Le très unique en son genre coupé 2+1 de Hyundai nous revient équipé d’un Turbo. Le Veloster que l’on aurait du avoir dès le début.
Avec les 138 petits chevaux de son 1.6L, le Veloster ne pouvait pas réellement prétendre jouer dans la cour des sportives autrement que par son look. La version Turbo, disponible depuis un petit moment sur le marché américain, se faisait attendre ici. Voici donc une version 1.6L T GDI spécifique au vieux Continent. Ne vous laissez pas tromper par son patronyme, elle n’a pas troqué son moteur essence pour un mazout en traversant l’Atlantique.
Technique
Si la puissance du moteur fait une chute de 205 à 186 chevaux par rapport à la version US, le couple reste le même à 265 Nm, disponible dès 1 500 tr/min. On retrouve donc le même quatre cylindres que la version 1.6L, agrémenté d’une suralimentation à double entrée, mieux à même de profiter des pulsations de gaz d’échappement, d’un échangeur d’air et de l’injection directe qui permet de maintenir un taux de compression élevé de 9,5 à 1. Ce bloc est épaulé par une boite à six rapports étagée un poil long, qui privilégie l’économie d’essence et la conduite coulée.
Des amortisseurs revus pour être plus fermes, des freins renforcés avec des disques plus épais à l’avant, une direction retravaillée pour plus de fermeté et des jantes de 18 pouces achèvent de compléter les changements mécaniques.
Sur le plan du style, ce Veloster sportif se distingue de ses collègues pantouflards par un bouclier redessiné incorporant des phares antibrouillards ronds, ainsi que par un extracteur arrière laissant apparaitre une double sortie d’échappement centrale et chromée au diamètre impressionnant.
Au volant
Alors que le Veloster 1.6L « normal » peine à démontrer un quelconque coté sportif (le 1.6L est creux à bas régime et mal à l’aise dans les tours), il en va autrement avec cette version Turbo. Ce dernier permet au moteur de donner une réponse vive, linéaire et sans décalage depuis les plus bas régimes jusqu’à la zone rouge. Un contraste complet ! Le zéro à cent n’est pas particulièrement impressionnant avec 8,4 secondes, mais la puissance en réserve à mi-régime permet de rouler rapidement et sereinement sans redouter les dépassements. Aucune autre Hyundai n’offre les mêmes sensations, ce n’est pas très difficile me direz-vous, étant donné le reste de la gamme.
La boite fait bien son travail, son maniement est agréable et les freins sont endurants et progressifs. On remarque quelques remontées dans le volant en sortie de virages rapide, vite évincées cependant par l’intervention de l’ESP un brin castrateur, mais celui-ci est déconnectable. La direction ne souffre pas la critique, elle est précise et rapide, bien qu’on ait connu plus informatif.
Sur mauvais revêtement, la suspension se révèle très efficace mais reste ferme à basse vitesse, à l’instar de tous les Veloster.
Face à la concurrence
Les rivales toutes désignées sont la Volkswagen Scirocco, dans sa version 1.4L TSI 160 ou 2.0L TSI, et peut être l’Opel Astra 1.6L GTC. Cette dernière adopte un profil moins effilé et bien moins gracieux, et la Scirocco est soit plus lente en 1.4L, soit plus chère en 2.0L. Le fait est que le Veloster se retrouve bien positionné dans son segment de marché, et à 27 500€ tout équipé, son rapport qualité prix praticité (avec cette fameuse troisième porte qui améliore sensiblement l’accès à bord) est imbattable.
Pour le reste
L’intérieur de ce coupé est assez vaste pour accueillir confortablement quatre adultes qui bénéficieront du nouveau système de son stéréo d’excellente qualité. Contrairement à beaucoup de ses rivales, la Veloster ne nous impose pas un frein à main électronique. C’est un excellent coupé coup de cœur à l’architecture pratique et au style bien affirmé, rehaussé par l’option peinture grise mate.
Edouard Alex
- La Hyundai sportive la plus convaincante jusqu’à présent
- Moteur disponible bas dans les tours
- Un style bien à elle qui en rebutera certains
Un vrai bon daily pour petite famille!!!!
Yes !
C exactement ce que je me suis dit en lisan l’article.