Elle est effectivement bien là désormais, après des années de spéculation à son sujet. Et nul doute en la voyant qu’elle ne vient pas faire de la figuration malgré un nom, Lexus, qui parle davantage aux bobo-écolos qu’aux véritables amateurs de sensations.
Le salon international de Tokyo ouvre ses portes et la LF-A montre enfin le bout de son capot. Après des années d’attente, elle voit le jour dans un contexte global peu favorable. D’une part aux véhicules ultra sportifs et vous le verrez, assez cher (euphémisme), et peu favorable aux voitures ultra-puissantes ayant dix cylindres ne fleurant bon que l’essence. Car cette Lexus pourra vibrer au rythme d’un V10 4.8 atmosphérique. La pièce maîtresse de l’auto. Conçu en collaboration avec Yamaha, ce bloc a été réalisé à l’aide de matériaux légers, alliages d’aluminium, de magnésium ou de titane. Il pèserait alors, selon ses concepteurs, l’équivalent du poids d’un V8. Il pourra aussi être disposé au plus près du sol grâce à un carter sec, pour de meilleurs résultats dynamiques. Il développe 560 ch à 8700 tr/min et 480 Nm à 6800 tr/min, la zone rouge étant située à 9000 tr/min. Ce V10 produit 90 % de son couple maxi à partir de 3700 tr/min, et ce « jusqu’à la zone rouge, grâce à la technologie Dual VVT-i, à des collecteurs d’échappement d’égale longueur et des injecteurs gros volume ». Ainsi, la LF-A annonce une accélération de 0 à 100 km/h en 3,7 sec et une vitesse pouvant atteindre 325 km/h. Des chiffres qui rappellent par exemple ceux d’une LP-560.
 

 
Pour maintenir 1480 kg sur la balance, Lexus a dû employer de nombreux matériaux légers dans la construction de sa supersportive. La structure de l’auto a donc privilégié la fibre de carbone renforcée par du plastique (CFRP) à l’aluminium. Une structure réalisée par Lexus en interne. Quatre fois plus résistant que l’aluminium, le CFRP a également permis de réduire de 100 kg la masse de l’auto. 65 % du châssis a été réalisé dans ce matériau, les 35 % restant avec de l’aluminium. On obtient donc un rapport poids/puissance de 2,64 kg/ch ; Dans l’univers des propulsions de haut vol, c’est mieux qu’une 911 GT2 (2,72) ou une 599 GTB (2,72), mais moins bien qu’une ZR1 (2,26). Mais les constructeurs sont parfois optimistes quant au poids de leurs voitures. Ça n’est donc qu’un simple indicateur de performance.
Dans le but de garder une répartition des masses de 48/52 % avant/arrière malgré la présence d’un V10 situé à l’avant (en position centrale), la transmission est fixée auprès du train postérieur. Une transmission à six rapports et commande séquentielle automatique, qui entraîne ensuite un différentiel à glissement limité. Les mains sur le volant, le pilote pourra commander les changements de rapport, grâce à la présence de palettes fixées sur la colonne de direction. Les passages se feront au plus vite en 0,2 sec, quatre programmes de gestion de changement des rapports étant disponibles : Auto, Sport, Normal et Wet (sol glissant).
 

 
La suspension fait appel à la double triangulation (avant) et au multibras (arrière). Les amortisseurs monotubes sont les mêmes qu’utilisés lors de la course des 24 Heures du Nürburgring, les réglages ne devraient juste différer que d’un ou deux clics… Lexus précise d’ailleurs que les nombreuses séances de tests effectués sur la Nordschleife ont servis à offrir le maximum de capacités à l’auto sans oublier le confort.
La LF-A chaussera des Bridgestone de 265 et 305 mm de large, montés sur des jantes BBS de 20 ». Et pour freiner l’ensemble, même lancé à plus de 300 km/h, les freins en carbone céramique seront de série avec des disques avant de près de 400 mm de diamètre.
La LF-A mesure 4,51 m de long, 1,90 m de large et 1,22 m de haut, et son dessin n’a rien de renversant. Mais ce qui la rend exclusive est lié au nombre d’exemplaires qui seront produits. 500, pas un de plus. Le prix n’a donc rien d’amical. On parle de 375 000 $ (environ 250 000 €) aux US mais le tarif britannique devrait lui atteindre 336 000 £ (368 000 €). Quoi qu’il en soit, c’est très cher. La Lexus LFA sera donc une auto très exclusive. Espérons que ses performances justifieront une bonne partie de ce prix. Sa production débutera en décembre pour se terminer trois ans plus tard.
 
 

 

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