Le préparateur allemand n’est pas reconnu pour ses préparations cosmétiques exubérantes – et ça n’est pas un reproche – mais davantage pour son expérience dans le maniement du chausse-pied. Cette fois, Manhart s’est occupé de la Série 3 Touring après avoir récemment transfiguré le Z4 M.
Tout d’abord, l’attention s’est portée sur les signes distinctifs de ce qui allait devenir un petit break V10. Si le préparateur parle de M3 (il ne vous aura peut-être pas échappé qu’il n’existe pas de M3 Touring au catalogue), c’est parce qu’il a souhaité offrir au break l’apparat signé Motorsport. Boucliers avant/arrière, capot bombé, rétroviseurs, tout y est. Jusqu’aux ailes et voies arrière, qui ont été élargies pour confondre l’auto avec une M3. Seulement lorsque vient l’heure de la transplantation mécanique, Manhart se souvient qu’il est le spécialiste de l’implantation de V10.
Après un petit tour dans l’arrière boutique, il décide donc d’installer le bloc 5.0 de la M5 E60, et non le V8 4.2 de la M3. Le V10 bénéficie ensuite d’une électronique retravaillée et d’un nouvel échappement complet (deux catalyseurs ‘racing’ et quatre sorties en acier inoxydable). Résultat : 550 ch associés à la transmission SMG à sept rapports. Le 0 à 100 km/h n’est alors plus qu’une affaire de 4,3 sec et la vitesse de pointe atteint 324 km/h… une bride ayant sauté.
Pour conserver un comportement routier digne de ce nom, Manhart a installé le différentiel à glissement limité de la M5 E60. On trouve également des éléments de suspension réglables fournis par Bilstein, un système de freinage Stoptech Sport Trophy et des pneumatiques Hankook S1 Evo montés sur des jantes RÄD Monza de 20 » (freins : 6-pistons et 380 mm à l’avant, 4-pistons et 355 mm à l’arrière ; pneus : 255/30 et 295/25).
Pour parachever l’ouvrage, l’habitacle est recouvert de cuir et d’alcantara. Enfin, prêts pour quelques envolées lyriques, les passagers s’installeront dans des sièges sport BMW et le conducteur aura face à lui un volant équipé d’indicateur de changement des rapports.
Manhart Racing annonce un tarif de 120 000 €. Vous pouvez aussi lui apporter votre break E91 pour qu’il s’égosille au rythme du V10 Motorsport.
 
 

 

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