Au contraire de Peugeot qui déploie au compte-goutte la gamme de sa 308, Renault y va franco à Francfort en dévoilant d’emblée une version épicée de sa nouvelle Mégane. Alors non, il ne s’agit pas de la R.S., mais GT, c’est son nom, profite tout de même de liaisons au sol mises au point par Renault Sport.

megane gt 4 avant

Développée sur la plate-forme modulaire CMF du groupe Renault-Nissan, cette Mégane profite de roues arrière directrices, une première sur son segment. La Golf n’a qu’à bien se tenir, d’autant que la française se pare d’un bloc 1,6 l turbo de 205 ch attelé à une boîte 7 à double embrayage EDC (alors que la 308 GT doit se contenter d’une commande manuelle). Celle-ci dispose d’une fonction ‘Multi Change Down’ permettant de rétrograder plus rapidement en tirant en continu sur la palette au volant. Cette Mégane GT comporte aussi un ‘launch control’ ainsi que 5 modes de conduite : Sport, Normal, Confort, Personnalisé, R.S. Drive. La Mégane III étant restée au top côté comportement routier, on espère que la IV parviendra à la surpasser sans en être persuadé, la Clio IV R.S. ayant régressé par rapport à la III. Mais Renault a entendu nos critiques.

La voiture n’arrivant à la vente que durant le 1er trimestre 2016 (prix inconnus), Renault n’a pas dévoilé de chiffres de performances (oui, moi aussi, cette manie m’agace). En revanche, on sait les dimensions de la carrosserie : 4 359 mm de long (+64 mm), 1 447 mm de haut (-25 mm) pour un empattement de 2 669 mm (+28 mm). Bizarrement, si Renault annonce que les voies s’élargissent (1 591 mm soit +47 mm à l’avant, 1 586 mm, soit +39 mm à l’arrière), il ne donne pas la largeur de la voiture, ni même son poids, une donnée cruciale.

megane 4 tableau

A bord, la Mégane IV se pare d’équipements technologiques à la mode : écran tactile, régulateur de vitesse actif, reconnaissance des panneaux, caméra de recul…

Finissons avec le design, qui joue à fond la carte du dynamisme, comme en témoigne le capot nervuré. Si le profil évoque quelque peu celui de la Toyota Auris de 1ère génération (une petite vanne ne fait jamais de mal), les grands feux arrières évoquent ceux de l’Alfa Giulietta tandis que l’avant ressemble fortement à celui de la Talisman, identité de marque oblige. C’est un peu chargé à mon goût, ce qui pourrait la faire paraître prématurément démodée, mais au moins, on la remarque.

megane gt 4 route

6 Réponses

  1. Gr3kos

    Exact.
    Même stratégie de rationalisation que le modèle Clio. Uniquement de la compacte 5 portes et du break.

    Pour ce qui est du poids, la plate forme est partagée avec la Nissan Pulsar donc la masse finale devrait se rapprocher de cette dernière (aux alentours de 1.3T).

  2. Rom

    Vivement 2019 pour le restylage que les desginers la débarasse de cette signature lumineuse qui lui fait des yeux qui pleurent. Quel dommage, ce défaut commun à la Talisman gâche tout et va pourrir toute la gamme Renault!
    Pour le choix de la 5 portes, c’est une preuve de plus de la vision industrielle de Ghosn qui ne pense pas une voiture en fonction des attentes des clients potentiels mais en fonction des contraintes budgétaires et des économies d’échelle. La qualité des plastiques risquent de nous réconforter à ce sujet.
    C’est dommage pour Renault qui était de loin ma marque française préférée!

  3. Yann PLUSQUELLEC

    Moi aussi, la lourdeur de cette face avant, comme sur les autres nouvelles Renault, me dérange vraiment. Ils me font l’effet d’un visage trop maquillé, trop fardé. La clâââsse Zaya-Nabila, quoi, si vous voyez ce que je veux dire… Ce n’est pas l’idée que je me fais de l’élégance. C’est dommage, parce que dans tous les autres domaines, Cette Mégane me semble enfin dotée de sérieux atouts.

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