Top 10 des sportives qui prendront de la valeur (1/2)

On pense souvent qu’une sportive, ça coûte cher. A l’achat peut-être, et si on roule fort (sur circuit bien entendu), très certainement, en pièces d’usure. Mais si on s’y prend bien, ce type de voiture peut être une source double de plaisir : au volant d’abord, à la revente ensuite. En effet, certaines risquent bien de prendre de la valeur à court terme, vu leur rareté et leur excellence. Nous avons sélectionné des autos abordables et encore utilisables au quotidien. Quelles sont vos préférées ? Avez-vous des modèles à suggérer ? C’est à vous.

1. Ford Focus II RS (2009-2011)

Evidemment, avec une couleur pareille, si on fait l’andouille en Focus RS, on se fait repérer illico.

• Moteur de fou
• 20 000 €

Pour la version sportive du deuxième opus de sa compacte, Ford a mis les petites jantes dans les grandes. Fabuleux moteur 5-cylindres 2,5 l de 305 ch, train avant à pivot découplé, essieu arrière multibras, différentiel à glissement limité Quaife : cela a donné une auto mémorable, par ses performances, son efficacité, son look extraverti et… sa mélodie ! Sur ce dernier point, sa descendante ne pourra pas lutter. De plus, la Focus II RS est fiable, même si sa finition ne pourra pas constituer une motivation d’achat (je connais des intégristes qui vont râler).
Mais attention, si vous voulez réussir votre coup, il faudra en dégotter une bichonnée, non bidouillée (l’intégriste peut être un bourrin), dotée d’un historique limpide (elle devra avoir bénéficié de toutes les mises à jour du constructeur) et affichant moins de 80 000 km. L’auto s’avère relativement rare (environ 7 000 exemplaires fabriqués en conduite à gauche) mais ce n’est pas une raison pour vous précipiter sur la 1ère venue. A 20 000 €, vous êtes sûrs de vous y retrouver. Et si votre budget le permet (35 000 €, ah oui), optez pour une rarissime RS500 (500 unités, dont 400 en conduite à droite), forte de 350 ch et très agressive avec sa peinture mate.

2. Renault Clio II Trophy (2005)

Volant à droite mais essuie-glaces balayant vers la gauche : ça n’a pas empêché ces masos d’Anglais de se ruer sur les 500 exemplaires qui leur étaient réservés…

• Ultra-rarissime
• 10 000 €

Attention, graal. En effet, cette Clio RS, dotée du 2,0 l de 182 ch, n’a pas été vendue chez nous. Pourtant, elle bénéficiait d’un châssis ahurissant d’efficacité, avec ses amortisseurs Öhlins à réservoir séparé, directement issus de la compétition. Renault, dont la logique est moins facile à deviner que les bons numéros du Loto, ne l’a vendue qu’au Royaume-Uni (conduite à droite mais essuie-glaces balayant dans le bon sens – pour nous) et en Suisse (conduite à gauche). C’est cette dernière version la plus rare (50 exemplaires) et pourtant, à moins de 10 000 €, on en trouve ! Attention, si vous l’achetez dans la Confédération Helvétique, vous devrez vous acquitter de droits de douane, en plus de tracasseries administratives, mais vous vous offrirez un pur joyau capable d’humilier une BMW M6 dans les virolos. La fiabilité ? Excellente si l’auto a été entretenue et respectée, tout au plus des bobines défaillantes et des pétouilles électroniques à redouter. Et, évidemment, les amortisseurs coûtent un bras en cas de remplacement.

3. Honda Integra Type R (1998 – 2000)

Oui, ce sont des petites jantes de 15 pouces. Vous voulez plus grand ? Vous ne méritez pas l’Integra !

• Près de 9 000 tr/min !
• 7 000 €

Une voiture de série plus radicale ? Y a pas. L’Integra Type R, dépouillée à l’extrême donc légère (1 125 kg), profite d’un incroyable bloc 1,8 l V-TEC développant 190 ch à 7 900 tr/min. Oui, 105 ch/l sur un moteur atmosphérique dans les années 90 sur une auto abordable ! Mieux, pour passer cette puissance au sol, l’Integra compte sur un différentiel à glissement limité Torsen ainsi qu’une suspension à double triangulation à l’avant comme à l’arrière. Résultat, une auto pure, destinée aux amateurs de pilotage, performante (0 à 100 km/h en moins de 7 sec) et hyper efficace. Ce choix délibéré de ne s’adresser qu’aux passionnés en a limité la diffusion (quelques centaines en France) ce qui la rend d’autant plus désirable aujourd’hui. Honda oblige, la fiabilité est ahurissante (le moteur dépasse sans problème les 300 000 km) au prix, évidemment d’une maintenance rigoureuse. Hormis l’embrayage, cette japonaise ne compte pas spécialement de point faible mais le plus dur sera d’en trouver une toute ‘100 % stock’, le kéké sévissant même sur des autos préparées d’origine… Regardez plus l’état que le kilométrage, et à 7 000 €, vous ne perdrez rien.

4. Peugeot 106 Rallye (1993 – 1998)

Certains rigolent quand ils la voient. Et pleurent quand ils essaient de la suivre en montagne.

• Sensations pures
• 4 000 €

Oubliez les 205 GTI et Rallye, elles sont déjà sur orbite (ne comptez pas sur moi pour ajouter ‘de cheval’). En revanche, la petite 106 Rallye est, elle, encore très abordable. C’est la dernière représentante de l’époque où Peugeot produisait des châssis magiques, donc elle est passionnante à piloter, avec son poids-plume (810 kg), son amortissement parfait, son train avant incisif et son arrière joueur. Et increvable avec ça ! Hyper radicale et dépouillée à une époque où même les sportives s’embourgeoisaient, elle n’a pas connu un immense succès. De plus, avec 103 ch, la 106 n’affolait pas le chrono. Mais son truc à elle, c’étaient les sensations. Sur ce point, elle est restée imbattable. Sortie en 1993 avec le moteur TU 1 294 cm3, elle reçoit en 1996 un restyling assorti d’une position de conduite rehaussée (impraticable pour les plus d’1,80 m : on a le sens pratique chez Peugeot) augmentation de cylindrée (bloc XU 1,6 l), la puissance n’évoluant pas. Comme toujours, il faut une auto impeccable, respectée et dotée d’un historique complet. Les points faibles ? Un essieu arrière qui génère un carrossage positif avec l’usure et un antidémarrage facétieux, mais en dehors de ça, c’est du robuste ! A 4 000 €, vous ne perdrez pas d’argent (il vous restera de quoi acheter des boules Quiès), surtout qu’il n’y en a eu que 15 000 de produites, toutes séries confondues…

5. Fiat Punto GT (1993-1999)

C’est une des Punto GT les plus authentiques qu’on ait pu trouver, même si le proprio n’a pas pu s’empêcher d’installer un échappement ridicule…

• La dernière des GTI à l’ancienne
• 3 000 €

Cette bouillante italienne est la toute dernière représentantes des GTI à l’ancienne, et c’est ça qui la rend alléchante. Son petit moteur 1,4 l développe la bagatelle de 136 ch (130 ch à partir de 1997), une puissance coquette pour l’époque vu la cylindrée, et surtout profite à fond de l’effet turbo à l’ancienne. A 3 000 tr/min, on subit une poussée assez étonnante dans le fondement. De plus, contrairement à sa devancière, la Uno Turbo ie, son châssis est capable d’une certaine efficacité, même si la motricité est… amusante. La Punto marche donc très fort (moins de 30 sec sur le 1 000 m départ-arrêté) mais reste civilisée et dispose d’un équipement complet, certaines s’équipant même de la clim’, du cuir et de l’airbag passager. Mieux encore, sa mécanique s’avère aussi plaisante qu’endurante (comme toujours, moyennant un entretien et une utilisation ad hoc) même si le train arrière et l’électronique pourront faire des leurs. Gros problème, la Punto GT a été massacrée par les ‘tuners’ à casquette. Du coup, en trouver une en strict état d’origine est presque impossible, mais si vous y parvenez, cela ne vous coûtera pas cher : environ 3 000 € !