Drôle d’oiseau que la Quant, production de la firme nanoFlowCell AG sise au Liechtenstein, que l’on voit évoluer de salon en salon à Genève. Cette année, c’est la F qui est présentée, évolution de la E de 2014 : quand un concept remplace un concept, avant toute commercialisation… Quel monde étrange que celui de ce constructeur ! Cette grande voiture (5,25 m de long) arbore deux portes papillon, chacune donnant à accès à deux places. Mais pas dans un parking bas de plafond, cela va sans dire. Plus intéressant, sa motorisation 100 % électrique (accouplée à une boîte à deux vitesses conçue en interne) développe, selon le constructeur, 1 090 ch (et jusqu’à 2 000 ampères de façon temporaire) : de quoi en théorie catapulter cet engin doté de quatre roues motrices à 100 km/h en 2,8 sec et le faire pointer à 300 km/h.

quant-f-arrière

Impressionnant, mais moins que la source de son énergie électrique. Ici, point de batteries mais bien deux réservoirs de 500 litres (donc 500 kg) contenant des ‘liquides ioniques’, l’un à charge positive et l’autre négative. Ce système garantirait une autonomie de 800 km, et d’après le constructeur, il serait très facile de convertir les station-services existantes pour qu’elles reçoivent ces fluides.

Apparemment, les études sont bien avancées, puisque la carrosserie est présentée comme 100 % compatible avec les normes actuelle de crash-test et l’intérieur à 90 % (les airbags ne sont pas encore intégrés). De vrais tests de résistance aux chocs devraient avoir lieu cette année : c’est donc que cette voiture va rouler…

quant-tableau

Reste que plus un engin est spectaculaire (et celui-ci l’est avec son style original et sa puissance de fou), plus on craint l’effet d’esbroufe pour attirer des investisseurs. Ici, la gamme composée des E, F et Quantino (un ‘petit’ modèle abordable dont on nous dit qu’il roulera cette année) un peu à la manière de Lotus au Mondial de Paris 2010. La Quant F sera-t-elle pour sa part fonctionnelle au salon de Genève 2016 ou laissera-t-elle la place à une Quant G ?

quantino

5 Réponses

  1. Speed

    A lire le ton sarcastique de l’article, vous ne croyez pas à cette « technologie » de l’électrique. Pour moi ça peut être l’une des plus viables actuellement!!!

  2. Tom

    La plus grande question c’est comment sont crées ces fluides? Y en a t-il en abondance? Peut on réellement remplacer facilement l’essence dans les stations essences (à confirmer) ?
    Si les réponses à ces questions sont positives alors l’avenir de la voiture électrique peut être plus proche que prévu.

  3. Rom

    Moi j’ai du mal à croire à ces technologies. Pour moi l’avenir automobile est bien dans le moteur thermique, mais suralimentés et aidés par des moteurs hybrides qui créront leur propre énergie de manière à obtenir des consommations proches des 0,5 L ou 1L aux 100.
    Mais faire fonctionner des modèles avec des energies que l’auto ne créé pas reviendra au même qu’extraire les ressources de notre belle Terre. Personne ne veut de nucléaire mais tout le monde veut rouler à l’electrique, à l’heure où nos hivers nous imposent une baisse des consommations, comment voulez-vous y arriver? Sans parler de l’extraction des matières fossiles et organiques pour créer du stockage d’électricité! C’est pour moi du pipeau de politicien, du populisme…

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