Audi renouvelle sa grande et luxueuse berline A8, une nouveauté qui intégrera les showrooms début 2010. Et alors que ses lignes laissent davantage penser à ce qu’on pourrait appeler un léger restylage, on a bien dit nouveauté. Malgré des ventes qui s’érodent face aux Classe S et nouvelle Série 7, le style de l’A8 sortante faisait encore recette. Alors pourquoi dépenser quelques millions à chercher une identité stylistique ; une A8 restylée en large Audi A4 et l’affaire est faite. Un design qui a d’ailleurs un autre avantage que celui de ne pas bousculer l’oeil de la clientèle : un Cx de 0,26. Autrement dit une belle performance. C’est même aussi bien que la Prius reconnue pour fendre l’air (ce qui prouve aussi que la Prius pourrait être plus élégante, soit dit en passant).
À l’intérieur, c’est un peu le même constat. Les habitués seront comme chez eux. Et les autres ne seront pas déçus. Un habitacle luxueux qui repose sur une structure en aluminium 25 % plus rigide en torsion et 30 kg plus légère que l’ancienne. Cependant, la nouvelle auto étant plus imposante, la masse globale devrait se maintenir au même niveau. Ses mensurations : 5,14 m de longueur, 1,95 m de largeur et 1,46 m de hauteur, ceci pour le châssis ‘court’.
Alors que l’actuelle A8 propose une large palette de motorisations (V6, V8, V10, W12), seuls deux moteurs seront disponibles lors de la sortie de cette nouvelle A8. Le V8 4.2 FSI, et le V8 4.2 TDI.
Le bloc essence évolue légèrement pour offrir plus de puissance et 5 petits Nm supplémentaires. Il atteint désormais 372 ch et 445 Nm. L’accélération de 0 à 100 km/h s’en trouve améliorée avec 5,7 sec tandis que l’électronique bride toujours l’auto à 250 km/h. Plus performante, elle est aussi moins gourmande. La consommation moyenne chutant de 13 %, à 9,5 l/100 km annoncés.
 

 
Pour les amateurs de – très – gros diesel, le V8 TDI grimpe littéralement de 326 ch et 650 Nm à 350 ch, et 800 Nm ! Un couple monumental prêt à donné l’assaut dès 1750 tr/min (pour une courte durée tout de même, la zone rouge ne sera jamais très loin). Avec un couple presque deux fois plus important, le diesel devance de peu le modèle essence à l’épreuve du 0 à 100 km/h : 5,5 sec. Et pour lui aussi la consommation est en baisse, de 1,8 litre en moyenne avec 7,6 l/100 km. De plus, les émissions de CO2 passent de 249 à 199 g/km ; chapeau.
Quelques temps après son lancement, l’A8 accueillera deux variantes de son V6 3.0 TDI. L’un surclassant l’actuel bloc de 233 ch avec : 250 ch, 550 Nm, 6,6 sec au 0 à 100 et 6,6 l/100 km. L’autre version de ce V6 TDI aura le rôle d’entrée de gamme avec 204 ch pour 6,0 l/100 km et 159 g/km de CO2.
Malheureusement, il faudra encore patienter pour voir arriver d’autres motorisations essences. Le downsizing aura peut-être raison des V10 et W12 tandis qu’on parlait il y a quelques temps d’un 4-cylindres turbocompressé… Aucune précision pour le moment. Ni même sur une déclinaison S8 pour laquelle on peut supposer un retour du V8.
Les deux premiers blocs accompagnant la nouvelle A8 seront équipés d’une transmission intégrale Quattro ainsi que d’une boîte Tiptronic à huit rapports. Et pour parfaire l’agilité de l’A8, un différentiel dynamique ‘sport’ pourra être proposé en option. Enfin, on retrouvera sur cette A8 une suspension pneumatique adaptative.
La nouvelle grande Audi ne fait qu’évoluer discrètement sur le plan du style. Sous cette robe de grande Audi A4, pas de révolution mais des moteurs toujours plus efficaces et une technologie de pointe. Pour le confort ou la vie à bord il faudra attendre un peu pour y goûter. Mais sur ce point, la déception ne semble avoir que peu de chance.
 

Laisser un commentaire