À l’avenir, Ferrari envisage d’utiliser des moteurs turbocompressés. Le sujet est en tout cas à l’étude depuis quelques temps. La nécessité d’abaisser consommations et émissions de CO2 n’y est évidemment pas inconnue. L’intérêt serait de proposer des moteurs plus économiques et respectueux de l’environnement sans pour autant faire une croix sur la puissance et les performances. Vous connaissez la musique.
Au mois de mai 2009, en même temps que le projet de motorisation hybride à transmission intégrale, Ferrari déposait un brevet de moteur V8 biturbo (à l’image d’une certaine F40). Celui-ci était équipé de deux petits turbocompresseurs plutôt qu’un gros pour diminuer le retard d’activation du système. Car ce problème inhérent à l’architecture et au fonctionnement d’un turbo est le principal souci de Ferrari. Motoriste pour le cheval cabré, Jean-Jacques His confirme que pour accepter définitivement cette technologie, le problème du retard devra être entièrement résolu. Il estime qu’un délai d’activation quel qu’il soit serait inacceptable pour un moteur Ferrari. On comprend donc que ce brevet déposé il y a quelques mois est une étape vers un développement de moteurs turbo Ferrari, mais qu’il y en aura d’autres – étapes – pour satisfaire aux exigences de Mr His et de son équipe.
La technologie de distribution très variable du MultiAir développée par Fiat Powertrain Technologies ne sera quant à elle pas utilisée pour aider à la baisse des consommations. Ce système a été appliqué au V8 d’une 430, mais le résultat n’a pas été satisfaisant. La puissance délivrée était en-deçà de ce que Ferrari peut souhaiter d’un de ses moteurs. L’intérêt principal de ce système se situe au niveau du couple important qu’il délivre, mais il a de grandes difficultés à fonctionner correctement à hauts régimes (la puissance maxi du nouveau V8 4.5 de la 458 Italia est pour exemple atteinte à 9000 tr/min).
Par ailleurs, Ferrari pourra compter sur l’injection directe d’essence pour plus d’efficience énergétique. Appliquée en premier sur les moteurs V8 (California et 458), elle devrait ensuite faire son apparition sur les blocs V12 en commençant par la remplaçante de la 612.
Comme tous les constructeurs, Ferrari aura à l’avenir le souci d’abaisser ‘l’impact carbone’ de ses véhicules. De multiples solutions technologiques seront mises à contribution. Et le turbocompresseur en est une.

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