Les viennoiseries avaient beau être fournies par un traiteur de renom, elles restaient d’une qualité médiocre. Mais quelle importance quand on tient sa tasse de café, tôt le matin, devant la toute dernière Aston Martin Vanquish ?
Je ne vais pas vous détailler sa fiche technique par le menu (gastronomique), François l’ayant déjà fait ici.
Le constructeur a eu la délicate idée d’amener sa dernière création à Paris, dans sa concession du 15ème arrondissement (à côté de nos bureaux) et surtout d’inviter Speedfans.

On a pu gloser sur l’immobilisme stylistique des Aston, mais est-ce un souci quand le dessin originel est aussi réussi que celui d’Henrik Fisker (oui, le créateur de la Karma) ? Pas vraiment, d’autant que l’arrière de la Vanquish s’inspire de celui de la One-77, pour former un ensemble très élégant et homogène. A ce titre, je trouve la décoration de la voiture bien plus élégante que celle de la DBS, trop ‘tuning’ à mon sens (d’où d’ailleurs l’intérêt de la Virage, tellement plus classe).
Au contraire de celle de la DBS, la carrosserie de la Vanquish se compose de fibre de carbone et non plus d’aluminium, mais le poids ne varie presque pas (1 739 kg tout de même). En revanche, la rigidité en torsion progresse de 25 %. Oups, et voilà, je m’égare dans la technique.

Passons plutôt à bord. C’est là qu’une Aston prend tout son intérêt face à une Porsche, une Ferrari ou une Maserati. C’est classique, extrêmement raffiné, moderne pourtant et finalement pratique. Je case ma grande carcasse sans problème, mes cheveux ne frottent pas sur le ciel de toit en cuir et toutes les commandes s’avèrent à peu près logiquement positionnées. Certes, on ne fera voyager personne sur le semblant de banquette arrière (pas obligatoire d’ailleurs) mais pour deux, l’espace est généreux. Et quel plaisir que de caresser les sièges revêtus d’une peau si douce…

Je descend, aperçois l’atelier de la concession derrière une immense paroi vitrée mais soucieux du devoir, m’en vais examiner le coffre. Annoncé à 358 litres, il reste suffisant pour deux mais ce qui surprend, c’est la légèreté du couvercle : fibre de carbone oblige.

Il en va de même à l’avant, où le capot soutenu par deux magnifiques vérins chromés se soulève bien vite pour laisser admirer le V12 de 573 ch.

Là encore, tout est réalisé dans un souci d’esthétisme certain. Aucune faute de goût donc sur cette splendide auto (de pré-série, d’où les quelques défauts de finition) facturée 251 054 €. Je salue les quelques confères qui se sont déplacés, croise le présentateur d’une célèbre émission de télévision qui s’excuse d’avoir légèrement abimé l’Aston qu’on lui a prêtée auprès d’attachées de presse extrêmement polies et regagne le bureau pour tenter de négocier une augmentation…

9 Réponses

Laisser un commentaire