En ce lundi de Pâques, nous avons déniché un bien drôle d’oeuf américain. Je m’explique. Les Bentley Boys, ils se revendiquent ainsi, sont partis d’une base de la classieuse, luxueuse et mythique Bentley des années 1960 pour la mettre à leur sauce et la doter d’organes plus modernes. Nous nous interrogeons sur le bien fondé de la démarche. Comme l’annonce le titre du billet, nous naviguons entre préparation géniale et travail ignoble. A chacun ses goûts…

 

 

Avant de décortiquer cette préparation américaine, revenons en deux dates sur la berline anglaise. 1962 et 1963. Les deux années de production de la Bentley S3, synonyme de luxe, classe et touche so british dans l’univers automobile international. 2008. Presque un demi-siècle plus tard. Les Américains de Bentley Boys, donc forcément des adorateurs de la marque et de ses modèles, proposent une version actaulisée de la S3 après avoir revisité son châssis, sa carrosserie et ses équipements.

Petit tour du propriétaire : le moteur d’origine cède sa place à un organe BMW V8 4.4l développant 300 chevaux et mu par une boîte automatique à cinq rapports, sorties d’échappement artisanales, jantes de 20 », intérieur cuir et chrome, climatisation bizone et quelques écrans LCD un peu partout dans l’habitacle. Trois modèles de cet acabit sont annoncés comme prochainement produits. Nous en revenons forcément à l’interrogation du début : géniale ou ignoble ? A chacun ses goûts. Mais de goût justement, c’est plutôt une faute à mon avis qu’une franche réussite…

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