A l’instar de la BMW série 4 qui est le coupé de la série 3, la série 2 est la version 2 portes de la série 1. Ainsi, si berline M135i a bouleversé le marché des compactes sportives en plaçant la barre des performances vraiment haut, que peut-on attendre de plus de la toute nouvelle M235i ?
Technique
Par rapport à la M135i, la M235i est 72 mm plus longue, et ses voies avant et arrière ont été élargies de respectivement 41 et 43 mm. En outre, la série 2 dispose de sa propre face avant, ce dont on ne se plaindra pas.
Surtout, BMW a écouté ses clients, et cette fois, la M235i offre (si, si !) un différentiel mécanique à glissement limité (provenant de Dexler et mis au point par BMW) en option. Nous devons attendre encore quelques temps avant de l’essayer. En attendant, nous disposons d’un modèle doté du différentiel ouvert de série.
Au volant
Comme j’ai eu la chance de pouvoir essayer longuement la M135i, que ce soit en balade où sur circuit, je suis en mesure d’apprécier les changements sur cette M235i.
Première différence évidente : la voiture prend moins de roulis. Sur piste, la M235i vire sensiblement à plat. L’amortissement y est pour quelque chose, il est réglé 15 % plus dur que sur la M135i, à l’instar des ressorts, mais la M235i semble plus basse et plus compacte à conduire. A vouloir prendre un virage trop vite, l’avant décroche et me fait perdre la corde gentiment mais sûrement. Avec une vitesse d’approche du virage plus appropriée, la M235i se révèle magnifiquement équilibrée et donne envie d’accumuler des tours pour tenter d’en tirer le meilleur.
Le DSC récalibré permet de bien plus généreuses dérives de la poupe, et quand il doit reprendre la main, il le fait plus en douceur. On le laissera donc activé sans frustration aucune. Si on décide de tout désactiver, évidemment, cela laisse place à encore plus de liberté. Avec le différentiel standard, monté de série, la seule aide provient de l’Active Brake Différentiel, ou ABD, sorte pseudo différentiel à glissement limité qui freine la roue qui patine lors de phases d’accélération. Bien que ce système ne remplace pas un vrai DGL, il laisse prendre beaucoup de plaisir au volant.
De série, la M235i est dotée d’une fantastique boîte manuelle à 6 rapports commandée par un levier aux débattements courts. En option, il y a aussi la très bonne boîte automatique à huit rapports. Les palettes sont montées sur le volant et soigneusement courbées pour bien tomber sous le bout des doigts. Les changements de rapports ne sont pas aussi secs que sur une unité à double embrayage, mais, très bien calibrés, ils permettent de bien se sentir en connexion avec la voiture. L’étagement resserré permet de tirer le meilleur parti du 6-cylindres en ligne de 3.0 L couplé à un turbocompresseur Twinscroll (ou à double volute). Cela peut sembler inutile d’avoir 8 rapports, mais quand on entend ces montées en régime affolantes, c’est encore plus facile de garder le moteur dans sa meilleure plage d’utilisation et ainsi de prendre un maximum de plaisir.
La direction ne déborde pas de feedback (comme beaucoup hélas) mais elle demeure précise, et ferme juste ce qu’il faut en mode Sport. Dans ce mode, elle donne confiance et permet d’aller chercher les limites. Les petites et moyennes bosses sont avalées avec souplesse, mais parfois, sur de grosses compressions, les amortisseurs arrières arrivent en bout de course et peuvent engendrer quelques rebonds. Néanmoins, cela n’impose pas de lever le pied comme sur d’anciennes petites BMW.
Face à la concurrence
A 47 602 €, le prix augmente de près 10 % comparé à la berline M135i, mais reste raisonnable et l’efficacité progresse encore. Mieux, cette M235i se démarque sur le marché par son look ravageur et son rapport performances/prix. L’Audi TT-S, 2 000 € plus chère, n’offre ni la puissance ni les performances de cette M235i. Une concurrente un peu moins connue du grand public est la Nissan 370Z qui à la puissance pour rivaliser, mais pas encore l’attrait de la marque BMW.
Pour le reste
Cette voiture n’est pas une pure M mais elle fait tout de même franchement à une M4 de poche, d’autant que ces deux modèles disposent du 6-cylindres en ligne. Evidemment, la M4 marche certainement plus fort, nous aurons l’occasion de le vérifier cette année… Mais n’oubliez pas qu’il y a quelque chose en plus sur cette M235i : le différentiel mécanique à glissement limité, en option. C’est LA pièce dont vous a besoin pour vous sentir au volant d’une M.
Source : Evo.
- moteur performant
- Comportement très précis
- Rapport performances/prix
- Habitabilité moyenne
- Différentiel mécanique uniquement en option
Ce n’est pas un v6, mais un L6, c’est assez rare de nos jours pour bien montrer cette différence, merci
Joli, en attendant la M2!!!
Elle est belle mais peut on raisonnablement la garer en ville ?
Belle et désirable. Peut-être ma prochaine folie !