La troisième génération de Focus a pour ambition de conquérir l’ensemble des continents de la planète. Ford joue donc très gros avec ce nouvel opus. De l’Asie jusqu’aux Amériques en passant par l’Europe, la voiture restera la même à 80 %. S’agissant du design, les études de style ont pris en compte l’avis de chacun de ces marchés. L’auto devra littéralement plaire à ‘tout le monde’.
Et à ce sujet, les lignes de cette nouvelle compacte ne révolutionnent en rien le design automobile. La Focus reprend l’identité de l’actuel style Ford. Parmi certaines des particularités de ce nouveau dessin, citons à l’avant des entrées d’air centrales divisées en trois parties – une volonté apparemment due aux États-Unis. Ou des feux arrière aux formes très travaillées qui ne se trouvent plus désormais sur les montants, pour la version cinq portes, mais débordent largement sur les ailes. Car il y aura également un modèle quatre portes lors du lancement global, prévu pour le début de l’année 2011. En revanche, aucune version trois portes n’est prévue pour le moment. Il se pourrait même qu’il n’y en ait pas, jamais. Aucun prototype n’a encore été réalisé.
 

 
Ainsi est-on en droit de se demander : et la RS, alors ? À cela, le grand patron de Ford Europe répond que cinq portes et RS n’ont rien d’incompatibles. D’autant que cette nouvelle Focus a une ceinture de caisse et une partie arrière qui ne sont pas sans suggérer le dessin d’un coupé… Une chose est sûre, le retour de la RS ne rimera plus avec 5-cylindres. Le chiffre 4, un 2.0 méchamment turbocompressé sont plus vraisemblables.
D’ailleurs, sur l’ensemble de la gamme des motorisations, le 4-cyl turbo sera de tous les combats, essence ou diesel. La technologie EcoBoost va également se répandre. Elle intègre notamment un système de variation importante de la levée des soupapes, sorte de concurrent du Multiair. L’Europe aura droit à un nouveau 1.6 turbocompressé à injection directe d’essence pouvant développer de 150 à 180 ch et 240 Nm dès 1500 tr/min. Il viendra remplacer le vieux 2.0 atmosphérique de 145 ch et 185 Nm à 4500 tr/min. L’offre la plus généreuse qui pourrait être réservée au États-Unis est un 2.0 essence d’un peu plus de 200 ch et 270 Nm dès 1500 tr/min. C’est justement ce moteur qui pourrait servir de base aux versions ST et RS.
 

 
Côté châssis, dimensions et principes d’architecture n’évoluent guère. La structure aura cependant gagné en rigidité et les voies s’élargissent légèrement, tandis que les dimensions extérieures de l’auto restent similaires à celles de la Focus II. Si l’architecture ne change que très peu, les améliorations seront nombreuses. La Focus aura droit à un système de gestion du couple sur l’essieu avant, qui peut freiner la roue intérieure afin de diminuer le sous-virage. Et la direction sera maintenant totalement électrique. La nouvelle boîte à double embrayage et six rapports viendra remplacer la vieille unité automatique à quatre rapports.
Enfin, l’intérieur progresse lui sensiblement. La planche de bord a fait un bond par rapport l’ancienne, l’actuelle. Design, modernité sont au rendez-vous. Ford annonce que la qualité le sera aussi.
Voilà pour cette nouvelle Focus qui va être présentée pour la première fois au Salon de Detroit en ce mois de janvier.
Puis pour conclure, une note sympathique concernant la plus petite Fiesta. En effet, avec l’apparition sur la nouvelle Focus d’un 1.6 turbo de 180 ch se dessine la venue d’une Fiesta ST… À cette éventualité, le responsable marketing Ford d’outre-Manche répond : « Eh bien, un tel moteur pourrait certainement faire le bonheur d’une voiture ayant des bandes sur le capot »…
 

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