Après un long parcours au plus haut niveau dont deux titres de champion du monde constructeur, Brabham s’en est allé en 1992 lors de sa dernière saison de formule 1. Seize années plus tard, la marque Brabham Racing réapparait dans la peau d’un préparateur allemand qui, à l’occasion du salon Essen 2008 présentait trois véhicules sur base…BMW, en bonne Brabham. Seulement Jack B., en retraite méritée dans sa natale Australie, n’était apparemment pas au courant de ce come back, la famille Brabham n’ayant pas déposé de droit de copie sur son nom. Mais, n’ayant pas plus de détails à propos de ce couac, nous n’en diront pas plus sur cet opportuniste chapardage.

Brabham Racing est donc aujourd’hui ce petit préparateur qui, fin 2008, présentait une BT60 sur une base de M5, une BT70 sur base de X6 et, le sujet de ces lignes, une BT92 basée sur une M3 E92. La voiture étant facturée 310 000 $, la préparation est complète, allant de l’admission d’air jusqu’aux impressionnantes jantes de 19 pouces. Le bloc V8 4.0 de 420 ch a été retravaillé en profondeur atteignant désormais une cylindrée de 4.4 litres. Les 501 ch et 48,9 mkg propulsent les 1500 kg de 0 à 100 km/h en 4,1 sec, voire 3,9 sec avec la boîte DKG à double embrayage, alors que la vitesse de pointe atteint 302 km/h. La réduction du poids a été rendue possible grâce à l’utilisation de carbone, et notamment – avis personnel – pour cette incroyable et magnifique carrosserie qui habille la caisse, entre athlétisme et bodybuldisme. Cette robe extra large est à la limite du raisonnable mais parfaitement bien réussie, terriblement impressionnante. Et cette carrosserie tout carbone qui augmente la rigidité structurelle de l’auto est plus légère que l’originale de 50 kg.

Tout aussi importants, les périphériques n’ont pas été choisis au hasard. Les pneus Dunlop Sport Maxx GT taillent 265 mm à l’avant et 315 mm à l’arrière. Et tout comme le système de freinage hautes performances, l’échappement est taillé sur mesure. La double sortie centrale a été développée en collaboration avec le spécialiste Stüber, pour un son démoniaque. Enfin, l’intérieur est plus sobrement traité, les sièges et contre-portes ayant une jolie teinte bi-ton.

Après cet étonnant ‘revival’, les journalistes d’Edmunds InsideLine ont pu rencontrer l’auto (photo par Matt Davis) et ses concepteurs qui ont déclarés vouloir battre le record du tour du Nürburgring pour une voiture de production modifiée avec une BT92 Clubsport, record détenu par la Dodge Viper ACR en 7’20. Puis, à l’avenir, Brabham Racing a l’envie et l’espoir de se lancer dans la compétition en WTCC et, si possible un jour, en DTM.

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