Ces derniers mois, les innovations visant à améliorer le rendement des moteurs thermiques se multiplient. Dans le monde entier, de nombreuses sociétés d’ingénierie souhaitent y apporter une réponse efficace et viable. On découvre alors les innombrables possibilités de faire évoluer le bon vieux moteur à combustion interne qui, aujourd’hui, ressemble finalement beaucoup à celui de nos grand-parents. La société Ilmor, notamment connue pour ses moteurs de compétition auto/moto, développe quant à elle un système de récupération de l’énergie des gaz d’échappement.
Ce concept âgé d’une vingtaine d’année a été utilisé par Ilmor dans le développement d’un prototype (illustration). Le but étant d’aboutir à des consommations équivalentes à celles d’un moteur diesel, sans son inconvénient en termes d’émissions de polluants (particules et oxydes d’azote).
Préfigurant la venue d’un moteur dédié aux voitures routières de grande série, ce prototype est un petit 700 cm³ essence développant 130 ch à 7000 tr/min et 166 Nm à 5000 tr/min. Il se compose de deux pistons travaillant suivant le fonctionnement classique à quatre temps – comme n’importe quel moteur essence – puis, d’un troisième piston situé entre les deux autres. Caractérisé par un alésage plus important, ce dernier n’est pas alimenté en carburant ; il ne consomme donc rien. Il ne fait qu’utiliser l’énergie des gaz d’échappement des deux autres cylindres, et est ainsi mû par leur force résiduelle. Il n’a lui que deux temps : admission des gaz qui proviennent des autres cylindres – poussent le piston vers le bas –, puis échappement de ces gaz vers l’extérieur – lorsque le piston remonte. Il ajoute donc son propre mouvement – qui ne ‘coûte’ finalement rien – à celui des deux autres pistons pour faire tourner le vilebrequin et générer le couple moteur.
Ce système peut même être associé à un turbocompresseur, les gaz sortant du cylindre central ayant encore suffisamment de force pour faire tourner correctement une turbine. Tout ce système sera d’ailleurs d’autant plus efficace aux régimes moyens et supérieurs, lorsque les gaz d’échappement ont une vitesse élevée.
Le résultat est donc tout à fait intéressant, à l’image du rendement ; 130 ch pour 700 cm³, en plus de l’avantage d’un moteur léger et compact. D’autre part, cette innovation ne nécessite pas l’intervention de technologies ni de mécanismes ultra-sophistiqués mais s’en tient à des éléments déjà bien connus, ce qui pourrait favoriser sa diffusion au cœur de la grande série.
On attend alors son implantation sous un véritable capot, et de plus amples informations sur ses capacités.

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