On l’attendait impatiemment, on vous l’avait annoncée, la voici révélée. C’est la toute nouvelle Focus RS, qui prend la suite à 5 ans de distance de la précédente, dont le  5-cylindres fabuleusement puissant et musical avait marqué les esprits. Est-repris ? Eh bien au contraire d’Audi avec sa nouvelle RS3, malheureusement non. Faut-il pour autant mépriser la nouvelle Focus ? Surtout pas !

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En effet, elle nous réserve une grosse surprise : elle adopte une transmission intégrale, une première sur une Ford extrême depuis la sulfureuse Escort Cosworth. Mieux, ce ‘Ford Performance AWD System‘ est capable de vectoriser le couple. En clair, il ajoute de l’énergie motrice sur la roue extérieure au virage pour aider la voiture à pivoter, au bénéfice de l’efficacité.  Ce dispositif s’appuie sur des disques d’embrayage jumeaux à commande électronique, situés de chaque côté du train arrière qui peut recevoir jusqu’à 70 % du couple moteur, pour ensuite le répartir le cas échéant à 100 % sur l’une ou l’autre roue.

‘Ce système de traction intégrale est une technologie révolutionnaire, capable de délivrer un comportement d’une efficacité ultime en virage et de pousser le véhicule jusqu’à la limite’, explique Dave Pericak, directeur du team Ford Performance. Nous avons brisé les codes qui disent que les berlines à traction intégrale ne peuvent pas être amusantes à conduire.’ Diable, voilà qui mérite d’être testé.

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En matière de liaisons au sol, la RS reprend les épures de la ST mais avec des ressorts affermis à des amortisseurs à deux modes, rappelant ceux de la VW Polo GTI. Les attaches de suspension et les barres antiroulis se voient également rigidifiées tandis que la direction à assistance électrique, recalibrée, agit via des biellettes raccourcies. En revanche, le pivot découplé ‘Revoknuckle’ n’est pas de la partie.

Les ingénieurs Ford ont travaillé étroitement avec Michelin pour offrir un choix de pneus 235/35 R19 hautes performances. De série, la RS chausse des Pilot Super Sport pour un usage quotidien et en option, des pneus Pilot Sport Cup 2 sont disponibles. Ainsi gréée, elle est capable d’encaisser plus d’1 g d’accélération latérale.

Passons sous le capot. On y trouve un 4-cylindres (snif) 2,3 l développant ‘plus de 320 ch’, ce qui reste moins que les 350 ch de l’ancienne et mythique RS 500. Ce moteur, suralimenté par un turbo à double entrée et doté d’un déphaseur sur chacun de ces deux arbres à cames, bénéficie d’un échappement travaillé pour produire des crépitements au lever de pied. Il comporte aussi une valve faisant varier l’intensité sonore, comme sur une Ferrari. Cela permettra-t-il d’oublier la mélodie de l’ancien 5-pattes ? Doté d’un bloc en fonte et d’une culasse en alliage, le moteur s’attèle à une boîte 6 manuelle (pas de double embrayage pour le moment du moins).

Côté carrosserie, outre les accessoires servant à la rendre plus agressive, notons le diffuseur arrière censé améliorer l’appui et les jantes spécifiques permettant un allègement d’1 kg par roue. La Focus RS sera disponibles en quatre couleurs :  Bleu Nitrous exclusif RS ( 4 couches), Gris Stealth, Noir Absolu et Blanc Glacier.

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Pour sa part, l’habitacle se pare de baquets Recaro de série et en option, on pourra l’agrémenter d’une sono Sony à 10 hauts parleurs. Une instruction simple comme trouver une piste de course permettra au GPS de lancer un guidage vers le circuit public le plus proche. On aperçoit aussi une rangée additionnelle de cadrans au-dessus de la console centrale affichant la pression de suralimentation, la température et la pression d’huile.

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Malheureusement, suivant en cela une mode détestable, Ford n’a pas jugé bon de divulguer les caractéristiques complètes de la voiture, comme le couple, les accélérations, la vitesse maxi ou encore le poids. En tout cas, cette Focus RS, est la première de 12 sportives Ford à voir le jour d’ici 2020. Elle sera visible par le grand public au prochain salon de Genève et aura à affronter une concurrence très affûtée nommée Audi RS3, VW Golf R, Mercedes A45 AMG, BMW M135i xDrive ou encore Subaru WRX. On va s’amuser !

5 Réponses

  1. Japman

    Whaou !
    Vivement !
    Car même si elle a perdu un cylindre et un peut de cylindrée, mais cela ressemble plutôt a un retour au source, comme à la grande époque des Sierra et Escort Cosworth équipée d’un 4 pattes de 2L, dont la puissance est transmise au sol par les 4 roues.
    J’ai hâté d’être à Genève …!

  2. arno

    Oui très prometteuse, peut être la remplaçante inespérée de la cosworth de la France époque. J’ai toujours préfère les voitures avec plus de cylindré et moins d’efficacité, mais là je veux bien voir.. De sacrés confrontations s’annoncent !!

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