Le printemps n’aura pas été des plus réjouissant sur nos routes, la mortalité routière a augmenté de 15,2 % par rapport au même mois de l’année 2013. Mais il faut prendre ce chiffre avec des pincettes.

Tout d’abord, ce mois de mai a compté un nombre exceptionnel de week-ends prolongés, ce qui incite traditionnellement les Français à prendre la route, à partir en vacances. Tendance renforcée par une météo plus clémente que l’an dernier. Qui dit plus véhicules sur la route dit plus de kilomètres parcourus, donc plus de risques de d’accident. Voici donc la cause la plus probable selon nous du ‘mauvais’ chiffre de la mortalité routière. Seulement, ce chiffre n’est pas le bon critère. En effet, plutôt que simplement compter les décès, mieux vaut les rapporter aux millions de km effectués globalement. Or, cette dernière donnée n’est pas encore disponible. Donc, le vrai indicateur de la dangerosité des routes n’est pas établi.

Le nombre de décès s’élève à 258 pour le mois de mai, soit 34 morts de plus que l’année dernière sur la même période. Ce chiffre est également un argument rêvé par la Sécurité routière pour nous abaisser la limitation de vitesse à 80 km/h sur nationale et augmenter le nombre de radars en tous genres. La Sécurité routière déplore un comportement inadapté comme cause de ces accidents, ce qui ne veut pas forcément dire excès de vitesse, mais plutôt vitesse excessive ou manque d’attention. Ajoutons à cela un autre facteur : l’alcool, problème récurrent… Mais quid de ce que nous avons évoqué plus haut ?

Enfin, le nombre de morts sur nos routes n’a que très peu baissé depuis juin 2013 (-0,9 %), alors que le nombre de radars, lui n’a cessé d’augmenter. Dès lors, comment ne pas douter de leur efficacité ? On pourra aussi déplorer l’absence d’une véritable politique de sécurité routière, prenant enfin en compte les effets de la fatigue, de certains médicaments, la formation à la conduite ou encore la vérification périodique de l’aptitude de tous (et pas uniquement des ‘seniors’) à conduire…

5 Réponses

  1. Speed

    Bien dit, mais il faudrai des arguments plus étayés pour convaincre une quelconque instance officielle. En fait non vu , qu’ils s’en t……. les noix de ce que le citoyen de base peut bien penser. La démocratie…

  2. Japman

    Eh bien je ne comprend pas !
    Car selon madame Perichon la baisse des morts sur les routes l’année dernière n’etait pas dût aux condition meteo.
    Alors comment ce pourrais t’il que l’augmentation de cette Année soit elle dût aux conditions meteo favorables ?
    De plus les nouveaux radars mobiles traquants les délinquants de la route et qui devaient entraîner une chute significative du nombre de blessés et des tues, n’ont eut aucuns effets, malgré une efficacité sans faille selon les forces de l’ordre !
    Alors est ce que la répression a tout va a atteind ses limites dans ce pays ?
    Ce qui s’est aussi passe en Angletterre qui a changée de méthode concernant la prévention routière.
    La France sera elle capable de prendre un tel virage et de travailler a l’éducation des conducteurs plus qu’à leur diabolisation ?

  3. Yann PLUSQUELLEC

    Ben, c’est quand même bien plus facile de diaboliser que d’éduquer !… Et en plus, ça coûte moins cher, et ça rapporte davantage… Démagogie? vous avez dit démagogie?

  4. gOOli

    Et oui quand on veut parler de l’efficacité de quelque chose on rapporte toujours une valeur à une référence précise: X litres de carburant pour 100km parcouru en condition mixte, X secondes pour atteindre le plus rapidement 100 km/h, X heures de travail pour fournir un résultat attendu.
    Mais là non ! juste X morts sur les routes par an. Peu importe le nombre de voitures en circulation, le nombre de kilomètres parcourus, l’état des routes, la spécificité de l’usager (un 2 roues est plus fragile qu’un automobiliste, si, si, je vous assure…)
    Il n’y a que la météo qui est évoquée, parce que là, c’est la fatalité ma petite dame, on ne peut pas agir dessus… (le conducteur est neuneu en plus d’être un délinquant en puissance).
    Ah il y a aussi la distinction route / autoroute. Peut-être pour nous faire avaler l’augmentation des péages pour notre sécurité et le désengagement dans l’entretien des routes toujours pour notre sécurité (!). Prenez l’autoroute, braves gens…

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