâce aux économies de carburant réalisées avec cette version V8. Car celle-ci partage le même réservoir que sa gloutonne de sœur, soit 90 litres, qui permettent de couvrir 650 km à 13,8 l/100km de moyenne. A titre de comparaison, le W12 peine à parcourir 480 km avec la même quantité de sans-plomb, soit une moyenne de 18,7 l/100km.
Face à la concurrence

Wolfgang Durheimer, le patron de Bentley, aime comparer la Continental GT à la gamme 911, peut être parce qu’il est possible pour le conducteur au porte-monnaie bien garni d’acheter l’une comme l’autre en version coupé ou cabriolet, avec toute une variété de réglages spécifiques. La comparaison est aussi vraie du fait que ces deux modèles ont suivi un développement évolutif qui leur a permis de bénéficier d’un second souffle, alors même qu’ils sont proposés à la vente depuis presque une dizaine d’années.  A partir de 170 000 € au lieu de 187 000 € pour le W12, le V8 n’offre pas une différence très marquée de ce côté là, reste que c’est relativement peu comparé au tarif d’une Ferrari FF.

 

Edouard Alex

Essai : Bentley Continental GT V8
Caractéristiques générales Moteur : Huit cylindres en V biturbo 3 993 cm3 Puissance : 507 chevaux à 6 000 tr/min Couple : 660 Nm à 1 700 tr/min CO2 : 246 g/km Boite automatique à huit rapports Vitesse maxi : 303 km/h 0 à 100 km/h : 4,8 secondes Consommation mixte : 10,6 l/100km (constructeur) Prix : à partir de 170 000€
Moteur85%
Comportement80%
Qualité & Design95%
Confort & Pratique80%
Emotion80%
LES +
  • Un moteur très bien conçu
  • Performances hors du commun
  • Relative économie d'utilisation
LES -
  • La ligne de l'auto commence à dater, mais pourquoi changer quelque chose de beau ?
84%Note Finale
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