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Essai Porsche Cayman GTS, l’anti-Carrera ?

Présenté en début d’année, le Cayman GTS (Gran Turismo Sport) apporte un supplément de sportivité, rien de très innovant mais assez pour nous attirer l’attention. Le Cayman GTS gagne 15 ch et 10 Nm par rapport au Cayman S, certes ces chiffres sont faibles, mais le coupé se dote de série des options les plus intéressantes afin d’offrir la meilleure expérience de conduite possible. En théorie. Et dans les faits ?

Technique

Le Cayman GTS se distingue assez facilement de ses petites sœurs : à l’avant, la lèvre de bouclier devient noire, à l’instar des prises d’air situées de chaque côté du pare-chocs. A l’arrière, le diffuseur retravaillé se complète d’un logo GTS noir apposé sur le hayon. Par ailleurs, les projecteurs bi-xénons à l’avant reçoivent une finition noire et les feux arrières sont légèrement fumés.

Notre voiture d’essai dispose du châssis Sport, réduisant ainsi la garde au sol de 20 mm. Les jantes de 20 pouces associées aux pneus taille basse (35 mm de hauteur) renforcent l’aspect rabaissé et ‘collé à la route’ de ce Cayman. L’excellente suspension active (PASM) est de série sur cette version ainsi que le ‘Pack Sport Chrono’. Ce dernier comprend un chronomètre numérique et analogique ainsi que la touche ‘Sport Plus’ permettant des réglages encore plus radicaux concernant la direction et la réactivité de la boîte. Cependant, les freins carbone-céramiques présents sur notre modèle d’essai réclament une rallonge de  7 380 €. Option à réserver pour les amateurs de trackdays.

Le Cayman GTS manuel gagne seulement 1/10è  sur le 0 à 100 km/h par rapport au Cayman S, quelle que soit la boîte (soit 4,9 sec en BVM6 et 4,8 sec en PDK, option à 3 486 €). Mais une fois le Launch Control activé, le chrono s’abaisse à 4,6 sec, ce dernier est réalisable grâce au Pack Sport Chrono. La vitesse de pointe est relevée à 285 km/h. Notre exemplaire conserve la commande manuelle, un pur régal à manier, surtout qu’en mode ‘Sport Plus’, elle administre automatiquement un coup de gaz parfait au rétrogradage.

Au volant

Des les premiers mètres urbains, à faible allure, on ressent les effets de la suspension Sport à travers la direction, un peu plus ferme  et directe. Mais c’est sur route, évidemment, que se trouve le terrain de prédilection du Cayman GTS.

Justement, en voici une idéale,  composées de belles courbes et virages plus techniques. Dès l’inscription, le Cayman GTS se montre vif en s’appuyant instantanément sur ses pneus (des Goodyear Eagle F1 Asymmetric 2). On sait parfaitement quelles sont les réserves de grip, ce qui permet d’en jouer. On sent la voiture agripper le bitume sans jamais se départir de sa fluidité, ce qui est très agréable, donc elle offre de nombreuses possibilités d’ajustement avant de franchir sa limite d’adhérence. Quand on attaque fort un virage, on sent l’avant glisser très légèrement, ensuite on remet les gaz et la voiture adopte un équilibre survireur, voire patine un tout petit peu. Rien de méchant, juste une efficacité très appréciable.

Notre route nous amène sur des passages plus étroits et bosselés, c’est l’occasion de pousser encore le Cayman. Et clairement, il ne bronche pas lorsqu’il s’agit d’avaler les aspérités de la route. Sur un tronçon redevenu lisse, la Porsche se révèle sublime dans les changements d’appuis rapides, tout en renseignant idéalement sur ce qu’elle fait. Le freinage tardif est ici possible, ce qui déverrouille la poupe de manière très saine tandis que la reprise de l’accélérateur se fait naturellement vers le point de corde.

Le seul reproche que l’on peut faire à ce Cayman GTS , c’est l’étagement trop long de sa boîte. Si les rapports étaient plus courts, le flat-six serait plus souvent dans le haut du compte-tours, où il se montre jouissif. De plus, cela permettrait de jouer plus souvent de la délicieuse commande de boîte. Peut-être faudrait-il proposer un pont court en option…

Face à la concurrence 

Si le Cayman S est déjà une très bonne voiture,  le GTS le surpasse encore : il est plus affûté et vaut le supplément de coût de près de 10 000 €. Ses concurrentes les plus proches sont les BMW M4 (431 ch pour 81 900 €) et Jaguar F-Type V6 (380 ch pour 79 300 €). Ces propulsions à moteur avant,  bien que plus lourdes et imposantes, se montrent  plus pratiques au quotidien.

Pour le reste

Une version ultime du Cayman est dans les tuyaux, nommée GT4. Cette version ne dépassera certainement pas la puissance d’une 911 Carrera S (400 ch), mais son agilité pourrait en surprendre plus d’un et séduire accessoirement quelques amateurs.

Par ailleurs, pour les amateurs de cabriolet, il y a au catalogue Porsche le Boxster GTS à partir de 71 708 €.

Source : Evo

Essai Porsche Cayman GTS, l'anti-Carrera ?
Caractéristiques Moteur : Six cylindres à plat, 3 436 cm3 Puissance : 340 ch à 7 400 tr/min Couple : 380 Nm de 4 750 à 5 800 tr/min CO2 : 190 g/km Vitesse maxi : 285 km/h 0 à 100 km/h : 4,8 sec (PDK) et 4,6 avec LC, Prix de base : 79 000 €, En vente : Maintenant
MOTEUR95%
COMPORTEMENT95%
QUALITE & DESIGN85%
CONFORT & PRATIQUE55%
EMOTION95%
Les +
  • Excellent châssis
  • Mélodie du flat-six
  • Commande de boîte sublime
Les -
  • Peu de changement de style
  • Puissance à peine revue
  • Etagement un peu long
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