La Gumpert Apollo est un ovni au cœur de la production des voitures de sport. Chaque élément qui la constitue est impressionnant, et à n’en pas douter, utile. Son châssis est conçu comme celui d’une voiture de course et sa carrosserie n’a pour but principal que de créer de l’appui, beaucoup d’appui. Assez pour « rouler sous la voûte d’un tunnel » comme le dit son géniteur. Son souci n’étant pas le prix de beauté. Qui en douterait… Elle est juste impressionnante. Et le pourquoi d’une Apollo Speed réside dans la recherche de vitesse de pointe. Car, bien évidemment, beaucoup d’appui égale beaucoup d’adhérence, mais aussi beaucoup de contrainte à l’avancement. C’est pourquoi la Speed va recevoir une carrosserie modifiée afin de pénétrer plus finement dans l’air.

Cette Apollo toute de jaune vêtue a été surprise sur la longue piste du Nürburgring. Il s’agit vraisemblablement d’un modèle de développement de la Speed, qui a déjà de nombreuses modifications aérodynamiques comparé à l’Apollo ‘normale’. La face avant est pour le moment identique, mais on distingue une seule prise d’air latérale et non deux, une prise d’air de toit bien plus discrète et une partie arrière également plus fine que l’Apollo. En revanche, à ce stade de développement, les ingénieurs ont conservé une large aile ajustable. Une fois aboutie et si fidèle au modèle présenté à Genève, l’Apollo Speed aura une face avant moins aérée, des passages de roue plus volumineux, des roues pleines, un aileron arrière moins proéminent ou encore une peinture bicolore. Elle pourra alors dépasser les 360 km/h, propulsée par son V8 4.2 biturbo d’origine Audi pouvant atteindre 800 ch et 900 Nm pour un poids estimé à 1200 kg. Une folie furieuse en somme, et une des plus redoutables pistardes… On adore.

Voir un prototype d’Apollo Speed se confronter à la Nordschleife confirme que malgré son nom, elle ne sera pas bonne qu’à se frotter à la Veyron en ligne droite.

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