Ce que l’on appelle biogaz n’est pas un dérivé du pétrole, mais de nos montagnes de poubelles, une source d’énergie qui a autrement plus d’avenir. Ce biogaz fait partie de la famille des gaz naturels, comme le GNV, mais n’est cependant pas issu du sous-sol. Il est l’un des produits de la fermentation des déchets organiques et peut être récupéré, sous forme gazeuse donc, puis utilisé comme carburant pour des moteurs thermiques prêts à l’accueillir.

Binzez-vous le dez : Ze gaz gontient brinsibalement du béthane gui resèle un gros avandage. En effet, outre l’aspect malodorant, le biogaz est principalement constitué de méthane ayant un indice d’octane allant de 120 à 140, alors que l’essence course dépasse péniblement la barre des 110. Ainsi, il s’agit d’un carburant susceptible de repousser les filles autant que l’apparition de l’auto-allumage du mélange, un phénomène entraînant une perte brutale de puissance (je parle de l’auto-allumage…). On peut alors l’utiliser aisément sur des moteurs extrêmement musclés ne faisant pas dans la demi-mesure.

C’est ici qu’entre en jeu le préparateur allemand Hohenester, le responsable de cette A4 supersonique. N’étant aucunement partisan de la dite demi-mesure, il a préparé il y a quelques temps une Audi A4 équipée d’un bloc de S4 de 2002, le V6 2.7 biturbo de 265 ch. Il a alors réussi à en extraire 650 ch et 720 Nm pour créer la HS ou Hohenester Sport 650 capable d’un 0 à 200 km/h en 9,4 sec et de 320 km/h. C’est à partir de cette HS 650 que le préparateur a conçu son A4 fonctionnant au biogaz. Après une complexe transformation, le 6-cylindres majoré à 3.0 litres développe 800 ch. Pour des raisons de fiabilité, cette puissance a été réduite à 700 ch, mais associée à une aérodynamique favorisant la pointe de vitesse, elle permit un record du monde pour un véhicule fonctionnant au biogaz : 364,6 km/h. Au-delà de la carburation, un beau record quoi qu’il arrive.

Ce carburant n’est certainement pas le plus vertueux, mais il montre sous la forme d’un exploit technique qu’il existe de nombreux moyens de faire fonctionner un moteur thermique, alliant performance et écologie. Dans ce cas, il s’agit de récupération des déchets. À quand une pompe de distribution de carburant aux abords des exploitations bovines.

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