Disons-le tout de suite : nous n’avons pu rouler que quelques centaines de mètres à bord de la Volt, dans le sous-sol du salon de Detroit. Ceux qui s’estiment honteusement trompés par le titre peuvent fermer rageusement leur navigateur, les autres, rester avec nous pour découvrir cette voiture prometteuse.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les Etats-Unis sont tout sauf monolithiques et montrent un intérêt grandissant pour les voitures économiques. Fini les berlines démesurées de plus de 5 mètres de long et animées par des V8 gourmands. Le salon de Detroit ressemble de plus en plus à un salon européen : on y découvre des petites voitures bien connues ici comme les Ford Fiesta et C-Max, les Mini, les IQ (ici badgées Scion) et même les Fiat 500. Dans ce contexte de prise de conscience brutale de la crise écologique et économique, très prégnante outre-Atlantique, la Chevrolet Volt apparaît un peu comme une voiture-miracle. Tout juste commercialisée, elle révolutionne la familiale hybride en proposant une autonomie allant jusqu’à 80 km en mode tout électrique. Elle se recharge sur secteur en 3 heures, et une fois ses batteries épuisées, elle utilise son moteur thermique, qui lui permet de parcourir jusqu’à 600 km supplémentaires. Donc, elle permet d’aller travailler tous les jours sans consommer une goutte d’essence et de partir en vacances sans craindre d’avoir à effectuer 8 heures de charge tous les 100 km. Une solution extrêmement réaliste mais relativement onéreuse, 40 000 $ ou 37 900 € chez nous, une fois déduits les 5 000 € de bonus (elle s’appelle ici Opel Ampera).

La première surprise quand on s’installe à bord de cette voiture qui joue à fond la carte de la modernité, c’est la qualité de finition. Alors que le reste de la production GM américaine ne dépasse pas une certaine médiocrité, ici tout paraît bien assemblé, avec des matériaux de choix. Chevrolet, vu le prix élevé de la Volt, joue donc logiquement la carte du premium, c’était inattendu. A bord, on est accueilli par un siège agréable et grâce à la multitude de réglages, on trouve vite une bonne position de conduite.

Ensuite, on est étonné par le silence. Pied sur le frein, je place le levier de vitesse en D, et la Volt se met à rouler sans bruit. Le volant est ferme mais précis et à la moindre sollicitation de l’accélérateur, l’américaine bondit en avant (le 0 à 100 km/h est annoncé en 9 sec environ grâce au couple énorme de 370 Nm). Dommage que nous ne puissions guère dépasser 50 km/h, car le châssis semble bien né et rigoureux.

Nous devrions tester plus amplement l’Opel Ampera dans les mois qui arrivent, mais après ce court galop d’essai, on peut dire que GM dispose d’une auto offrant un silence et un confort inusités pour se fader quelques kilomètres d’embouteillages tous les jours sans avoir à craindre de tomber en panne d’énergie. Vivement la suite !

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