De par leur dessin magnifique (signé Walter de Silva), les 156 et 147, lancées respectivement en 1997 et en 2000, ont largement contribué à ramener Alfa sur le devant de la scène. Fin 2002, la 147 reçoit le fameux V6 Alfa, et se nomme GTA pour l’occasion. 3,2 l, 24 soupapes, 250 ch, 300 Nm : ce moteur à la sonorité fabuleuse propulse la 147 à 246 km/h. Il s’attèle au choix à une boîte 6 manuelle ou à une Selespeed à 5 rapports. La carrosserie se pare d’ailes gonflées et de boucliers redessinés, pour souligner la nature sportive de l’auto. Sans ostentation cela dit, ni dénaturer la ligne : tant mieux.
Pourtant, on aurait tort de prendre cette 147 pour une pure sportive. En fait, elle se prête plutôt à un usage grand tourisme, sa suspension s’avérant un poil trop souple sur circuit. Elle se contente en outre d’un simple antipatinage (couplé à l’ESP non déconnectable lui), le différentiel à glissement limité Q2 lui ayant échappé. L’avantage, c’est qu’on peut s’en servir tous les jours, ou voyager avec, sans craindre de fatigue prématurée, comme c’était le cas au volant des anciennes Golf R32. En outre, elle est bien équipée : cuir, clim bizone et xénons (à partir de 2003) de série. En option, elle pouvait se doter des jantes de 18 pouces, du GPS couplé au téléphone, du toit ouvrant ou encore de la hifi Bose.

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Le comportement de l’Alfa se signale par sa sécurité, sa facilité et même une certaine efficacité, grâce à la motricité convenable. Mais attention, la grosse attaque, ce n’est pas forcément son truc, même si sa direction se révèle à la fois précise, directe et informative (mais pas dénuée d’effets de couple). Une auto polyvalente donc, moins extrême que son apparence ne le suggère. Cela dit, sa consommation peut devenir ahurissante (près de 20 l/100 km en ville)
Au fil de sa carrière, la 147 GTA peu évolué, recevant des disques de freins agrandis début 2004 (330 mm contre 305). Elle n’a (heureusement) pas ‘bénéficié’ du restylage de novembre 2004 et a été retirée du catalogue courant 2005.

 

Moteur

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Le moteur s’avère très robuste, pour peu qu’on le respecte : temps de chauffe d’au moins 10 min, vidange tous les 10 000 km, et contrôle régulier du niveau d’huile. En effet, un V6 en forme en consommera toujours un peu : 0,5 l/1 000 km, cela  n’a rien d’alarmant. Il faut aussi veiller à lui fournir de bonnes bougies (attention, leur changement nécessite d’ôter les pipes d’admission)  ainsi qu’une huile adéquate (10W60). Le remplacement de la courroie de distribution prend environ 6 heures.
Transmission

Malgré la puissance (250 ch), la transmission (boîte, cardans) tient le choc. Un bémol toutefois : la robotisée Selespeed peut en utilisation très sportive engendrer une usure prématurée des pignons. Lors de rétrogradages très rapides sur circuit, elle peut rentrer brutalement un rapport trop bas, car au contraire d’une Stilo Abarth Selespeed, elle ne dispose pas de sécurité. Globalement, la boîte manuelle s’avère plus fiable, la robotisée connaissant parfois des soucis de pompe hydraulique. On relève aussi quelques très rares cas de carters perforés après 40 000 km ponctués par des séances de pilotage très musclées. Rien d’alarmant cela dit. Pour sa part, l’embrayage n’est pas extrêmement endurant, la butée rendant régulièrement l’âme aux alentours de 80 000 km. Il faut alors changer le tout, et à cette occasion, certains montent un différentiel à glissement limité Q2 (ou Quaife), ce qui améliore l’efficacité pour environ 1 300 €. Une voiture ainsi équipée méritera une plus-value si elle n’a pas été massacrée sur circuit.
Suspension, direction, freins

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Poids du moteur et forte puissance obligent, la 147 GTA use ses attaches de suspension. Chose rare sur une traction, elle reçoit une double triangulation à l’avant et ce sont les attaches de triangle supérieur qui lâchent le plus souvent. Cela a lieu avant 80 000 km en général. Les disques de 305 mm se voilent facilement, et la durée de vie des pneus avant n’excède pas 25 000 km en moyenne.

Carrosserie, habitacle, électricité

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La 147 bénéfice de bons matériaux (pastiques moussés, ou soft touch), et le système électrique s’avère bien conçu. Quelques rares faux contacts peuvent apparaître, mais rien de récurrent. L’assemblage en revanche connaît toutefois quelques irrégularités. Sur les premiers modèles, le ciel de toit était coupé trop court, de sorte qu’il avait tendance à s’effilocher au niveau des montants avant. Il peut aussi arriver qu’en usine, des vis ou des colliers aient été oubliés, mais cela reste anecdotique. L’électronique se montre digne de confiance même si avec l’âge, les connecteurs s’usent et des messages d’erreur injustifiés apparaissent. On notera seulement qu’en cas d’utilisation très sportive par temps très chaud, le calculateur central peut générer des messages d’erreur erronés. Ils disparaissent après avoir redémarré, néanmoins, lors de la révision, on prendra soin de le réinitialiser. Le cuir est beau mais la pointe des renforts latéraux des sièges s’use assez vite. Le protège-carter, très près du sol, est souvent abimé. A surveiller. La carrosserie profite d’une peinture de bonne qualité et n’est pas sujette à la rouille. Contrôlez les jeux des ouvrants pour détecter un éventuel accident.

En chiffres

Caractéristiques

Moteur V6, 3 179 cm3

CO2 : 287 g/km

Puissance maxi 250 ch à 6 200 tr/min

Couple maxi 300 Nm à 4 800 tr/min

Transmission Boîte 6 manuelle (ou 5 robotisée), traction

Poids 1 360 kg

0 à 100 km/h 6,3 sec (constructeur)

Vitesse maxi 246 km/h (constructeur)

Prix (2005) 36 500 €

 

Prix des pièces

Pneu  225/45 R17 (Goodyear Assymetric) : 110 €

Courroie de distribution : 1 300 € posée

Silentblocs triangles supérieurs : 350 € posés

Embrayage : 800 € posé

Disques avant  : 310 €

Disques arrière : 175 €

Plaquettes avant : 180 €

Plaquettes arrière : 100 €

Que payer ?

La cote des 147 GTA a tendance à se stabiliser, et une hausse pour les plus beaux exemplaires n’est pas à exclure.  On trouve de belles autos dès 7 000 €, mais affichant un fort kilométrage, ce qui n’est pas forcément un souci si l’entretien a été scrupuleusement respecté. A 10 000 €, on en dégotte à moins de 100 000 km et à 13 000 €, on peut opter pour un modèle de moins de 60 000 km. Attention, préférez celles qui dont l’embrayage, la courroie de distribution et les triangles avant ont été fraichement renouvelés. Certains demandent plus de 20 000 € pour leur GTA, ce qui est excessif. Ne dépassez pas 15 000 €, sauf si la voiture a des options intéressantes (cuir, toit ouvrant, caisson de basses, xénons). Le GPS d’origine étant totalement dépassé, il ne mérite pas de plus-value. Dans tous les cas, n’achetez qu’une voiture en très bon état et respectée (les factures doivent en attester).

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Quelques sites

www.alfaromeo-online.com
www.purassanta.net
www.italian-cars-club.com
www.alfa147-france.net
www.storic-italia.com

 

 

 

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