Voici à la fois le premier monospace, la première traction et le premier véhicule à adopter des motorisations 3-cylindres dans l’histoire du constructeur. Pour un intégriste de la marque ça fait beaucoup ! Reste que BMW veut rejoindre Mercedes sur ce segment certes en perte de vitesse et essentiellement localisé en Europe de l’Ouest, mais représentant tout de même 10% des immatriculations totales rien que sur notre marché français.
Technique
Pour faire les choses bien, BMW colle un arsenal technologique impressionnant dans ce Serie 2 Active Tourer, qui peut par exemple conduire tout seul dans les bouchons comme un X5 ou une Mercedes Classe S. Le constructeur a également prévu une gamme pléthorique qui propose par ailleurs le xDrive en version haut de gamme. Côté châssis, l’auto repose sur la plateforme qu’on surnomme ‘UKL’ et qui fait référence au système modulaire compact du groupe BMW, déjà vu sur la dernière Mini et probablement repris sur le futur X1. Une plateforme conçue pour la traction et non plus la propulsion (même si le châssis reste compatible avec les transmissions intégrales). Du coup, on retrouve à l’avant une épure McPherson et à l’arrière un essieu multibras ainsi que des amortisseurs pilotés en option, comme sur la Mini. Long de 4,34 m, large de 1,80 m et haut de 1,55 m, il parvient à contenir son à poids à 1 430 kg, soit un peu moins que le Mercedes Classe B (1 455 kg).
Le moteur transversal est de type modulaire, à cylindrée unitaire unique, d’environ 500 cm3. Ici, il atteint 1 998 cm3 et reçoit les dotations modernes habituelles : injection directe, turbo à double entrée, deux déphaseurs d’arbre à cames. Il développe 231 ch, soit la valeur la plus élevée de tous les monospaces à l’heure actuelle.
Globalement, l’Active Tourer demeure assez traditionnel, hormis le système de conduite automatique. Comment cela se traduit-il sur route ?
Au volant
Installé forcément en hauteur, on apprécie le confort des suspensions (remarquable) et la douceur de la boîte auto Aisin à 8 rapports. L’amortissement piloté était très efficace sur les routes parfois mauvaises de notre parcours d’essai et si vous passez le sélecteur de l’auto en mode Sport (il y a aussi des modes Confort et EcoPro), vous pouvez atteindre un rythme jamais vu sur un monospace compact. Ça marche très fort et en plus, la sonorité est presque aussi travaillée que sur une petite citadine sportive ! Peut-on prendre du plaisir au volant d’un monospace ? La réponse est évidemment relative. Dans le cas de ce 225i Active Tourer, vous pouvez égaler les performances d’une bonne berline.
Face à la concurrence
Plus engageant que ses rivaux en pilotage, le Série 2 Active Tourer offre le minimum syndical en conduite sportive malgré sa physionomie de monospace. Mais à plus de 40 000 € pour un 225i bien équipé, on se demande quand même quel est le profil du client. Pourtant si le Mercedes Classe B se vend, c’est bien la preuve qu’il existe…
Pour le reste
Il n’y aura pas de version Motorsport du Série 2 Active Tourer. Vous en doutiez vraiment ? En revanche, une version 7 places allongée est à l’étude. Super, non ?
- Performances étonnantes
- Confort
- Technologie
- Prix élevé
- Options nombreuses
- Quelle clientèle ?