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EXCLU SF : l’interview du responsable style externe Alfa Romeo !

AAprès une période sage, Alfa semble se réveiller. La 8C annonçait de belles choses que la 4C a confirmées, mais quid du futur ? La firme Italienne semble énormément miser sur le style afin de relancer les ventes, pour l’instant au plus bas. L’exposition « Alfa Romeo, la beauté nécessaire » (tout un programme !) se tenant jusqu’au 28 juin au Motors Village, confirme cette volonté. L’occasion rêvée d’interviewer Alessandro Maccolini, responsable du style externe Alfa Romeo.

Joli panel au Motors Village Fiat à Paris : la 4C Spider, petite dernière de la gamme Alfa. A ses côtés une 8C, sa principale inspiratrice.

Avec des ventes en constante baisse, a-t-on encore le moral chez Alfa Romeo ?

Aujourd’hui on n’a que Mito et Giulietta, la 4C n’aide que peu à la production. On travaille dur pour les nouveaux produits : il y a eu un moment de ‘stand-by’, mais nous repartons très fort avec la nouvelle Giulia dont nous espérons beaucoup.

Quelles ont été vos inspirations pour le design de la nouvelle Giulia ?

On a essayé d’avoir une démarche unique avec la 4C , basée sur les performances et la beauté utile. Il n’y a rien en trop. On a utilisé un maximum de carbone et des phares à LED faisant perdre 10 kilos. C’est une chose que personne ne fait sur une voiture de production en grande série où on fait des compromis. Pour la Giulia, nous avons fait la chasse aux compromis. On a fait ce qu’il y avait à faire pour s’approcher de l’esprit 4C. Ce n’est pas une question de style, ou de design, mais une vraie réflexion. Le défi a été compliqué, car le cahier des charges d’une berline de grande diffusion est forcément différent de celui pour un petit coupé sportif.

Alessandro MACCOLINI, chef du design extérieur Alfa Romeo

En dehors de la fameuse calandre, quels sont les éléments stylistiques indispensables à une Alfa Romeo ?

C’est très compliqué. Chez Fiat, on puise dans la 500. Chez Alfa, il n’y a pas de recette. C’est à nous de faire des recherches et d’analyser ce qui a marché. Ce qui est très important pour nous, c’est le travail des volumes. Nous travaillons encore avec une maquette en clay (NDA : argile) et nous y passons beaucoup de temps. Pour la 4C par exemple, sa principale concurrente est la Lotus Elise. C’est une belle voiture, mais placée à côté de l’Alfa, tout d’un coup, elle devient un jouet. Pourquoi ? Pas parce qu’elle est moins belle, mais parce que la recherche des volumes n’est pas la même. On a beaucoup travaillé certains éléments, qui agrandissent visuellement la voiture, qui l’assoient sur la route, qui expriment la force.

Le centre de style Alfa travaille encore beaucoup avec des maquettes en argile, ici à l’échelle 1:3

Quelles sont les évolutions prévues pour la 4C ?

Pour le moment, on a beaucoup de mal à fournir la demande du coupé, avec 17/18 châssis par jour… et le spider vient d’arriver ! Pour le moment, on cherche à développer la production, d’autant que la 4C est très importante pour nous. C’est la première Alfa importée aux Etats-Unis depuis longtemps. C’est une façon d’affirmer la nouvelle identité d’Alfa.

Un remplacement est-il prévu pour la Mito ?

On est en train de travailler dessus, mais je ne peux rien dire de plus.

Cette Alfa 6C est surement un des fleurons de l’exposition

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