Depuis l’an dernier, la gamme 911 évolue discrètement, mais sûrement. L’année 2008 a vu l’apparition de l’injection directe et de la boîte PDK, accompagnées d’une majoration de la cylindrée et de quelques à côtés sur les 997 Carrera et Carrera S. Au mois de mai, cette année, ce fut au tour de la GT3 de grimper un peu plus au sommet de sa catégorie (sans le PDK cependant). Vous l’aurez compris, c’est maintenant la Turbo qui bénéficie de ces dernières évolutions afin de peaufiner son offre et tenter de maintenir son rang ; celui de référence.
Pour cela, la ‘nouvelle’ Turbo dispose de plusieurs atouts dont voici les effets annoncés officiellement par le constructeur : plus de chevaux, moins de kilos (pas de précision pour le moment), une auto plus rapide, ayant un comportement plus efficace encore, et des consommations en baisse. Tout ceci dans un écrin qui ressemble clairement à l’ancien mais là, point de surprises.
Ce qui n’en est pas vraiment une non plus, le 6-cylindres à plat dispose maintenant d’une cylindrée de 3,8 litres associée à une injection de carburant qui se fait désormais directement dans les chambres de combustion. Pour que la Turbo réponde aux sollicitations quel que soit le régime moteur, les deux turbocompresseurs sont toujours à géométrie variable et permettent au Boxer de développer jusqu’à 500 ch. C’est désormais la puissance à retenir pour la 911 Turbo.
Autre nouveauté, et contrairement à la récente GT3, la 997-2 Turbo n’a pas peur de prendre quelques 30 kg supplémentaires en adoptant la boîte mécanique robotisée à double embrayage et sept rapports PDK. Et, bonne nouvelle, son maniement qui n’était jusqu’alors pas très heureux devrait être modifié : à gauche pour descendre, à droite pour monter. Ces nouveautés permettent de maintenir une consommation moyenne de 11,4 l/100 km et d’abaisser les émissions de CO2 de 18 %. Mais vous retiendrez peut-être plus facilement que cela permet à la nouvelle Turbo d’accélérer encore plus fort. Dans les meilleurs conditions – comprenez : avec la boîte PDK ainsi que le pack Sport Chrono et son Launch Control, sans oublier la météo favorable, le sol bien sec, les pneus un peu usés, l’absence de passager, un pilote affûté… – la Turbo est capable de parcourir le 0 à 100 km/h en 3,4 sec. C’est 0,3 sec plus vite que l’ancien modèle équipé de la boîte auto Tiptronic et aussi vite qu’une Murciélago de 640 ch lors du même exercice. En vitesse de pointe, elle ne gagne que deux petits kilomètres par heure : 312 km/h.
Par ailleurs, la transmission intégrale et le PSM (Porsche Stability Management) ont subis quelques rectifications afin d’augmenter l’agilité de l’auto et l’efficacité de son comportement. En option, le PTV (Porsche Torque Vectoring) vient renforcer un peu plus l’agilité de la 911 et sa capacité à s’inscrire en virage. Ce système travaille sur le train arrière en transférant une partie du couple sur la roue extérieure.
But avoué de toutes ces améliorations ; ne pas laisser la concurrence prendre les devants. Ou limiter son avance si elle en a…
Enfin, les changements esthétiques sont insignifiants. On notera tout de même l’apparition de feux redessinés et de nouvelles jantes (dont celles n’ayant qu’un unique écrou central, comme sur la nouvelle GT3).
Disponible dès le mois de novembre, la 997-2 Turbo devrait coûter à partir de 148 000 € en coupé, et 159 000 € en version découvrable. Un classique du grand-tourisme ultra performant.

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