Exit l’appellation Impreza, la Subaru de sport à 4 portes se dénomme désormais WRX STI, tout simplement. Largement modifiée en début d’année, elle s’inscrit dans un segment de marché très disputé, où sévissent notamment les BMW M135i xDrive et Mercedes A45 AMG et VW Golf R. Dispose-t-elle d’arguments décisifs ?

 

Technique

subaru moteur

Face au modèle 2013, la WRX STI S 2014 profite d’une coque renforcée de 140 %, qui s’allie à des suspensions revues. Durcies de 22 % à l’avant et 6 % à l’arrière, elles permettent de réduire le roulis de 16 %, tandis que la direction, toujours à assistance hydraulique pour un meilleur rendu, gagne une crémaillère 15 % plus rapide.

Côté transmission, la puissance est transmise aux 4 roues selon un ratio de base de 50/50 mais le différentiel central dispose de plusieurs modes : manuel, Auto, Auto + et Auto -. En Auto +, la voiture est paramétrée pour une stabilité maximale en conditions glissantes, et en Auto -, plus de couple transite vers les roues arrière pour une conduite plus sportive.

Pour sa part, l’ensemble moteur/boîte n’évolue pas : nous retrouvons un 4-cylindres boxer 2.5 développant 300 ch pour un couple de 407 Nm, attelé à une unité manuelle à 6 rapports.

 

Au volant

Subaru_WRX_STI_tabeau

Assez basique par sa présentation et ses matériaux, l’habitacle garantit tout de même une bonne position de conduite. Et dès les premiers tours de roues, on est étonné par la direction. D’ordinaire, sur les Subaru, elle est moins directe que sur les Mitsubishi Evo par exemple. Mais la nouvelle WRX STI change la donne : beaucoup plus vive que naguère en inscription, elle réagit en ligne droite dès qu’on effleure le cerceau. Surtout, cette direction surprend par sa grande fermeté (pas un défaut), ce qui confère à l’auto une agréable sensation de solidité.

Comme on s’y attendait, l’adhérence s’avère énorme, la motricité étant du même acabit. Du coup, la Subaru ne réagit pas tellement au lever de pied en appui, sauf en cas de grosse attaque. L’équilibre dynamique apparaît plus convaincant en mode ‘Auto -‘ tandis que très rassurante par sa rigidité générale, la WRX incite à être cravachée constamment.

Même s’il n’a pas évolué, le moteur 2.5 boxer profite d’un accélérateur un peu plus réactif. Il ne procure guère de plaisir à l’approche du rupteur, donc on profitera plutôt de son couple impressionnant à mi-régime. Annoncé en 5,2 sec, le 0 à 100 km/h n’impressionne plus tellement de nos jours, mais la WRX STI n’en demeure pas moins extrêmement rapide grâce au punch de son moteur et son étagement de boîte assez court.

Dans l’ensemble, la Subaru distille des sensations très différentes de ce que l’on rencontre ces derniers temps sur le marché. Et on ne s’en plaindra certainement pas ! Très franche dans ses réactions, la WRX se montre extrêmement plaisante à manier tout en profitant d’une très belle efficacité.

Face à la concurrence

Subaru_WRX_STI_S

La rivale la plus évidente à la Sub’, c’est la Golf R qui, à tarif similaire, propose elle aussi une transmission intégrale et un 4-cylindres turbo de 300 ch. Un peu plus véloce sur le 0 à 100 km/h (5,1 sec), elle se montre également 3 000 € moins chère mais distille des sensations moins brutes. Affaire de choix. La BMW M135i xDrive propose une niveau qualitatif bien supérieur (comme son prix), ainsi qu’un moteur plus mélodieux mais demeure moins sportive. Quant à la Mercedes A45 AMG, bien plus chère, elle ne peut se targuer que de performances un peu meilleures.

Pour le reste

Jusqu’à la fin de l’année, la WRS STI S profite d’une aide bienvenue : le malus de 8 000 € est pris en charge par Subaru, qui répercute sur le client la baisse du taux de change du yen. Une version Club mieux équipée est disponible, offrant contre un supplément de 5 000 € le cuir ou encore le GPS.

Subaru-WRX-2014-1Source : EVO

Essai Subaru WRX STI S 2014, larme fatale ?
Caractéristiques Moteur : 4 cyl. à plat, 2 457 cm3, turbo CO2 : 242 g/km Puissance : 300 ch à 6 000 tr/min Couple : 407 Nm à 4 000 tr/min 0 à 100 km/h : 5,2 sec (constructeur) Vitesse maxi : 255 km/h (constructeur) Prix de base : 44 950 € En vente : Maintenant
MOTEUR80%
COMPORTEMENT90%
QUALITE & DESIGN60%
CONFORT & PRATIQUE70%
EMOTION90%
Les +
  • Châssis hyper efficace
  • Transmission sophistiquée
  • Sensations différentes
Les -
  • Habitacle très quelconque
  • Style très voyant
  • Prix encore un peu élevé
78%Note Finale
Note des lecteurs: (38 Votes)
72%

11 Réponses

  1. Japman

    Le dernier des moican tel devrait être son nom !
    Une voiture de sport sur une base de berline qui assume complètement sa ligne et son objectif de plaisir de conduire, avec un châssis au petit oignons !
    Mais pourquoi Mitsubishi est en train de tuer l’Evo alors que Subaru relance mondialement sa WRX STI ????

  2. vr38dett

    la précédente génération était complément ratée au niveau design mais là !!! Elle est trop belle. On en fait plus des berlines au style affirmé comme ça, les ailerons on connaît plus, plus des comme ça en tout cas! Une bouffée d’air frais venue du passé !

  3. Rowhider

    Subaru a quand même beaucoup perdu côté image. Faut quand même se rappeler que lorsque l’Impreza était au sommet de sa carrière avec son 2L Turbo, la conccurence du marché des GTI se nommait 306S16, Xsara VTS, Mégane 2L 16S et n’offrait que 150 à 170ch. Vu l’incroyable montée en puissance et en performances des maxi GTI, la fiche technique de la STI n’est plus très impressionnante.

  4. Yann PLUSQUELLEC

    Et pas au mien non plus! Si l’arrière passe plutôt bien (même si je déteste ce genre de gros aileron (qui fait vraiment tuning-bricolage-de-bof-des-années-90), que dire de l’avant? De l’intérieur? Pour moi c’est le degré zéro absolu du « style », et je ne dis même pas « design »…

  5. clemride

    Je ne comprend pas très bien comment le débat peut tourner autour du style de la Sub’. Je voudrai même croire que Sub’ fait exprès de faire des voitures moches pour distinguer les vrais des faux.
    Rouler dans une allemande de 300 chevaux soignée aux petits oignons sur l’autoroute c’est très bien. Mais pour avoir un châssis digne de ce nom, pour avoir une direction enfin consistante (qui osera dire que les BMW ou les Audi d’aujourd’hui ont des directions informatives?), pour aller chercher les cordes un peu sales, pour taper les touristes dans la neige et bien il faut une sub’ ou une évo, rien d’autre.

    Et ça fait plaisir de voir que les japonais pensent encore à nous autres paysans qui freinons tard!

    Non mais oh! 😉

  6. Yann PLUSQUELLEC

    Celle là, je m’y attendais! Eh bien moi, entre une bonne voiture moche et une bonne voiture jolie, je choisirai toujours la bonne voiture jolie! Et faire une bonne voiture moche, pour un constructeur, on pourra me dire ce qu’on voudra, c’est se tirer balle dans le pied! C’est complètement incompréhensible dans un marché hautement concurrentiel. Je ne dis rien d’autre, et je vois pas l’intérêt, personnellement,de parler des qualités dont personne ne doute de cette voiture, c’est mon droit, et je n’empêche personne de parler de ce dont il a envie!

  7. arno

    +1 pour Yann
    Je suis d’accord qu’on peut trouver une voiture belle par sa conception et son aboutissement, mais ce n’est même pas le cas ici.
    J’aurai un mal fou à me retourner pour lui jetter un dernier coup d’oeil par dessus l’epaule après une bonne bourre par exemple ..
    Entre une bonne voiture moche et une bonne jolie … 😉
    Mais c’est une affaire de gout avant tout (et encore heureux pour les japonais)

  8. lebarje

    vous avez vu les voiture japonaises? qui peut dire qu’elles sont jolies quand lui-même n’est pas japonnais? c’est un style à part, inspiré de meccha et de manga comme pour la GTR. les amoureux de jap adoreront les autres pas et ça ça veut dire que les jap ont fait ce qu’ils voulaient sans suivre une mode stylistique mondialisée, et ça me rassure dans un sens.

Laisser un commentaire