Décidemment, on ne peut s’arrêter de penser que la Vectra était bien fade lorsque l’on voit l’Insignia. En fait on n’en doutait pas vraiment, mais là, on en est sûr. Le nouveau best-seller d’Opel ne fera pas non plus l’économie d’un modèle préparé par l’Opel Performance Center, le quartier hot sécurité du Blitz qui avait tout de même sorti 280 ch de la Vectra OPC. Cette fois, l’Insignia surenchérie à tous points de vue.

À commencer par le style, dynamique et élégant, il peut séduire un très large public et détourner quelques sympathisants des marques premium de leur choix initial. Dans cette livrée sportive, le Sports Tourer (comprenez le break) reprend les mêmes apparats que la berline OPC. À savoir, boucliers aux traits plus acérés, grille de calandre spécifique, double sortie d’échappement chromée ou semblant de diffuseur arrière. Sans oublier les très jolies jantes de 19 », voire 20 en option, reprisent du concept GTC. Et tout cela n’est pas vain, c’est réussi, ni présomptueux.

Car la belle est aussi la bête. Sous le capot se cache un V6 2.8 Turbo de 325 ch et 400 Nm. Associé à une transmission intégrale baptisée Adaptative 4×4 et un différentiel électronique à glissement limité, ce V6 Turbo permet à l’OPC Sports Tourer d’abattre le 0 à 100 km/h en tout juste 6.0 sec et d’atteindre les 250 km/h. Mais cette Insignia est aussi prête à changer de direction avec force. Pour preuves, ses plus de 10 000 km de test effectués sur la boucle nord du Nürburgring, où son système HiPerStrut (High Performance Strut, strut étant le pivot du MacPherson) installé sur le train avant a pu être mis au point. Il permet de réduire les remontées de couple dans la direction et de maintenir un carrossage négatif en appui dans les virages afin d’optimiser la surface de grip, donc la motricité autant que le maintien de cap, un peu à la manière du RevoKnuckle qui n’y est pas pour rien dans l’efficacité de la Focus RS. Le reste de la suspension a été recalibré et l’assiette de l’auto s’abaisse de 10 mm. Côté freinage, OPC n’a pas non plus lésiné en installant un système signé Brembo comprenant des disques ventilés et percés.

Faut-il rappeler que la Sports Tourer OPC reste avant tout un break dont la contenance du coffre peut passer de 560 à 1530 dm³ en repliant les sièges arrière. Les deux sièges avant sont quant à eux siglés Recaro. Non seulement agréables à regarder, ils devraient offrir un excellent maintien latéral. Ainsi, il s’agit du break Opel le plus rapide jamais construit. Andy Gibson, directeur marketing de la marque, annonce clairement la cible de l’Insignia OPC Sports Tourer : l’Audi S4 Avant et la BMW 335i M Sport Touring. À n’en pas douter, les tarifs pratiqués par Opel devraient être plus attractifs. Ils seront dévoilés cet été, avant la sortie de ce nouveau break Insignia OPC, prévue pour l’automne.

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