Dans le rouge côté ventes, Alfa Romeo profite du salon de Genève pour revoir ses modèles estampillés du trèfle vert, le Quadrifoglio Verde. Ainsi, la Giulietta QV bénéficie-t-elle de l’ensemble moteur-boîte de la 4C. En clair, son bloc troque la fonte pour de l’alliage d’aluminium et gagne un peu de puissance : 240 ch à 6 000 tr/min contre 235 précédemment. Pour sa part, le couple – inchangé – s’établit à 340 Nm (à 2 100 tr/min), dont 80 % sont disponibles dès 1 800 tr/min. De belles valeurs vu la cylindrée (1 742 cm3), autorisées par un degré élevé de sophistication, mais ce sera juste pour contrer la Seat Leon Cupra et ses 280 ch en matière de performances. L’italienne atteint 240 km/h en pointe, pour un 0 à 100 km/h exécuté en 6,6 sec. La vitesse maxi perd 2 km/h, mais le 0 à 100 chute de 2/10è : ça, c’est l’effet TCT car, enfin, la version la plus puissante de la gamme Giulietta a droit à la boîte 6 à double embrayage du Groupe Fiat, ici dans sa dernière évolution. Alfa souligne les efforts qui ont été produits pour améliorer la sonorité du moteur, et on veut bien le croire tant la 4C chante haut et fort. En revanche, rien n’a été communiqué concernant d’éventuelles modifications apportées au châssis : ce serait bien que la Giulietta QV s’affûte aussi de côté-là, tant la précédente version se posait plus en GT confortable qu’en véritable sportive. Une Alfa à la sauce Lancia quoi. A noter l’apparition d’une version Launch Edition limitée à 500 exemplaires, se signalant par ses accessoires de carrosserie, ses jantes de 18 et sa couleur extérieure : soit le rouge Competizione, soit le gris mat Magnesio. A quand une vraie descendante à la 147 GTA ?

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La Mito QV, elle aussi revisitée, adopte à son tout la très bonne boîte TCT à double embrayage. En revanche, son moteur 1.4 Multiair, certes fort sophistiqué, n’évolue pas : il conserve ses 170 ch et 250 Nm de couple. En fait, la citadine du trèfle soigne plutôt les apparences, en adoptant par exemple un extracteur arrière. Quelques babioles se voient également optimisées dans l’habitacle, comme l’instrumentation ou les logos QV disséminés çà et là. Curieusement, c’est la version inférieure qui évolue le moins peu : la 135 ch passe à 140 ch (209 km/h en pointe, 0 à 100 km/h en 8,8 sec avec la TCT).

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Enfin, un pack QV Line est disponible sur les versions courantes des Giulietta et Mito (sauf 1.4 TB), comprenant des suspensions sport, des freins Brembo et une décoration suggestive.

Toutes ces évolutions, si minimes soient-elles, sont les bienvenues pour aider Alfa à ne pas trop sombrer commercialement ( – 20,4 % en janvier 2014 sur un marché européen en hausse de 5,5 %). Mais il serait temps que les dirigeants du Groupe Fiat comprennent que seuls des modèles venant s’ajouter à la gamme, comme une descendante de la 159 voire un SUV, permettront à la belle marque anciennement milanaise de retrouver de sa superbe.

2 Réponses

  1. Phil the cat

    Tout le monde n’est pas (comme vous?) à chercher la perf ultime sur les circuits, et se satisferont parfaitement du compromis confort/comportement/performance de cette QV avec en prime la classe d’une ligne à cent coudées de la morne Seat…et d’ailleurs, on rappellera que la Giulietta QV avait fait au Nurburgring le même temps que la Golf GTI, ce qui relativise les propos sur le caractère trop bourgeois de la voiture…

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