Alors que certaines stars annoncées telles la Ferrari F12 Berlinetta n’ont pas encore été dévoilées, Lamborghini expose sur son stand l’un des modèles phares de ce début de salon. Ceux qui espéraient une version roadster de l’Aventador ne seront qu’à moitié déçus. Le roadster Lambo manque en effet à l’appel mais, en guise de mise en bouche, Sant’Agata nous offre une version découvrable encore plus impressionnante de sa dernière née. Plus impressionnante et séduisante que le concept Sesto Elemento présenté au Mondial de Paris 2010, voici la Lamborghini Aventador J. ‘Jota’, une lettre déjà utilisée par la marque depuis la Miura.

Le physique acéré et provocant de la nouvelle supercar italienne s’avère ici mis en exergue. Si l’auto possède une finition carbone mettant en valeur l’intérêt de Lambo pour la fameuse fibre tressée, c’est l’absence de pavillon et celle de pare-brise qui font ici office de nouveauté. Pour les amateurs de speedsters capables de rouler à 300 km/h et au delà, il y avait ces dernières années la McLaren Mercedes SLR Stirling Moss, ou bien encore la Spada Codatronca Monza. Cette dernière s’inspirait d’ailleurs du look Lamborghini… Ainsi retrouve-t-on ironiquement un peu du style de la Codatronca sur cette Aventador J, bien que le modèle Lambo conserve un atout charme bien plus saisissant.

À l’intérieur, la J joue le minimalisme sans faire l’impasse sur le style (lecockpit se voit bien moins spartiate et ‘carboné’ que celui du concept Sesto Elemento issu de la Gallardo). On retrouve une partie des commandes de l’Aventador tandis que Lambo expose ici un produit de sa recherche sur la fibre de carbone. C’est dans ses laboratoires que la marque a mis au point ces sièges dont le tissu intègre des fibres de carbone flexibles. Un brevet a été déposé pour cette technologie baptisée ‘Forged Composite’. Pour l’heure, nous n’avons malheureusement pu tester ladite fibre et y poser notre séant. Tant pis pour elle.

Basée sur le coupé Aventador LP700-4, la J en reprend le groupe motopropulseur, boîte ISR et V12 de 700 ch couplé aux quatre roues. Sans pavillon, l’auto ne culmine plus qu’à 1,11 m (contre 1,14 m pour le coupé) tandis qu’elle dépasse toujours les 2 m de large, sans compter les rétroviseurs. À ce sujet, la J adopte d’ailleurs un rétro central de type périscope qui ajoute aux éléments de style spécifiques de ce one-off. On trouve également de multiples appendices aéro inédits en carbone, de petits dérives avant ou arrière, ainsi qu’un aileron solidaire de ses montants par sa partie supérieure. Dans son ensemble et de visu, la J apparaît très aérodynamique, prête à fendre l’air et filer des frissons à ses passagers. Et s’il n’y a aucun pare-brise, deux petits saute-vents individuels protègeront les deux passagers, notamment en cas de périple à ‘plus de 300 km/h’. Jantes, boucliers, canules d’échappement ou éléments chapeautant le moteur s’avèrent également spécifiques.

Aucun signe de production n’est en vue pour le moment. On attendra pour cela le roadster Aventador. En revanche, il n’est pas impossible que certains propriétaires d’Aventador parmi les plus fortunés demandent à Sant’Agata de leur transformer leur bolide. À moins que Lambo ne se décide à produire une poignée de Jota si l’impact auprès du public se montre satisfaisant. Ce dont on ne doute absolument pas !

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