Contrairement à ce que la démesure habituelle des Etats-Unis laisserait deviner, le salon de Detroit (ou NAIAS pour North America International Auto Show) demeure relativement petit, confiné à un seul hall. En fait, il ne dépasse pas en surface celui de Genève, ce dont nous ne nous plaindrons pas, au contraire. Et comme à Genève, Porsche nous a réservé une petite surprise. Vous avez aimé la 918 Spyder ? Voici la 918 RSR, sa version de compétition, dotée d’un toit dur pour plus de rigidité. Toujours réjouissante par sa simplicité limpide qui n’exclut pas une certaine élégance, elle gagne en agressivité avec son aileron arrière démesuré et sa décoration plus compétition que salon.

 
Un surcroît d’agressivité qui se retrouve côté mécanique. Le moteur V8 voit sa puissance atteindre 563 ch à 10 300 tr/min qu’il envoie au train arrière. Pour leur part, les roues avant sont animées chacune par un moteur électrique de 75 kW, ce qui donne une cavalerie totale de 767 ch. En phase de décélération, les moteurs électriques jouent le rôle d’alternateurs et génèrent un courant qui est ensuite stocké à l’aide d’une roue horizontale tournant jusqu’à 36 000 tr/min. En pressant une touche, le pilote libère à son gré l’énergie ainsi accumulée pendant 8 sec, sur les roues antérieures en fonction de leur adhérence (vectorisation du couple) pour optimiser l’agilité de la bête. Pour sa part, la boîte séquentielle compte 6 rapports.

 


La 918 RSR porte le numéro 22, comme la 917 qui a remporté les 24 Heures du Mans 1971, parcourant la distance record de 5335,313 km, qui ne devait être battue qu’en 2010. Est-ce à dire que nous verrons la RSR à la prochaine épreve sarthoise ? Ce serait logique,vu que la commercialisation de la supercar a été annoncée par le constructeur, dont les stylistes semblent peu à peu sortir de leur torpeur.

 

Laisser un commentaire