Positionnée entre la 12C coupé et la 12C GT3 de compétition, la McLaren 12C GT Sprint se tourne résolument vers un usage sur circuit. C’est la réponse de McLaren aux très affutées 911 GT3 Cup et 458 Challenge.

Technique

McLaren MP4 Sprint 3

Abaissée de 40 mm, chaussées de jantes à écrou central (pour notre essai) avec des pneus pluie de course signés Pirelli, la GT Sprint rend bien banale la MP4-12C standard . Notre monture bénéficie aussi d’un pack aérodynamique revu : le bouclier avant, le capot et les prises d’air font très GT3.

Pour ne pas dérouter les propriétaires de 12C et contenir les coûts de production, la GT Sprint conserve globalement la mécanique ainsi que les systèmes électroniques de la 12C standard. Ce qui signifie qu’excepté le système de refroidissement plus grand et le réservoir d’huile supplémentaire, le bloc V8 3.8  biturbo de 625 chevaux reste inchangé, à l’instar de boîte de vitesses à double embrayage à sept rapports. On retrouve également le ProActive Chassis Control (PCC), mais avec des réglages différents. Par exemple, sur la Sprint, le mode ‘Normal’ correspond au mode ‘Sport’ de la 12C.

Les freins évoluent, avec les disques en fonte de type course. Le Brake Steer se voit reconduit, tout comme l’ESP (recalibré) que l’on règle via les touches du PCC, comme sur le modèle de route. Notre voiture d’essai est pourvue du kit aérodynamique complet avec, en option, un séparateur de flux d’air en carbone sur la face avant et un aileron arrière imposant et fixe. Cela permet d’éviter l’usage de l’aérofrein McLaren, bien connu sur la 12C de base et retenu dans les caractéristiques de base de la Sprint.

Au volant

McLaren MP4 Sprint 4

La Sprint se distingue par un bruit rauque et agressif à l’échappement, qu’on ne peut oublier malgré le port d’un casque lors de notre essai. On appuie sur la pédale de frein, tire sur la palette de droite et la Sprint s’élance aussi facilement qu’une 12C de base.

Les premiers tours se révèlent assez délicats. En cause, les pneus Pirelli doivent monter en température pour être efficaces. Au fil des tours, j’essaie de faire corps avec cette Sprint. Comme prévue, elle se comporte de façon très similaire à la 12C normale sauf que les gommes course offrent un grip très supérieur sur cette piste épouvantablement détrempée.

La confiance monte et l’on sent la Sprint qui commence à glisser, mais le temps qu’on calcule une correction, l’électronique a déjà calmé le jeu. C’est un peu bizarre au début, mais on s’habitue tellement vite aux aides de la Sprint qu’on n’a même plus à doser savamment la réaccélération après le point de corde. Mieux vaut se concentrer sur ses points de freinage et évaluer le mieux possible la vitesse à laquelle on s’inscrit en courbe, en fonction de l’adhérence.

Cette stratégie reste valable quand on utilise les modes les plus sportifs du PCC. On sent immédiatement l’effet de la suspension durcie, et on note également que l’électronique autorise plus de dérive avant d’intervenir. Cela n’exclut pas une certaine subtilité de pilotage : avec un rien de pratique, on peut placer la Sprint sur un angle optimal tout en maintenant une vitesse de progression respectable.

Face à la concurrence

En termes de performances pures, McLaren ne s’avance pas sur les chiffres. Mais le pilote essayeur Chris Goodwin déclare que McLaren a pris comme étalons les Ferrari 458 Challenge et la Porsche 911 GT3 Cup, la Sprint faisant mieux que tenir son rang face à elles.

Pour le reste

La Sprint représente un joli pas en avant pour les clients McLaren, qui jusqu’à présent devaient se satisfaire de sorties sur circuit occasionnelle leur 12C de route. En effet, elle se montre à la fois plus efficace et jouissive, c’en est même incomparable.

Affichée à 278 400 € TTC, la Sprint est une auto chère. Cependant, elle est si bien calibrée qu’elle permettra à l’automobiliste habitué aux modèles très rapides d’améliorer leur pilotage, voire de poser un pied dans la compétition. Qu’on l’utilise pour ses sorties sur circuit ou comme un tremplin pour la course, cette voiture de course dispose de sérieux arguments, et son prix n’apparaît plus si élevé.

McLaren MP4 Sprint 2

Source : EVO

Essai McLaren 12C GT Sprint, vraie pistarde ?
Caractéristiques Moteur : 8 cyl., 3 799 cm3, biturbo Puissance maxi : 625 ch à 7 500 tr/min Couple maxi 600 Nm à 3 000 tr/min 0 à 100 km/h : 3,1 sec Vitesse maxi : 333 km/h Prix : 278 400 € En vente : Maintenant, 20 exemplaires seulement.
MOTEUR100%
COMPORTEMENT100%
QUALITE & DESIGN95%
CONFORT & PRATIQUE40%
EMOTION100%
Les +
  • Moteur très puissant
  • Look sportif
  • Préparation complète pour usage circuit
Les -
  • Pour circuit uniquement
  • Seulement 20 exemplaires
87%Note Finale
Note des lecteurs: (21 Votes)
83%

Une réponse

  1. Speed

    En entre compétition et route ouverte, domaine du track days? Car les qualités de cette auto peuvent vite devenir des boulets rédhibitoires (homologuée nulle part, sur aucune route ouverte et aucun championnat sportif).
    Quid de la coupe mono-marque pour étayer tout ça et « justifier » cette version? Ou tenter de l’homologuer dans une série sportive?
    Après certaines parties du « kit » Sprint peut-être réutiliser (greffer?) sur des versions routes par MSO pour plus de sportivité!!!

Laisser un commentaire