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Le top 10 des voitures de PDG à 5 000 €

A défaut de la tête de votre patron, au moins vous pouvez vous payer sa voiture. Ainsi, vous pourrez profiter de comportements déférents de la part des forces de l’ordre comme de votre pompiste ou votre garagiste (ces deux derniers pour la manne que vous allez représenter pour eux). Avec ces 10 modèles, vous allez rouler dans le luxe, le confort et la sérénité, à faible vitesse pour économiser du carburant : idéal à l’heure actuelle, où le 1er Ministre annonce aimer l’entreprise pendant que pullulent les radars. Dans tous les cas, ces autos sont à acheter avec précautions, car vu leur complexité, la moindre panne peut coûter aussi cher que le prix d’achat. Pour le reste… Attention, humour (douteux).

1 : Mercedes S600 W140

C’est du lourd (2,2 tonnes), c’est du teuton. C’est du performant aussi car le V12 de 408 ch (394 ch dès 1993, où de 600 SEL, elle est devenue S600) catapulte l’engin à 250 km/h, et lui fait franchir la barre du kilomètre départ arrêté en moins de 26 sec. L’engin s’avère également très sophistiqué (suspension pneumatique, clim automatique, portières assistées, airbags, ABS) et donc peut constituer un vrai piège quand les pannes commencent à se manifester. Attention aux Fiat Uno si vous passez sous le pont de l’Alma.

2 : BMW 750i E32


Elle a beaucoup énervé Mercedes avec son beau V12 de 300 ch et sa ligne moderne qui renvoyait au musée la W126. Sans oublier son confort royal ni ses performances de GT. Dangereuse pour le permis avec ses 250 km/h atteints en silence, elle l’est aussi pour le portefeuille avec ses silentblocs de suspension arrière fragiles et sa complexité électrique synonyme de casse-tête en cas d’avarie. Mais Derrick en avait une et ça change tout.

3 : Jaguar XJ40 V12


C’est la plus rare des Jaguar V12 à 4 portes. Pourquoi ? Parce que craignant que British Leyland, alors propriétaire de Jaguar, n’impose l’implantation du V8 Rover/Buick culbuté sous le capot surmonté du félin, les ingénieurs de Coventry se sont arrangés pour qu’on ne puisse pas installer de moteur en V dans la XJ40. Mais ils ignoraient que leur marque fétiche allait être privatisée. Résultat, il a fallu reconcevoir toute la partie avant pour loger le magnifique V12 maison, poussé à 6,0 l et 318 ch. Et attendre 1993 pour voir sortir cette somptueuse limousine qui ne sera produite qu’un an. Si vous n’avez pas peur que le ciel de toit ne vous tombe sur la tête, ne craignez pas les gimmicks électroniques et disposez d’actions chez Total, foncez !

4 : Audi A8 V8 3.7


Après une V8 dérivant de la 200 quattro, moche et pas très fiable, Audi a vu les choses en grand avec son A8. Le succès a été au rendez-vous, de sorte qu’on en trouve des pelletées à vendre. A 5 000 €, un modèle V8 3.7 de 260 ch et moins de 150 000 km est à votre portée. Un conseil, si la mécanique est fiable, optez tout de même pour une assurance tous risques car la carrosserie en aluminium est ruineuse à réparer, installez des films sur les vitres pour éviter le car-jacking et changez les 4 pneus en même temps pour éviter de fusiller le différentiel central de la transmission intégrale. Quoi ? C’est cher ?

5 : Citroën C6 V6


En C6, les grilles des ministères vont s’ouvrir devant vous comme par magie et les gens en képi vous salueront respectueusement. Votre PDG croira que vous êtes venu lui racheter son entreprise et on vous jettera des pierres dans certaines cités. Question de choix. A bord, gardez les yeux ouverts pour surveiller la route (avec 215 ch, elle file à 230 km/h) mais fermez-les sur les défauts de finition et profitez du confort de l’hydropneumatique que ces ânes de chez Citroën veulent supprimer. Plus une C6 est vieille mieux elle est construite car elle profitait de lignes de fabrication dédiées à ses débuts. Ensuite, insuccès oblige, elle a été assemblée au milieu des C5 par des ouvriers qui la connaissaient mal. Pas la peine d’essayer de les virer, vous n’êtes pas un vrai patron, n’oubliez pas.

6 : Lancia Thesis V6


Luca di Montezemolo, ancien patron de Ferrari, en avait une : existe-t-il meilleure preuve de la qualité de la voiture ? Même Jean-Paul II a eu la sienne, en limousine et avant tout le monde. Mieux, les financiers de chez GM (Fiat avait passé un accord avec le géant américain) se sont demandé pourquoi on avait dépensé autant d’argent pour une voiture qui se vendrait si peu. Ok, je ne suis pas arrivé à vous faire oublier l’avant de la Lancia, aux feux façon Droopy et à l’horrible calandre coupe-frites. Mais l’arrière est joli, non ? Quant à l’habitacle, il profite d’une finition meilleure que dans une Mercedes. En roulant, quel plaisir, surtout avec le V6 Alfa (en 3.0 215 ch ou 3.2 240 ch). Quand tous les accessoires électroniques fonctionnent, bien évidemment. Et quand la suspension Skyhook n’est pas en panne…

7 : Lexus LS400


Ça ressemble à une Mercedes, c’est luxueux comme une Mercedes, c’est confortable comme une Mercedes mais c’est une Lexus. Et c’est pour ça que c’est plus fiable. Quitte à se prendre pour un patron, autant que ce soit celui de Toyota, marque la plus diffusée dans le monde (alors que tout le monde se fout de Lexus en Europe). Le V8 4.0 de 264 ch est si bien équilibré qu’au ralenti, il paraît qu’on peut faire tenir un verre de champagne sur le moteur. Mais le champagne chaud, c’est dégueulasse : qui a eu cette idée débile ? A bord, vous serez hypnotisé par les aiguilles cathodiques et endormi par le V8 tranquille, zen… Prenez donc un thermos de café au wasabi pour garder les yeux ouverts !

8 : Peugeot 607 V6


Sous cette carrosserie imposante se cache en fait une 605, le meilleur châssis de son temps… En 1989. Sauf qu’il a été dégradé sur la 607. Ce qui ne l’a pas empêchée de mieux se vendre, malgré le costard qu’ont essayé de lui tailler certains journalistes à son lancement. Elle était dangereuse en virage, qu’ils disaient. Peugeot a revu sa copie et a diffusé sa voiture, pas pire qu’une autre mais pas meilleure non plus, auprès des patrons franchouillards ainsi que des ministres. Vite démodée, lourdingue et pas forcément bien finie, elle profite d’un V6 3.0 PR solide mécaniquement. Quant à l’électronique… Mais les autres ne font pas mieux.

9 : Renault Vel Satis V6 3.5


Tiens, et si on s’aventurait dans le bizarre ? La Vel Satis semble avoir été dessinée par plusieurs équipes de designers qui ne s’entendaient pas bien. Et c’est le cas! A l’époque, le patron du style chez Renault, c’était Patrick Le Quément. Le pauvre s’est vu également confier la direction de la qualité : c’est beaucoup trop pour un seul homme. Résultat, une voiture moche et pas fiable. Sauf avec le V6 3.5 de 241 ch, celui de la Nissan 350Z. Et quel confort avec cet habitacle (au dessin magnifique, lui) surélevé! Il paraît qu’un ancien président arrivait à y tenir debout…

10 : Cadillac Seville STS


Ah, les Cadillac. Ces carrosseries démesurées, ces chromes, ce luxe… Mais ça, c’était avant. Au tournant des années 2000, le style était déjà devenu plus triste que le délabrement de Detroit, la qualité incertaine et l’habitacle au moins aussi luxueux que celui d’une Opel Vectra option cuir. Reste le V8 4,6 l Northstar de 305 ch performant et costaud (mais s’exprimant via un train avant innocent). Heureusement, car le réseau est quasi-inexistant…

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