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Essai BMW 225i Active Tourer, une vraie ‘Béhème’ ?

Voici  à la fois le premier monospace, la première traction et le premier véhicule à adopter des motorisations 3-cylindres dans l’histoire du constructeur. Pour un intégriste de la marque ça fait beaucoup ! Reste que BMW veut rejoindre Mercedes sur ce segment certes en perte de vitesse et essentiellement localisé en Europe de l’Ouest, mais représentant tout de même 10% des immatriculations totales rien que sur notre marché français.

Technique

Pour faire les choses bien, BMW colle un arsenal technologique impressionnant dans ce Serie 2 Active Tourer, qui peut par exemple conduire tout seul dans les bouchons comme un X5 ou une Mercedes Classe S. Le constructeur a également prévu une gamme pléthorique qui propose par ailleurs le xDrive en version haut de gamme. Côté châssis, l’auto repose sur la plateforme qu’on surnomme ‘UKL’ et qui fait référence au système modulaire compact du groupe BMW, déjà vu sur la dernière Mini et probablement repris sur le futur X1. Une plateforme conçue pour la traction et non plus la propulsion (même si le châssis reste compatible avec les transmissions intégrales). Du coup, on retrouve à l’avant une épure McPherson et à l’arrière un essieu multibras ainsi que des amortisseurs pilotés en option, comme sur la Mini. Long de 4,34 m, large de 1,80 m et haut de 1,55 m, il parvient à contenir son à poids à 1 430 kg, soit un peu moins que le Mercedes Classe B (1 455 kg).

Le moteur transversal est de type modulaire, à cylindrée unitaire unique, d’environ 500 cm3. Ici, il atteint 1 998 cm3 et reçoit les dotations modernes habituelles : injection directe, turbo à double entrée, deux déphaseurs d’arbre à cames. Il développe 231 ch, soit la valeur la plus élevée de tous les monospaces à l’heure actuelle.

Globalement, l’Active Tourer demeure assez traditionnel, hormis le système de conduite automatique. Comment cela se traduit-il sur route ?

 

 

Au volant

Nous avons pu essayer le modèle le plus puissant (225i) en traction, un groupe motopropulseur qui devrait prochainement se retrouver sur la Mini JCW. A l’intérieur, on profite d’une finition remarquable et d’un style qui ne choquera pas les habitués de la marque. On ne fait pas mieux dans la catégorie sur ce plan. en revanche, l’engin ne revendique pas des records de volume ou d’espace aux places arrières face à la concurrence (1 500 l de capacité maxi).

Installé forcément en hauteur, on apprécie le confort des suspensions (remarquable) et la douceur de la boîte auto Aisin à 8 rapports. L’amortissement piloté était très efficace sur les routes parfois mauvaises de notre parcours d’essai et si vous passez le sélecteur de l’auto en mode Sport (il y a aussi des modes Confort et EcoPro), vous pouvez atteindre un rythme jamais vu sur un monospace compact. Ça marche très fort et en plus, la sonorité est presque aussi travaillée que sur une petite citadine sportive ! Peut-on prendre du plaisir au volant d’un monospace ? La réponse est évidemment relative. Dans le cas de ce 225i Active Tourer, vous pouvez égaler les performances d’une bonne berline.

Cela dit, même si l’engin est capable d’une efficacité étonnante pour son genre de carrosserie, on reste loin des sensations offertes par une Série 1 ou une Série 3. Certes, il aurait été difficilement concevable d’imaginer l’inverse, les lois de la physique étant ce qu’elles sont (centre de gravité haut, traction et poids plus élevé). Il faut malgré tout reconnaître que la direction offre au moins autant de précision que sur les SUV de la marque (mais pas beaucoup de consistance), et que le roulis est très bien maitrisé lorsque la suspension est dans son réglage le plus ferme. En comportement, c’est la neutralité totale, le tout pour un confort de tout premier plan lorsque vous utilisez les autres modes. En clair, on ne peut pas jouer à placer le train arrière au lever de pied, donc l’Active Tourer est sûr mais pas sportif dynamiquement. C’est plus un monospace qu’une vraie ‘Béhème’.

Face à la concurrence

Plus engageant que ses rivaux en pilotage, le Série 2 Active Tourer offre le minimum syndical en conduite sportive malgré sa physionomie de monospace. Mais à plus de 40 000 € pour un 225i bien équipé, on se demande quand même quel est le profil du client. Pourtant si le Mercedes Classe B se vend, c’est bien la preuve qu’il existe…

Pour le reste

Il n’y aura pas de version Motorsport du Série 2 Active Tourer. Vous en doutiez vraiment ? En revanche, une version 7 places allongée est à l’étude. Super, non ?

 

Essai BMW 225i Active Tourer, une vraie 'Béhème' ?
Moteur 4 cyl en ligne, 1 998 cm3, turbo, CO2 : 135 g/km, puissance : 231 ch à 5 000 tr/min, couple : 350 Nm de 1 250 à 4 500 tr/min, performances : 6,6 sec (0 à 100 km/h), 240 km/h (constructeur), poids : 1 430 kg (6,19 kg/ch), prix de base : 37 800 € (225i Lounge), en vente : Maintenant
MOTEUR80%
COMPORTEMENT75%
QUALITE & DESIGN75%
CONFORT & PRATIQUE95%
EMOTION60%
Les +
  • Performances étonnantes
  • Confort
  • Technologie
Les -
  • Prix élevé
  • Options nombreuses
  • Quelle clientèle ?
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