On l’attendait incessamment, la voici. C’est la nouvelle Ferrari 488 GTB, qui vient remplacer la sculpturale 458 Italia. Fait intéressant, le Cheval Cabré n’a pas donné de petit nom à sa dernière-née, qui reprend les trois lettres GTB dont se paraît la 308 voici exactement 40 ans. Une idée finalement assez logique puisque cette berlinette à V8 central fut la 1ère Ferrari à recevoir un moteur biturbo (la 288 GTO, en 1984), solution reprise par la 488.

Ferrari-488

Exit donc le fabuleux 4,5 l de l’Italia, place à un 3,9 l à double turbo donc développant 670 ch à quelque 8 000 tr/min, régime assez étonnant pour un bloc suralimenté. Rappelons que la 458 produisait 570 ch à 9 000 tr/min. Pour sa part, le couple de la 488 atteint jusqu’à 760 Nm (valeur maxi atteinte sur le 7è rapport de la boîte à double embrayage) dès 3 000 tr/min.

ferrari-488-moteur

Aussi, avec en outre un poids qui chute de 1 380 à  1 370 kg par rapport à sa devancière, la petite nouvelle dépasse les 330 km/h au maxi selon le constructeur (contre 325), franchit les 100 km/h en 3,0 sec (- 0,4 sec) et les 200 km/h en 8,3 sec. De plus, elle tourne sur Fiorano en 1’23 » , soit 0,5 sec de moins que la 458 Speciale.

Comme cette dernière, elle bénéficie du système de dérive contrôlée mais dans une version évoluée dénommée SSC2 (toujours combinée avec l’antipatinage F1-Track et le différentiel E-Diff). Sa transmission gère aussi la pression de suralimentation de façon progressive pour garantir un pilotage aussi fluide que possible. La réactivité du moteur a également fait l’objet de tous les soins, afin de conférer à ce bloc suralimenté la même réactivité qu’une mécanique atmosphérique. Comme la consommation chute de 13,3 l/100 km à 11,4 l/100 km face à une Italia (260 g/km de CO2), on devine que Ferrari a tourné une contrainte environnementale en avantage : la 488 marche plus fort tout en se révélant plus frugale que la 458, sans apparemment pâtir des défauts inhérents aux turbos : 100 % d’une bonne affaire ? Un essai nous en dira plus.

ferrari-488-dessus

L’aérodynamique progresse également : avec un sCx de 1,67, la 488 GTB génère 50 % d’appui en plus face à la 458 tout en réduisant sa traînée. Pour ce faire, de grosses prises d’air latérales ont été ajoutées pour refroidir le moteur (elles rappellent celles de la 308), le bouclier avant arbore désormais deux montants en remplacement des volets occultables tandis que l’aileron arrière et le fond plat sont revus, ce dernier générant des vortex. Un look plus technique et agressif que celui de la 458 donc, mais peut-être aussi moins élégant. Affaire de goûts…

La démarche inverse a été adoptée dans le cocpkit, où le tableau de bord affiche des formes plus douces et homogènes que celui de la 458. Le système de satellites a été conservé mais amélioré (pas du luxe…). Sur la console, l’arche inaugurée sur la Speciale a été retenue tandis que le combiné d’instruments, interface multimédia comprise, adopte un nouveau dessin.

ferrari-488-tableau

La nouvelle Ferrari 488 GTB sera dévoilée au grand public au salon de Genève le 5 mars.

ferrari-488-profil

 

ferrari-488-arriere

21 Réponses

  1. SL

    Plus un restylage qu’un nouveau design.
    On a trop vu les phares ferrari, ils sont sur tous leurs modèles.
    Moteur atmo sniff… mais bon vive le progrès ! Espérons que le nouveau moteur soit à la hauteur.

  2. Yann Plus

    A chaque présentation de nouveau modèle, Ferrari réussit à créer l’évènement. Indépendamment de caractéristiques techniques prometteuses et toujours plus extra-ordinaires, j’avoue ne pas comprendre Sl qui fait la fine bouche: « plus un restylage qu’un nouveau design »… »les phares sont les mêmes sur tous leurs modèles »… Et chez Porsche, ils sont pas toujours les mêmes, les phares, peut être? Et chez Mc Laren? Et puis une voiture ne se limite pas aux phares! Et puis, les phares, c’est une signature visuelle comme une autre, comme le double haricot de la calandre BMW, et c’est bien! C’est tant mieux! En plus, ils sont magnifiques et participent pleinement à la sportivité et à l’agressivité du style général…
    Non, cette 488 GTB s’inscrit pleinement dans la continuité de la 458, tout en apportant son lot d’évolutions techniques, aérodynamiques et esthétiques, toujours à la pointe dans tous les domaines, avec le résultat que nous avons sous les yeux, impressionnant de maîtrise et d’équilibre. Je dis « Chapeau! » Forza Ferrari!!!

    • enzofgto

      Vous même approuvez indirectement le manque d’innovation stylistique de cette 488.. Car comme vous le dîtes, cette « 488 GTB s’inscrit pleinement dans la continuité de la 458 », et non dans la continuité des petites Ferrari à moteur v8 central que le constructeur nous propose depuis des années. On pouvait même parler de révolution stylistique avec la 458, bien différente de la 430, elle même bien distincte de la 360.. et je pourrais continuer ainsi jusqu’à la première. Alors certes il est important de garder une identité, mais là il ne s’agit pour moi que d’une 458 bis…

      • Anonyme

        Je suis désolé, elle innove totalement par rapport à la 458 au niveau du traitement aérodynamique des prises d’air latérales et de toute la partie arrière avec l’intégration de l’aileron. Tout son profil en est transformé. D’ailleurs, le traitement « à 2 étages » de ces prises d’air est, sauf erreur de ma part, totalement inédit et va faire encore couler beaucoup d’encre… L’aérodynamique est en train de sérieusement modifier ( et complexifier) l’esthétique des voitures de hautes performances: il n’est que de voir la nouvelle GT Ford, qui à mon sens va beaucoup plus loin que cette Ferrari, qui reste moins extrême, plus « consensuelle ». La vraie claque, elle est là: Cette Ford est exceptionnelle et le match va être passionnant

  3. Vinc'

    Je suis un peu de l’avis de SL personnellement.
    De la performance, de la techno de pointe, certes, mais pas de choc visuel comme avait pu donner la 458 lorsqu’elle a remplacé la 430, devenue alors immédiatement terne.
    A choisir, je préfère même encore les courbes sensuelles de l’Italia, à cette version améliorée.

  4. Rowhider

    Bonne nouvelle, elle est bien plus jolie que la 458 (c’est pas dur). Je reste par contre sceptique devant une telle puissance annoncée : où vas t’on s’arrêter ?
    Quand on sait qu’une LMP-2 est limitée à environ 550ch, que sur route ouverte : 300ch sont déjà très difficilement exploitable, qu’en GT3 les voitures sont « nivelées »…
    Soit la FIA va devoir relever les puissances autorisées à la hausse, avec un risque pour la sécurité, soit il faudra bien qu’un jour les constructeurs s’imposent des limites de bienséances. Faut avouer qu’on est désormais très loin des fameux 280ch de l’empire Nippon…

    Si chez Ferrari, ils avaient eu des corones : ils auraient optés pour un V6 Turbo beaucoup plus léger avec une puissance identique à celle de la 458… Mais ce n’est pas encore dans l’air du temps.

    • fredM

      Un V6 Bi-turbo ???
      Beurk… il faut laisser ça à la GTR elle le fait très bien.
      Ce n’est pas des Corones c’est du Downsizing.
      Dans ce domaine c’est BMW qui a les plus grosses…

  5. Yann PLusquellec

    Je suis d’accord avec Rowhider, moi aussi cette course effrénée à toujours plus de puissance me parait déraisonnable. Et puisque les acteurs eux-même ne veulent pas se raisonner, tout ce à quoi cela va aboutir, c’est que le Grand Législateur va bien finir par y mettre son nez et imposer de manière autoritaire des limites pour ramener tout ça dans le droit chemin. Ça nous pend au nez…

    • Rom

      Les volumes de vente de ces autos sont trop restreints pour créer une quelconque loi à ce sujet, et ces autos font si peu de km que ce serait ridicule! Franchement ça dérange qui? Personne mis à part une poignée de jaloux

  6. arno

    Le style manque d’audace, c’est embêtant pour une Ferrari.. Je suis sûr de la confondre avec une 458 si je la croise, au moins de face. Que veux dire « 488 » alors ?

    • jules

      le style est celui d’une 458, alors pourquoi ne pas l’appelé 458 GTB.
      il manque clairement de l’audace chez les designers automobiles, reprendre une base, puis on change les arrivées d’air et l’aileron, un plus gros turbo et hop un nouveau model, moi, perso j’en ai ras-le-bol des BMW, PORSCHE et j’en passe qui ont toutes la même gueule à quelques bricoles prêts, faire une copie d’une autre c’est très facile mais de là a ce que ça soit réussit s’en ai une autre. Certains model ce démarquerons toujours comme la Ford GT bien que la version de 2005 laisse a désirer, mais c’est un mythe et le charme restera là même si le model est raté, je ne suis pas du tout convaincu que la 458 pardon 488 sera une légende comme la ferrari ou une F40, elle restera sûrement comme un model parmi d’autre , bref l’avenir nous le dira!

      • Rowhider

        Bien d’accord, ça sent le cruel manque d’inspiration chez Ferrari depuis quelques années.
        Pour moi les références restent les magnifiques 355 et 575.

      • fredM

        C’est vrai qu’une Renault c’est mieux puisque d’une génération de Clio ou Twingo à l’autre , le design est totalement différent… la Vel satis c’est le top !!! ça ne ressemble à rien d’autre et on se demande pourquoi ?

        Moi je vous laisses ces voitures originales et je préfère rouler dans de « vulgaires » BMW, Porsches et autres… qui pour vous se ressemblent toutes.

  7. jules

    je m’attendais largement a ce genre de réplique et elle est ou la nouveauté quand on reprend une copie pour en faire une copie(la puissance! non a d’autre!), j’aime les belles voitures qui me procurent des émotions quelles soient récentes ou anciennes j’aime la 356, la 911 dans son premier millésime j’adore la carrera GT, pour BMW je n’accroche pas je l’ai préfèrent sur piste de drift, mais une clio ou autre ça n’as que pour but celui de la mobilité pour la plupart des gens je ne suis pas sure que l’on peu dire pareil quand on achète une Ferrari

  8. Rom

    C’est marrant mais on dirait que Ferrari nous rejoue la même partition qu’après la modena, avec la F430 qui partageait énormément de pièces en commun avec la 360. On hésitait entre nouveauté et restylage et on est une fois de plus dans la même situation.
    Je la trouve plutôt réussie, elle est modernisée, jolie, encore plus sportive… bref, une franche réussite mais je lui trouve deux défauts: tout d’abord, j’aurais aimé un peu plus d’originalité dans la face avant, l’évolution et la modernisation sont moins flagrante sur cette partie de l’auto que sur le reste et ses deux petites ailettes dans le spoiler façon F1 sont un peu has been. Ca donne un côté déjà vu (vu, vu et revu) et « démodernise » alors que l’auto fait un bon en avant. Mon 2e reproche concerne l’intérieur qui est renouvelé sans aucune modification alors qu’il n’était pas la plus grosse qualité de la 458.
    Pour la passage à la suralimentation, je ne me fais aucune inquietude, je suis persuadé que les italiens ont fait les choses comme il le fallait!

  9. Anonyme

    Dans l’histoire de Ferrari, et comme chez toutes les marques d’ailleurs, il y a des modèles « révolutionnaires », qui,en remettant tout à plat en partant d’une feuille blanche, franchissent un pas radical, soit avec une nouvelle technologie, soit par une nouvelle conception, etc…, et il y a des modèles « de transition » qui sont des évolutions plus ou moins importantes de modèles existants. Chez Ferrari, ils se sont dit, et tout le monde peut le comprendre, qu’avec la 458 ils disposaient une base qui n’avait rien d’obsolète, qui constituait toujours LA référence dans sa catégorie, et qu’il n’était aucunement nécessaire de repartir de zéro. A partir de cette base toujours au top, c’est le moins que l’on puisse dire, ils ont décidé d’améliorer ce qui pouvait l’être, comme la maîtrise des flux aérodynamiques, ou l’ergonomie du poste de pilotage, et ce qui devait l’être, comme la diminution imposée des émissions de gaz à effet de serre, ce qui oblige à remplacer la motorisation par un ensemble répondant aux nouvelles exigences des normes à venir. Cela donne cette 488 GTB. Ferrari, qui est déjà allé très loin en matière d’esthétique « exotique » avec sa LaFerrari, a jugé utile de calmer un peu le jeu et de rester dans des canons, disons, plus « classiques », moins exclusifs, pour ce modèle qui constitue quand même le plus gros de ses ventes. Je trouve personnellement ce choix tout à fait judicieux, en rappelant à tous les esprits chagrins qu’ils n’ont qu’à mettre côte à côte cette 488 avec une Mc Laren 650S, sa rivale affichée, pour voir tout de suite la différence entre une voiture du passé et une voiture moderne…

    • arno

      anonyme ou un représentant Ferrari ? Je reviens à ma question: que veut désormais dire 488 ? On avait affaire à un 4l5 v8 pour la 458, ou 4,3 pour la 430, ainsi de suite.. Que mercedes ou bmw signent les malles arrières de leur modèle du nombre que le service marketing a jugé bon, suivant qu’ils soient turbos ou non, soit.. Mais Ferrari ? D’où sort-elle cette dénomination ? Ce n’est que de la curiosité.

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