Ne vous fiez pas au vaste stand PGO bling-bling installé au Mondial de Paris, le petit constructeur fabrique toujours des autos au contenu technologique modeste et simples de conception. Ce qui en soit, peu constituer certaine qualité…
Technologie
Voici la plus grande évolution rencontrée jusqu’alors par les modèles de la marque. Fin février 2012, PGO signait avec BMW Group un partenariat mécanique autorisant le petit constructeur français à user du 1.6 THP et de la transmission manuelle à 6 rapports de la Cooper S. Depuis les 140 ch et 200 Nm du 4-cylindres atmo de la 206 S16, le roadster Cevennes a donc pris du grade : 184 ch et 240 Nm (260 Nm avec overboost) et un turbo. Le moteur reste quant à lui implanté en position centrale arrière (transversalement). Ayant nécessité un an de travail, cette greffe n’affecte quasiment pas le poids de l’auto, qui reste limité à 998 kg. Autrement dit, son rapport poids/puissance égale désormais celui d’une Mini JCW. Par ailleurs, l’ensemble du train arrière (jambe de force McPherson et multibras inférieur) et sa géométrie ont été entièrement renouvelés pour un meilleur guidage, sans pour autant modifier voie ou empattement.
Enfin, le roadster biplace propulsion dispose de quatre freins à disques mais fait toujours l’impasse sur l’ABS (à l’étude…). D’ailleurs, les aides à la conduite ne sont guère envahissantes chez PGO puisque hormis la direction assistée, il n’y en a pas.
Au volant
Si selon le petit constructeur, certains clients optent pour une PGO à défaut de pouvoir s’offrir une authentique Porsche 356, l’amalgame n’est pas permis. D’autant que pour 2012, les modèles PGO voient leur planche de bord totalement remaniée, délaissant un certain aspect vintage pour des compteurs modernes ou un large écran GPS intégré sur la console centrale. Moins étriqué qu’il n’y paraît, l’habitacle offre quant à lui un volume suffisant pour deux personnes voyageant très léger (le coffre avant se limite à 110 litres). On ne se racle pas non plus le scalp en s’installant. La garde au toit a en effet été rehaussée de 4 cm il y a quelques mois, détail qui malheureusement, nuit aux proportions de l’auto.
Placé dans le dos des passagers, le bloc 1.6 turbo offre une toute autre partition que le 2.0 Peugeot. Relativement discret à faible allure, il se fait entendre généreusement lors des montées en régime. Et le son émis n’étant pas des plus désagréables, on prend plaisir à guetter le moindre bout de ligne droite en vue de pousser quelques rapports. Bon point, on perçoit également à merveille le ‘tsss’ de la wastegate à chaque lever de pied, chose de moins en moins courante de nos jours. Avec ce bloc, la Cevennes se voit donc transformée et plonge son conducteur dans une ambiance d’authentique petite sportive. Du reste, si aucun chiffre officiel concernant le classique 0 à 100 km/h n’a été communiqué, ce roadster de tout juste 1 tonne offre des performances honorables. Par ailleurs, le travail sur le nouveau train arrière permet un contrôle précis de la caisse malgré l’empattement réduit (2,26 m). Sur la piste pour le moins cahoteuse de Montlhéry, l’auto reste étonnamment confortable sans jamais se désunir, que l’on soit à l’accélération, en appui ou au freinage.
Parmi les couacs, on note une pédale d’embrayage au débattement très réduit ou de petits jours perceptibles entre le haut des portières et la capote. Des éléments normalement solutionnés sur les modèles de série (notre essai a été réalisé sur des modèles considérés par PGO comme de pré-série). La plus grande déception concerne toutefois la direction qui se montre excessivement légère. À certains moments doit-on deviner où en sont les roues avant, et faire confiance au châssis dont le comportement se révèle heureusement très sain. Certes, la clientèle PGO s’avère bien souvent féminine et citadine, mais avec les nouvelles capacités dynamiques du roadster, on aurait aimé un compromis plus ferme afin de mieux appréhender la conduite sportive.
Car l’auto le mérite. Avec son petit moteur pétillant, son poids mesuré et son amortissement réussi, la nouvelle Cevennes donne envie de hausser le rythme.
Face à la concurrence
Avec au menu un nouveau bloc BMW, un équipement plus complet et de vastes possibilités de personnalisation, PGO a cru bon de saler copieusement la note. De 36 900 €, la Cevennes est maintenant affichée 44 750 €… Ainsi, une Mini Roadster JCW demeure plus accessible quand un roadster Nissan 370Z de 328 ch propose un tarif identique. On pourra même envisager une Morgan 4/4 1.6 pour son côté authentiquement vintage (malgré un entretien plus méticuleux), voire une Boxster (à partir de 49 000 €) histoire de s’offrir le badge Porsche, le vrai.
De fait, si l’implantation du moteur BMW s’avère une réussite, on voit mal les modèles PGO faire de l’ombre à ce genre de concurrence. Comme auparavant, l’achat du roadster français se jouera donc principalement sur le coût de coeur. Les ventes de la marque devraient donc rester confidentielles.
Pour le reste
Le design des modèles PGO étant pourtant une source de critique, la marque nous a toutefois confirmé n’envisager aucun bouleversement stylistique avant plusieurs années. À ce titre, le modèle Speedster II (techniquement identique à la Cevennes) se révèle à notre goût plus séduisant avec son look rétro mis en valeur.
Crédit photos : Justin Personnaz/Unique Agency et PGO.
- Moteur
- Amortissement
- Conduite pluôt fun
- Direction
- Design discutable
- Tarif
Encore de voir que ce genre d’artisan survie en France en 2012.
Bonne évolution attendue par beaucoup pour le moteur (le 2l Peugeot devant de toute façon plus passer les normes, mêmes pour les petites séries), mais sans grande révolution sur le reste de l’auto!!!
Un look d’ancienne cachant une technologie moderne concue par un artisan ?
Ah oui, Wiessman
PGO, c’est du bricolage de bas étage, moche et mal fini, vendu plus cher qu’une Camaro Cabrio.
Ah oui, l’humour français
et bien roule en Camaro!
Pour avoir eut le plaisir de conduire il y a quelques années déjà la version 130Ch Peugeot en Corse, je garantie que sur les petites routes c’est l’clate. bien qu’en effet le feedback dans la direction est… nul.
Cuando advierta que para prudicor necesita obtener autorizacif3n de quienes no producen nada;cuando compruebe que el dinero fluye hacia quienes trafican no bienes, sino favores; cuando perciba que muchos se hacen ricos por el soborno y por influencias me1s que por el trabajo y que las leyes no lo protegen contra ellos sino, por el contrario, son ellos los que este1n protegidos contra usted; cuando repare que la corrupcif3n es recompensada y la honradez se convierte en un autosacrificio, entonces podre1 afirmar, sin temor a equivocarse, que su sociedad este1 condenada. Ayn Rand (1950)
Encore bravo pour ce type de réflexion non fondée !
Et bien roulez en Camaro mon Cher !
Pour avoir visité la société PGO et piloté (et je dis pas « piloté ») ce type de véhicule, je félicite tout l’équipe de la société PGO qui conçoit et fabrique ce type de véhicule. Ces modèles sont très bien finis et PGO y met un point d’honneur.
C’est un véhicule sportif remarquable avec toutes les qualités ……. mais encore faut-il avoir le potentiel et les compétences pour l’apprécier !
Modérez vos propos car quand vous écrivez « bricolage de bas étage », je suis assuré que vous n’avez jamais vu de près une PGO !
Vous travaillez à la concurrence ?
Signé : un Ingénieur de Recherche dans le Secteur Aéronautique
Clair que le prix est vraiment excessif pour ce genre de joujoux pas trop sportif pas trop civilisé un peu bâtard et au final sans grand intérêt et à la finition déplorable
en version 130ch s’était pas mal sportif, alors en 184ch j’imagine le potentiel…
Maintenant c’est sur que c’est pas une Catherham 175CV, qui vaut le même prix: c’est bcp plus civilisé, bcp plus joli (bon les gouts et les couleurs) et mieux fini que l’anglaise!
D’ailleurs pour ceux qui recherche un rapport qualité prix imbattable au niveau sport/sensation, ma Westfield FW300 (qui n’est pas a vendre) c’est le pied pour 38kEuros.
Déjà a 140 cv, ça boostait (7 sec le 0 a 100) ! Alors avec 185 cv…
Super voiture, belles finitions, marrante … Je ne regrette pas d’en avoir louee une cet été. Et je pense bien m’en acheter une.
Ok, c’est genre ancienne, pas d’ABS, pas d’airbag, pas de capote électrique … Mais bien plus sympa que ma SLK 350 … J’avoue …
Et puis se dire qu’il y a des gens qui ont la passion de construire encore cela en Europe, loin de tous les produits aseptises, chapeau !
Qu’un petit constructeur d’automobiles sportives survive encore en France est deja admistrativement et fiscalement un exploit. Qu’il vende ses voitures en serait un autre si la fibre Porsche ne s’ecoulait pas un peu (beaucoup) dans ses genes tant les prix pratiques et surtout la finition vraiment simpliste rebute l’acheteur d’aujourd’hui. Quant à en vendre ailleurs qu’en France, la passion ne suffit plus.