La référence de chez Pirelli, le pneu P Zero, se retrouve sur de nombreuses sportives telles les Jaguar. Contrairement à ce qu’on croit, toutes les gommes d’un même nom ne sont pas strictement identiques. Ainsi, Pirelli a travaillé 3 ans avec Jaguar pour développer un pneumatique spécialement adapté à la F-Type. Autant vous dire, un travail complexe pour les ingénieurs du manufacturier italien. Nous avons de la chance, Pirelli nous invite à tester le pneu ultra haute performance monté sur une Jaguar, et pas n’importe laquelle.
Il s’agit en effet de la plus sportive d’entre elles, la F-Type Coupe R, forte de 550 ch et 680 Nm. Au programme de la journée au volant de cette Jag’ : un essai de 3 tours sur le circuit routier de Mortefontaine (Oise) de 5,2 km et plusieurs passages sur l’anneau de vitesse.
Pour commencer, l’anneau de vitesse, avec une inclinaison maximale de 45°, on peut rouler dessus jusqu’à 200 km/h sans toucher au volant. Il est assez marrant de remarquer que l’auto monte sur la voie la plus à droite quand on accélère et redescend naturellement si l’on ralentit. Le confort, même à haute vitesse, est remarquable grâce à la suspension spécifique R et à la monte de pneus P Zero.
Ce pneumatique a été développé pour offrir une motricité optimale. Il est d’ailleurs monté d’origine, dans des versions adaptées bien sûr, sur de nombreuses sportives telles que les Porsche, Ferrari, Lamborghini et autres Maserati. Mais que vaut-il réellement en conduite soutenue ?
Pour le vérifier, nous passons sur le circuit routier. Nous sommes mis en garde sur le fait que ce tracé a l’aspect d’une départementale et non celui d’un véritable circuit. Bon d’accord, mais tout de même, il va falloir essayer d’exploiter les 550 canassons anglais envoyés aux roues arrière. Le pneu de référence P Zero aura fort à faire sur ce circuit routier bosselé et avec des virages variés. L’instructeur préfère que l’on garde l’ESP activé, ok. Contact avec une simple pression sur le bouton situé à droite derrière le volant, boîte sur D et en avant toute. Le premier tour permet de faire le repérage des difficultés et trajectoire à adopter. Deuxième tour, on peut y aller plus franchement, sortie de virage en 3è, ça pousse et colle au siège. Rapport suivant, la poussée continue sans peine. Au moment de freiner, je tape dans les freins pour vraiment aller à la limite du pneu, résultat, ça freine fort, mais les disques de 380 mm ne sont pas de trop pour arrêter les quelques 1 850 kg de la bête (estimation basse pour 2 personnes à bord et un demi-plein).
Aucun signe de flottement dans la direction, il semble que le P Zero fasse du bon travail et communique bien à son pilote l’état de la chaussée. Le seul moment où nous avons pu prendre en défaut le pneu est la sortie d’épingle en 2nde, le train avant semble débordé. Après avoir délibérément accélérer trop tôt, avec les roues encore braquées, l’arrière a réussi à transmettre la puissance au sol, mais du coup, le train avant s’est trouvé débordé et la voiture a commencé à sous-virer.
Pour autant, la mise en appui est remarquable et les limites du pneu sont rarement atteignables sur ce type de circuit. Bref, un test qui nous conforte sur notre pensée, le P Zero est une référence dans sa catégorie. A suivre prochainement, les tests des Pirelli Cinturato P7 et Cinturato P7 Blue.