Pas de jour férié pour l’empire du soleil levant : Toyota Motorsport l’annonce aujourd’hui sur son site,  la saison 2015 verra l’arrivée d’une nouvelle concurrente en classe R3, la TMG GT86 CS-R3, TMG pour Toyota Motorsport GmbH, la filiale sportive du constructeur nippon en europe étant basée en Allemagne.

Après un retour discret via la Yaris R1, délaissée en France au profit des DS3 et Twingo R1, Toyota débarque dans la très disputée classe R3, face aux Clio et DS3 ( toujours elle ! ) aujourd’hui abouties et compétitives. Les japonais sauront-ils faire revivre les souvenirs des Corolla GT-4 qui offrirent au Matador Carlos Sainz 2 titres mondiaux en 90 et 92 ?

Coté spécifications techniques, Toyota est parti de la version Cup dédiée au circuit du coupé GT86, victorieuse dans sa catégorie aux 24H du Nurburgring. On retrouve le moteur Boxer 2.0 développé conjointement avec Subaru, dont on imagine facilement la puissance s’établir autour des 240 ou 250 chevaux, sans assistance respiratoire. La boite de vitesses séquentielle aura le bon goût de transmettre la puissance aux roues arrières par le biais d’un différentiel à glissement limité, et les évolutions habituelles et réglementaires pour ce qui est des pneus, des freins, des suspensions et des renforts châssis, notamment l’arceau.

Le but de Toyota, en entrant par la « petite porte » du Rallye, n’est pas d’aller conquérir un titre mondial (pas encore en tous cas). Mais la classe R3 permet une inscription pour des pilotes privés dans quasiment tous les championnats, des plus petits rallyes régionaux jusqu’aux manches de WRC, le tout à coût relativement accessible toutes proportions gardées. Le leader mondial du véhicule hybride développe ainsi son département compétition-client, et vient étoffer sa gamme de voitures de compétition, permettant à ses clients de choisir entre les vibreurs des circuits ou les cordes « ++ ».Un éventuel succès commercial pourrait-il ouvrir les portes de Toyota à un retour en WRC 15 ans après ? Souhaitons-le !

S’il est, à l’heure actuelle, impossible de préjuger des performances de la GT86 CS-R3, c’est une excellente nouvelle que de voir un constructeur investir en rallye. D’une part parce que la concurrence et la diversité ont toujours des effets positifs dans ce domaine, et d’autre part parce que Toyota remet les roues motrices à l’endroit qu’elles n’auraient jamais du quitter !

Gageons que ce qui pourra être un handicap au chrono sur les spéciales les plus glissantes face aux rivales Clio et DS3 aura au moins le mérite de combler les spectateurs par des passages « par les portes » dignes des plus belles heures de l’histoire du Rallye.

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