Voici l’objet de tous les vices, présenté par Mercedes : un roadster SLK fonctionnant au mazout, avec un 4 cylindres par-dessus le marché. Une première pour ce type de voiture chez Mercedes. Evo en a pris le volant pour savoir si nous étions en présence d’une hérésie ou d’une auto en accord avec son temps.
Technique
Le bloc plébéien en question c’est celui-ci : un 2.1L CDI de 204 chevaux provenant de la lointaine cousine classe C. 204 poulains pour un roadster, le chiffre de décoiffe pas au premier abord, mais il faut l’associer à la valeur de couple « dieselesque » de 500 Nm disponible dès 1 600 tr/min. Avec une telle force, la SLK peut prétendre à des reprises confortables, et même allonger le 0 à 100 km/h en 6,7 secondes, le tout avec une consommation donnée pour 5,0l/100km en cycle mixte (à condition de ne pas répéter l’exercice du 0 à 100km/h trop souvent…) et 124 g CO2/km.
Le pack AMG dont est équipé notre modèle d’essai ne signifie pas pour autant qu’il a côtoyé les SLS sur la chaine de montage. A l’image d’un pack « M » chez BMW, c’est essentiellement un effet cosmétique reposant notamment sur l’adoption de jantes de 18 pouces et d’une suspension abaissée de 10 mm.
Au volant
Précédant la Z4 diesel dont les rumeurs persistantes annoncent la venue prochaine, la Mercedes se permet donc d’ouvrir le bal des roturières en robe du soir. Au premier tour de clé cependant, force est de constater qu’elle ne fait pas illusion. La sonorité claquante n’est pas celle d’une voiture de sport, et celle-ci ne s’améliore pas vraiment en roulant.
Avec tant de couple disponible bas régime, il est facile de faire « cirer » les pneus lors des démarrages pieds à la planche, surtout si la route est un peu grasse, mais cela ne semble pas naturel avec cette motorisation.
Le SLK est certes doté d’une tenue de route sans reproche mais sa conduite ne peut pas être qualifiée de particulièrement « fun ». La boite automatique sept rapports de série s’accouple bien avec ce moteur, elle est bien étagée mais il faut sélectionner le mode Sport ou Manuel pour obtenir une réponse assez vive à l’accélération.
La suspension sport se montre très ferme, surement trop pour les acheteurs potentiels de ce SLK CDI qui souhaitent à priori un cabriolet confortable et économique, c’est pourquoi nous leur conseillons d’opter pour la suspension classique.
Face à la concurrence
Dans le même registre des roadsters, la seule concurrente se trouve être l’Audi TT quattro 2.0L TDI, qui s’offre à partir de 43 700€. C’est un peu plus cher que la SLK (43 500€ avec la boite robotisée ou 41 100€ avec boite manuelle) pour une puissance moins élevée (170 chevaux et 350 Nm de couple). Reste que la plus farouche rivale de la SLK sera sans doute la Z4 diesel…
Pour le reste
Dans le cadre de notre essai, la consommation a tourné autour de 8 litres au cent en conduite dynamique et 5,5l/100 km en conduite coulée. On peut ajouter au crédit de cette version mazoutée que la version essence de même puissance (204 chevaux) coute 3 900€ de plus. Vu comme ça, les économies en matière de consommation seront tout de suite applicables.
- Un roadster économique en carburant
- Couple élevé
- L'accent a été mis sur l'économie et non la sportivité
- Moteur diesel pas très discret