Audi lance une nouvelle attaque auprès de la concurrence. La R8 GT risque de bousculer encore dans leurs retranchements quelques références. Dignement ancrée dans le monde des GT sportives, ayant même un certain talent pour la polyvalence, la R8 va définitivement faire un tour dans le coin des supersportives pures et dures avec ce nouvel opus.
On attendait le specimen. On le savait dans les cartons. Quelques prototypes avaient pu être observés. De plus, Audi ne fait pas un secret de son ambition d’une gamme R8 élargie. Ainsi, la marque aux anneaux annonce aujourd’hui la venue – prochaine – d’un coupé sensiblement tourné vers le sport, jusqu’aux plaisirs de la piste. Une demande de nombreux clients. Exaucée. Ceux-là seront donc satisfaits, mais devront en contrepartie mettre la main à la poche.
Cependant, avant de parler gros sou, parlont dessous. Affriolants. La R8 GT est basée sur la R8 V10. La cylindrée demeure à 5.2 litres, mais le 10-cyl atmosphérique a tout de même droit à de multiples petites retouches. Grâce à cela, il rejoint le niveau de puissance de la plus féroce Gallardo, avec 560 ch. Le couple fait également un petit bond d’une dizaine de Newton-mètres, à 540 Nm. Tout pareil que l’italienne. Et, bien entendu, le système Quattro est de la partie (pour ceux que ça embête MTM a une alternative). Un Quattro ayant toujours une affection pour le train arrière, à 85 % en conditions normales. Là où la comparaison avec la Lamborghini fait des jaloux, c’est en termes de masse. Malgré une perte conséquente de presque 100 kg (par rapport à une R8 V10), la R8 GT reste plus lourde qu’une LP560 avec un total de 1525 kg. Ce qui ne l’empêche pas d’annoncer des performances canons ; un 0 à 100 km/h de 3,6 sec (0,1 sec de mieux que la LP560-4, et 0,3 de mieux qu’une R8 V10). Avant d’égrener les 6 rapports de la boîte séquentielle R-Tronic de cette R8 GT jusqu’à… 320 km/h. Le compteur, prétentieux, a une graduation ‘350’.
Mais au-delà d’une futile drag race, la plus puissante et plus légère des R8 devrait s’avérer redoutable en dynamique. Un peu plus. Et devrait être capable de confirmer son statut de supersportive allégée parmi la gamme R8. A la manière d’une 911 GT3. Car la bête aura également une suspension retravaillée raffermie, une caisse abaissée (10 mm), un système de freinage en carbone céramique de série, un ESP spécialement recalibré (entièrement déconnectable), une diminution de ses masses parmi les plus en hauteur (vitres en polycarbonate), diminuant celle du centre de gravité. On voit aussi l’apparition d’une aile arrière fixe permettant plus d’appui sans même nuire au Cx. Ou la possibilité en option (sortez les chéquiers) de pneus ‘Cup’, et d’un pack Race : arceau cage, ceintures quatre points, extincteur. Une ambition de pseudo-pistarde à peine dissimulée. Et ça n’a rien d’un reproche.
Enfin, si on pouvait espérer une lignée pérenne, il n’y aura finalement que 333 exemplaires produits. Commandés dès cet été, il faudra être patient. Ils ne seront livrés qu’à partir du printemps 2011. Au tarif rondouillard : 193 000 € (en Allemagne, et sans les options). C’est près de 50 000 € de rallonge face à un coupé V10 standard… En plus de l’efficacité présumée, Audi pourra tenter de se justifier par la rareté de l’objet.
Cependant l’outil idéal pour que ces gentlemen drivers à l’attaque en R8 LMS, puissent rejoindre le circuit sans rien perdre de leurs reflexes. Une saine transition de la route à la piste.
 
 
R8 GT, reconnaissable à son aile arrière ou ses jantes 19 » à 5 doubles branches couleur titane.


 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 

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